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Le gouvernement se fixe un objectif d'installation de « 1 000 méthaniseurs à la ferme » à l'horizon 2020, annonce-t-il vendredi 29 mars 2013, à l'occasion d'un déplacement de la ministre de l'Écologie et de l'Énergie Delphine Batho et du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, en Bretagne. Les deux ministres y ont présenté leur plan « énergies méthanisation autonomie azote », qui « s'inscrit dans une double logique » : « de démarche agronomique fondée sur le respect de l'équilibre de la fertilisation, la réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l'azote minéral par l'azote issu des effluents d'élevage ; de développement de la production d'énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique de notre pays ». « La méthanisation n'est pas une solution face aux nitrates », réagit FNE (France nature environnement) mardi 2 avril.
Le Medde (ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie) publie, jeudi 28 février 2013, trois textes réglementaires permettant « aux producteurs de biogaz de valoriser simultanément leur production sous forme d'électricité et sous forme de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel ». Ils modifient trois des textes pris en 2011 par le précédent gouvernement pour développer ces deux filières de production d'énergie renouvelable (AEF n°227671 et n°240307) : le décret n°2013-177 « élargit le bénéfice du tarif d'achat garanti du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel aux installations de production de biogaz valorisant également celui-ci sous forme d'électricité produite par cogénération », tandis que deux arrêtés du 27 février modifie le cadre tarifaire du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel et d'électricité produite à partir de biogaz.
« D'après nos estimations, le potentiel de production de biogaz en Midi-Pyrénées pourrait atteindre jusqu'à 2 200 gigawattheures par an, soit l'équivalent d'un quart de la consommation annuelle totale de gaz naturel des secteurs résidentiels et tertiaires dans la région (1). Et cela permettrait la création de 1 000 emplois directs. Nous devons utiliser ce potentiel », affirme Martin Malvy, président (PS) du conseil régional Midi-Pyrénées, lors des « premières rencontres pour le développement du biogaz », organisées par la région le 13 décembre 2012 à Toulouse. À cette occasion, Martin Malvy et Patrick Corbin, directeur régional Sud-Ouest de GRDF, ont signé une convention de partenariat « relative au biogaz et à la précarité énergétique ». « Nous sommes convaincus que les solutions locales sont les plus pertinentes : chaque région a des potentialités qu'il faut exploiter au mieux », déclare Patrick Corbin. Il met en avant le biométhane, « du biogaz épuré qui peut être injecté dans le réseau de gaz pour être consommé un peu plus loin, marquant le début d'une économie circulaire, avec un transport sur quelques kilomètres uniquement ». « C'est une filière en émergence et prometteuse dans la région, qui pourrait devenir réalité sous peu, puisque nous avons reçu le 5 décembre une première demande pour la réalisation d'une station d'injection dans les Hautes-Pyrénées. »
La directrice générale de GRDF Laurence Hézard signe, mardi 3 avril 2012, deux premiers contrats d'injection de biométhane dans son réseau pour quinze ans avec le Sydeme (syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est, à cheval sur le département lorrain et le Bas-Rhin) et deux agriculteurs de Seine-et-Marne, à l'occasion du Salon international des énergies renouvelables à Paris. Les tarifs d'achat en faveur de l'injection de biométhane dans le réseau de gaz sont parus durant l'automne 2011 (AEF n°227671). Des décrets qu' « a très longtemps attendus le projet du Sydeme », selon un représentant de GRDF. « Ce n'est pas plus mal si ces projets mettent du temps à se concrétiser. Comme ce sont des projets locaux, il faut les adapter à chaque territoire. » 280 projets sont à l'étude par le principal opérateur du réseau de distribution de gaz naturel en France, dont un supplémentaire en 2012, entre dix et quinze en 2013, puis entre 20 et 25 l'année d'après.