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L'étude i-Share va suivre pendant dix ans l'état de santé de 30 000 étudiants. Lancée le 2 avril 2013 à Bordeaux, cette enquête épidémiologique, sans équivalent dans le monde selon ses promoteurs, les universités de Bordeaux et de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, est destinée à explorer les facteurs de risque des maladies chez ces jeunes adultes, pour lesquels peu d'informations sont aujourd'hui disponibles. Le projet cible quatre axes pathologiques : migraine, santé mentale, infections, comportements à risques et accidents (liés à l'alcoolisation excessive par exemple), que l'on retrouve plus particulièrement au sein de cette population, afin « d'étudier les déterminants et mécanismes » de ces maladies. L'étude permettra aussi de « tester des stratégies de prévention ou de prise en charge pour aider à la planification en santé publique ». Cette cohorte de grande taille est l'une des trois retenues dans le cadre des investissements d'avenir.
Dans un « appel pour la santé des jeunes », publié lundi 10 décembre 2012, la mutuelle LMDE dresse une série de revendications pour une amélioration « urgente » de la situation sanitaire au sein de la population estudiantine. Parmi celles-ci, une demande à nouveau réitérée de révision des critères d'accès à l'Aide à la complémentaire santé (ACS), qui excluraient, en l'état actuel « près de trois quart » des étudiants, selon la mutuelle. « Il existe en effet des conditions cumulatives comme l'indépendance fiscale, la décohabitation ou l'absence de soutien familial qui interdisent l'accès à l'ACS, dénonce la LMDE. Ainsi, parmi les étudiants, on estime à moins de 1 500 le nombre de bénéficiaires, alors que près de 600 000 sont boursiers. » Outre la révision des critères de l'ACS, la LMDE demande aussi la mise en place d'un chèque santé national de 200 euros pour tous les étudiants, l'accès systématique au tiers-payant et au tarif opposable pour les moins de 28 ans, l'ouverture de centres santé sur tous les campus universitaires et l'extension du régime étudiant de sécurité sociale pour tous les jeunes en formation et en insertion.
Un amendement gouvernemental, adopté ce vendredi 26 octobre 2012 à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du PLFSS 2013, prévoit que les étudiants de trois villes universitaires, ayant souscrit à une complémentaire santé, pourront bénéficier du tiers-payant pour leurs dépenses de soins de ville, ce dans la limite « des tarifs servant de base au calcul des prestations » (1). Les centres et maisons de santé pourront également être intégrés dans le cadre de ces expérimentations de l'avance de frais. Selon le gouvernement, cette mesure devrait « permettre de lutter contre le renoncement aux soins, notamment des étudiants, en supprimant l'aspect financier lié à l'avance des frais et en améliorant ainsi le parcours de soins des patients. » La LMDE, qui a accueilli positivement ce « premier pas », rappelle toutefois que deux expérimentations similaires ont déjà eu lieu au niveau local, dans le Gard et l'Hérault. Comme l'expliquait ce mois-ci à l'AEF Vanessa Favaro, président de la LMDE (AEF n°203866), la mutuelle aurait souhaité une généralisation de ces expérimentations à tout le territoire national.
« Cette enquête n'était pas équilibrée, mais plutôt instruite à charge », déclare Vanessa Favaro, nouvelle présidente de la LMDE (La Mutuelle des étudiants), dans un entretien à AEF jeudi 18 octobre 2012 (1). Elle réagit à l'enquête publiée en septembre dernier par l'UFC-Que Choisir sur les mutuelles étudiantes, préconisant le rattachement du régime étudiant au régime général (AEF n°207129). « Nous n'y avons pas retrouvé de nombreux éléments que nous avions pourtant communiqués aux journalistes de l'UFC-Que Choisir. Nous avons certainement des marges de progression en termes d'efficacité, mais 'l'enquête' de l'UFC-Que choisir contient de nombreuses erreurs et inexactitudes », indique Vanessa Favaro. Elle ajoute que « les signaux politiques qui [leur] sont adressés ne vont pas dans le sens » de la fin du régime étudiant. Dans cet entretien, la présidente de la LMDE revient sur les différents dossiers qui occupent la mutuelle en cette période de rentrée : chèque santé, centres de santé dans les universités, suppression de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions d'assurance) pour les ressortissants du régime étudiant de sécurité sociale… Elle indique attendre « impatiemment l'heure des décisions », ayant le sentiment pour le moment d'être « encore dans une période d'installation du gouvernement qui a du mal à nous indiquer notre interlocuteur sur la santé des jeunes ».
« 34 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins médicaux au cours des douze derniers mois, dans 29 % des cas pour des raisons financières » selon l'enquête nationale de la LMDE (1) publiée dans l'ouvrage « Santé et conditions de vie des étudiants ». L'ouvrage, coédité par la Mutualité française et « Rue des écoles », est présenté, mardi 22 mai 2012, par Étienne Caniard, président de la Mutualité française et Gabriel Szeftel, président de la LMDE. Gabriel Szeftel précise que d'après la précédente enquête réalisée en 2008, la part de renoncement aux soins chez les étudiants était de 24 %. À travers huit thématiques (conditions de vie, état de soins et recours aux soins, santé psychique, consommation de tabac, d'alcool et de produits stupéfiants, vie affective et sexuelle, habitudes alimentaires, rythmes de vie et loisirs), l'enquête 2011 dresse un panorama national et régional de l'état de santé et des conditions de vie des étudiants et constate une dégradation de leur état de santé et de l'accès aux soins.
Le groupe de travail mis en place en février 2012 par la commission des affaires sociales du Sénat et consacré à la protection sociale et à la santé des étudiants vient de débuter ses travaux. Animé par deux rapporteurs, Ronan Kerdraon (groupe socialiste, Côtes d'Armor) et Catherine Procaccia (groupe UMP, Val de Marne), ce groupe de travail composé de 18 élus a auditionné hier, jeudi 19 avril 2012, quatre organisations étudiantes représentatives (Unef, Fage, PDE et Cé). L'objectif du groupe de travail est notamment de faire le point sur ce dossier un peu plus de cinq ans après le rapport d'information parlementaire sur la santé et la protection sociale des étudiants rédigé en décembre 2006 par l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, alors député UMP de la Haute-Loire. D'après la commission des Affaires sociales, les associations ont manifesté leur « soutien » au système actuel (gestion déléguée des prestations maladie par les mutuelles d'étudiants au nom du régime général) mis en place en 1948, estimant qu'il permet d'apporter « des réponses adaptées aux spécificités de la population étudiante ».