En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Dans sept académies (Bordeaux, Corse, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Versailles), la mise en œuvre de l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) semble rencontrer des difficultés particulières, d'après les avis des MEN et MESR. Les ministères ont élaboré des « fiches d'accompagnement » après examen du préprojet d'accréditation de l'Espé pour l'ensemble des académies. AEF en a réuni 27 (France métropolitaine et La Réunion). Pour ces sept académies, les ministères proposent d'organiser « très rapidement » une réunion de travail. À l'inverse, dans onze autres académies, en raison de la « qualité » du dossier ou d'une réflexion « bien avancée », « les services » des ministères proposent de simples « échanges », si le comité de pilotage de l'Espé le souhaite. Neuf académies présentent des situations intermédiaires et des réunions de travail leur seront proposées « rapidement ». L'analyse de ces fiches permet de dresser, au niveau national, un bilan à mi-parcours de la création des Espé. Le dossier final d'accréditation des Espé doit être envoyé aux ministères au plus tard le 25 mai.
L'idée selon laquelle « l'organisation de la formation [des masters MEEF] serait assurée par les universités et non plus par les Espé » (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) est un « malentendu que nous souhaitons dissiper », indique le MESR dans un communiqué envoyé à AEF mercredi 3 avril 2013, à la suite de la publication d'une dépêche sur la note concernant le cadre national des formations (AEF n°192470). Le MEN indique à AEF être « sur la même ligne » que le MESR.
Le projet d'accréditation de l'Espé de l'académie de Besançon est porté par l'université de Franche-Comté, qui propose de délivrer trois mentions de master MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) : une mention MEEF-PE (professeurs des écoles), une mention MEEF-CPE (conseiller principal d'éducation) et une mention MEEF-PLC-PLP (professeur de lycée et collège, professeur de lycée professionnel). L'Espé assurera le rôle de coordination des masters MEEF et inscrira au niveau pédagogique les étudiants visant les concours de PE, de professeur documentaliste et de CPE. Les étudiants visant les concours de PLC-PLP seront, quant à eux, inscrits à l'UFR (unité de formation et de recherche) impliquée dans leur parcours disciplinaire. Ainsi, « tout n'est pas intégré dans l'Espé », souligne Éric Martin, recteur de l'académie de Besançon, à l'initiative du groupe de pilotage académique, constitué pour moitié de représentants de l'Éducation nationale et pour moitié de représentants de l'UFC. Les quatre sites de formation de Besançon, Belfort, Vesoul et Lons-le-Saunier sont maintenus.
Une note d'information relative au cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation adressée fin mars 2013 par la Dgesip (MESR) et la Dgesco (MEN) aux présidents d'université et aux recteurs d'académie dont AEF a eu copie remplace toutes les mentions aux Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) par celle d' « universités » par rapport à une précédente version datée du 21 mars 2013 (AEF n°193091). Dans cette version définitive, « la formation initiale des personnels enseignants et d'éducation est organisée par les universités [et non plus « par les Espé »] articule des enseignements théoriques et des périodes d'alternance ». Sur les autres points, cette version diffère peu de la version datée du 21 mars.
Un document de travail intitulé « Cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation », daté du 21 mars 2013, signé par le MESR et le MEN, prévoit que le tutorat pour les « professeurs ou CPE stagiaires » sera « constitué d'un binôme » c'est-à-dire « un personnel de la structure d'accueil et un personnel désigné par l'Espé ». Ce document dont AEF a eu copie serait la version finale servant de base à une circulaire qui devrait être publiée dans les prochains jours, selon plusieurs sources. La validation du « stage en alternance qui place l'étudiant en situation de responsabilité au sein d'un établissement scolaire ou d'une école » « confère a minima 20 crédits sur les 60 crédits validés en deuxième année de master », précise par ailleurs cette nouvelle version. Une version précédente datée du 11 décembre 2012 (AEF n°199697) prévoyait 30 crédits « pour le volet professionnel ». Une nouvelle partie relative au mémoire de master est par ailleurs ajoutée à cette nouvelle version.
Le nombre d'heures d'enseignement des masters MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) créés à la rentrée 2013 dans les Espé « relève de la responsabilité de chaque université », comme c'est déjà le cas, indique Nicole Ménager, présidente du comité de suivi de master, dans une interview à AEF réalisée le 6 mars 2013. Le CSM (comité de suivi de master) est une instance consultative qui propose des modèles de maquettes des masters MEEF à la Dgesip (direction générale pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle), au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. « Le demi-service que doivent réaliser les étudiants va avoir une incidence sur le nombre d'heures de présence à l'université puisqu'il faudra également prendre en compte les heures de préparation qu'implique le face-à-face avec les élèves », explique Nicole Ménager au sujet de l'alternance en M2. Le CSM propose que les masters, quel que soit le type de parcours (PLC, PE, CPE) soient constitués de cinq blocs d'enseignement avec une professionnalisation progressive : le bloc « disciplinaire » passe de 30 crédits ECTS en M1 à 8 ECTS en M2, et le bloc « mises en situation professionnelle » passe de 3 ECTS en M1 à 30 ECTS en M2.
Un rapport des inspections générales, Igen et IGAENR (1), intitulé « Évolution et état des lieux des moyens mis en œuvre pour la formation des enseignants », daté de janvier 2013 et dont AEF a eu copie, recommande de « s'attacher prioritairement à la dimension qualitative du vivier de formateurs, déterminante pour la réussite de la réforme de la formation ». Les inspections listent neuf préconisations (2) dont plusieurs relatives aux formateurs relevant de l'Éducation nationale. Le rapport recommande aux deux ministères (MESR et MEN) de « s'assurer de l'adéquation des profils des enseignants qui interviendront dans les Espé ». Il « doivent être recrutés sur leurs compétences et selon les besoins et non en fonction de leur statut actuel », soulignent les inspections. Elles recommandent de « mettre en place les conditions d'un pilotage académique de la formation dans le premier degré par l'harmonisation des procédures départementales de gestion et de mobilisation des ressources ».