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« Il faut changer la stratégie économique. Depuis 20 ans en France, on fait une politique de la demande or il faut une politique de l'offre », souligne Frédéric Saint-Geours, président de l'UIMM, vendredi 5 avril 2013, lors de la présentation à la presse de sa candidature à la présidence du Medef. D'après lui, « la crise est tellement forte que la France est en danger de relégation en deuxième division et d'être décrochée ». Dans sa letttre de candidature adressée aux adhérents de l'UIMM et aux membres du conseil exécutif du Medef, Frédéric Saint-Geours explique qu' « il est désormais plus que temps de se donner enfin pour priorité le développement des entreprises. Il est temps, il est urgent que notre pays s'engage résolument dans une politique de l'offre, favorable à la production de biens et des services, qui permette le retour des investissements. C'est de cela et de cela d'abord que dépendent l'emploi, l'innovation et la croissance, d'aujourd'hui comme de demain ». Après la récente candidature de Patrick Bernasconi, président de la FNTP (AEF n°192347), Frédéric Saint-Geours est le septième candidat officiellement déclaré à la succession de Laurence Parisot, en juillet prochain, à la présidence du Medef (1).
Le conseil exécutif du Medef, réuni jeudi 28 mars 2013, a rejeté la proposition du comité statutaire qui s'était prononcé en faveur d'un changement des statuts de l'organisation patronale (AEF n°193412), empêchant ainsi Laurence Parisot de briguer un troisième mandat à la tête de l'organisation patronale. « À la question : 'Êtes-vous favorable à la convocation d'une assemblée générale extraordinaire le 16 avril 2013, visant à statuer sur la résolution suivante : 'le président du Medef est élu pour cinq ans par l'assemblée générale', le conseil exécutif a voté oui à 22 voix, non à 22 voix et blanc, [avec] un vote blanc », déclare Hubert de l'Estoile, secrétaire général du Medef, à l'issue du conseil. Il fallait une majorité simple du conseil exécutif, composé de 45 membres, pour ouvrir la voie à une convocation d'une assemblée générale du Medef, seule instance habilitée à valider une modification des statuts du mouvement patronal.
La FNTP (Fédération nationale des travaux publics) « a voté à l'unanimité contre la modification des statuts. Je la représente, je vais donc porter cette position, que je partage totalement. La modification proposée aujourd'hui n'est pas acceptable, parce qu'elle laisse la possibilité de rester 15 ou 20 ans à la tête du Medef », affirme Patrick Bernasconi, président de la FNTP et chef de file de la délégation patronale lors de la négociation sur la sécurisation de l'emploi, dans un entretien au « Monde » daté du samedi 23 mars 2013. Réputé proche de Laurence Parisot, Patrick Bernasconi se désolidarise pourtant de la présidente du Medef qui souhaite pouvoir briguer un troisième mandat à la tête de l'organisation patronale. Interrogé sur l'éventualité de sa candidature à la présidence du Medef, le chef de file de la négociation sur la sécurisation de l'emploi laisse planer le doute : « Ma décision est prise et je la ferai connaître très rapidement. »
« À l'occasion de la réunion ce matin de ses instances de gouvernance, le conseil de l'UIMM s'est prononcé à l'unanimité contre la proposition du comité statutaire du Medef présentée au conseil exécutif du Medef le 18 mars dernier concernant la durée du mandat, la possibilité de se représenter sans limitation (sous réserve de la limite d'âge portée à 67 ans) et le caractère immédiatement applicable de la réforme », fait savoir la fédération patronale, jeudi 21 mars 2013. Ce faisant, l'UIMM réitère son opposition à une nouvelle candidature de Laurence Parisot, à la présidence du Medef. « Le Conseil de l'UIMM s'était déjà prononcé le 17 Janvier dernier sur le sujet en critiquant fortement la méthode conduisant à changer les règles à la veille du scrutin en demandant à ce qu'elle puisse s'appliquer immédiatement », rappelle l'organisation.
Le comité statutaire du Medef s'est prononcé « à l'unanimité » en faveur d'une modification des statuts de l'organisation patronale, annonce Georges Drouin, président de ce comité, lundi 18 mars 2013, lors d'un point presse. « Le comité est favorable à des durées égales dans les mandats et à une élection démocratique tous les cinq ans. La présidence du Medef doit être ouverte à toute candidature, y compris celle du sortant » sans limitation du nombre de mandats, déclare-t-il, ouvrant ainsi la porte à une troisième candidature de Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef dont le mandat arrive à terme le 1er juillet 2013. Le comité statutaire propose de reporter l'âge limite pour se présenter de 65 à 67 ans, « [limitant] de facto le nombre de mandats possibles ». Pour l'heure, les statuts prévoient la succession de deux mandats de cinq puis trois ans.
« J'ai l'audace d'espérer pouvoir soumettre ma candidature à un troisième mandat », confirme la présidente du Medef dans un entretien accordé au « Monde » daté du samedi 2 mars 2013. Élue en 2005 pour cinq ans et reconduite en 2010 pour trois années, elle souhaite que l'évolution des statuts de l'organisation patronale lui permette de rester à la tête du Medef en expliquant que sa décision, fortement contestée par de puissantes fédérations patronales telles que la métallurgie ou le bâtiment, est « liée à la situation de notre pays, à son avenir, et au rôle potentiellement décisif des entrepreneurs ». Le comité des statuts du Medef doit rendre un avis consultatif « dans les deux prochaines semaines » sur une éventuelle modification des conditions d'exercice de la présidence de l'organisation patronale. En cas d'absence de recommandations du comité, Laurence Parisot sera contrainte de céder sa place, son mandat s'achevant le 30 juin 2013.