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« Même si la proportion des femmes parmi les chercheurs augmente en Europe, leur sous-représentation dans les disciplines et les carrières scientifiques persiste. » Telle est la conclusion dressée par la Commission européenne à l'occasion de la publication, de son rapport « She Figures », vendredi 5 avril 2013. Ce document compile les statistiques sur « le genre dans la recherche et l'innovation » pour l'année 2012 en Europe. Il montre que « les femmes ne représentent que 33 % des chercheurs européens, 20 % des professeurs titulaires et 15,5 % des dirigeants d'institutions du secteur de l'enseignement supérieur ». La France arrive en fin de classement avec 27 % de femmes parmi les chercheurs. Plus précisément, les femmes représentent 40 % des chercheurs des universités (34 % pour la France), 40 % dans les établissements publics (35 % pour la France) et 19 % dans le secteur industriel (20 % pour la France). Elles occupent en moyenne 36 % des postes à responsabilité du domaine scientifique (27 % pour la France).
26 % des bourses « jeunes chercheurs » et 12 % des bourses « chercheurs confirmés » de l'ERC ont été attribuées à des femmes au cours des six premiers appels à projets de l'institution créée en février 2007. C'est ce que signale la Leru (Ligue des universités de recherche européennes) dans son étude intitulée « Femmes, recherche et universités : poursuivre l'excellence de la recherche sans perdre de talents » publiée mardi 10 juillet 2012. La ligue rapporte par ailleurs que les femmes représentent 35,4 % des boursiers Marie Curie et 20,7 % des chefs de projets sélectionnés dans le cadre du 7e PCRD. La Leru cite par ailleurs des exemples pris au niveau national : en Suisse, entre 30 % et 40 % des boursiers du FNS (Conseil de financement de la recherche) sont des femmes. En Allemagne, elles représentent 20,6 % des boursiers de la DFG (Agence de financement de la recherche allemande).
« Le logo de la campagne est écrit au rouge à lèvres rose : le message qui est véhiculé [aux femmes], c'est que pour faire carrière dans la science, elles doivent être non seulement intelligentes, mais aussi sexy. En y ayant recours, les communicants sexualisent la science, ce n'est pas compréhensible. » C'est ce que déclare lundi 2 juillet 2012 à AEF Curt Rice, vice-président R&D de l'université de Tromsø en Norvège. Sollicité par la Commission européenne au printemps 2011 en compagnie de quatre autres experts pour « adresser des recommandations sur la place des femmes dans la recherche et réfléchir à la cible d'une campagne qu'elle voulait lancer sur le sujet », il se porte en faux contre la tournure de cette campagne intitulée « Science it's a girl thing », lancée le 21 juin 2012 à Bruxelles. Deux jours après son lancement, la Commission européenne a été contrainte de retirer de son site le spot de la campagne, qui avait coûté 102 000 euros, critiqué pour les « stéréotypes sexistes » qu'il véhicule, selon ses détracteurs (AEF n°211871).
« Suite aux réactions » d'internautes, la Commission européenne a retiré samedi 23 juin 2012 le spot « la Science, c'est pour les filles » mis en ligne pour le lancement de la première partie de sa campagne « les femmes dans la recherche », confirme à AEF Michael Jennings, porte-parole de la commissaire à la recherche, la science et l'innovation Máire Geoghegan-Quinn, lundi 25 juin 2012. « Le clip avait pour objectif d'attirer l'attention des jeunes filles difficiles à atteindre avec des messages sur la science. Nous reconnaissons pleinement le fait que la vidéo ne présente pas les choses de manière équilibrée et nous sommes désolés que cela ait pu blesser certaines personnes. » Depuis sa mise en ligne jeudi 21 juin 2012, le clip, conçu par l'agence Emakina pour un coût de 102 000 euros, avait suscité de nombreuses protestations, certains qualifiant ce spot de sexiste et appelant à son retrait, en particulier sur twitter sous le mot-clé (hashtag) #sciencegirlthing.
Le « Bulletin officiel » du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche publie dans son édition du 24 mai 2012 la liste des 150 membres de l'IUF (Institut universitaire de France) nommés pour une période de cinq ans, à compter du 1er octobre 2012. Parmi eux, 135 sont des nouveaux membres (50 seniors et 85 juniors de moins de 40 ans) et 15 sont des membres seniors renouvelés pour un période de cinq ans. Cette promotion compte 104 hommes (69 %) et 46 femmes (31 %). Les membres juniors et seniors sont sélectionnés par deux jurys distincts, qui comprennent « au moins 40 % de scientifiques étrangers », rappelle l'IUF. Leur composition a été publiée le 15 mars 2012. Les lauréats « continuent à enseigner dans leur université d'appartenance avec un horaire adapté et bénéficient de crédits de recherche spécifiques », précise encore l'institut.
L'incubateur d'entreprises innovantes de Franche-Comté a accompagné la création de treize sociétés au cours de l'année 2010-2011, dont sept sont dirigées ou co-dirigées par une femme. L'un de ses axes de travail consiste précisément à proposer un accompagnement adapté aux femmes créatrices d'entreprises, une action pour laquelle il a obtenu un soutien du Feder. Delphine Prieur, directrice adjointe de l'incubateur, et Julie Renahi, créatrice et dirigeante de la start-up Prolipsia, issue de la recherche publique et spécialisée dans les solutions logicielles d'aide à la conception et à la rédaction de textes techniques, expliquent pour AEF les difficultés rencontrées par les femmes dans leur parcours vers la création d'une entreprise innovante.