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« Les processus d'accréditation menés localement ne conduisent pas, le plus souvent, à créer une véritable école supérieure universitaire : l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) ne correspondra, dans bien des cas, ni à une unité de lieu, ni à une unité d'organisation humaine et pédagogique, ni à une unité de formation. (…) Il ne s'agira pas d'une école au sens où les députés et les sénateurs entendent ce terme quand ils votent la loi. » Telle est la position de la CDIUFM (Conférence des directeurs d'IUFM), développée dans un communiqué rendu public vendredi 5 avril 2013. La CDIUFM y fait également le constat d'une situation actuelle éloignée « des ambitions annoncées en matière de professionnalisation ». Pour ces raisons, « les directeurs (…), les personnels des instituts de formation, les spécialistes de l'éducation sont aujourd'hui très inquiets de ce que peut produire le processus en cours : une école supérieure qui n'en est pas une, dans de très nombreux cas, et des contenus de formation qui risquent de renouer, en de multiples occurrences, avec les vieux démons des anciens CPR (centres pédagogiques régionaux) et du début des IUFM. »
Dans sept académies (Bordeaux, Corse, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Versailles), la mise en œuvre de l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) semble rencontrer des difficultés particulières, d'après les avis des MEN et MESR. Les ministères ont élaboré des « fiches d'accompagnement » après examen du préprojet d'accréditation de l'Espé pour l'ensemble des académies. AEF en a réuni 27 (France métropolitaine et La Réunion). Pour ces sept académies, les ministères proposent d'organiser « très rapidement » une réunion de travail. À l'inverse, dans onze autres académies, en raison de la « qualité » du dossier ou d'une réflexion « bien avancée », « les services » des ministères proposent de simples « échanges », si le comité de pilotage de l'Espé le souhaite. Neuf académies présentent des situations intermédiaires et des réunions de travail leur seront proposées « rapidement ». L'analyse de ces fiches permet de dresser, au niveau national, un bilan à mi-parcours de la création des Espé. Le dossier final d'accréditation des Espé doit être envoyé aux ministères au plus tard le 25 mai.
L'idée selon laquelle « l'organisation de la formation [des masters MEEF] serait assurée par les universités et non plus par les Espé » (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) est un « malentendu que nous souhaitons dissiper », indique le MESR dans un communiqué envoyé à AEF mercredi 3 avril 2013, à la suite de la publication d'une dépêche sur la note concernant le cadre national des formations (AEF n°192457). Le MEN indique à AEF être « sur la même ligne » que le MESR.
Une note d'information relative au cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation adressée fin mars 2013 par la Dgesip (MESR) et la Dgesco (MEN) aux présidents d'université et aux recteurs d'académie remplace toutes les mentions aux Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) par celle d' « universités » par rapport à une précédente version datée du 21 mars 2013 (AEF n°193076). Dans cette version définitive dont AEF a eu copie, « la formation initiale des personnels enseignants et d'éducation est organisée par les universités [et non plus « par les Espé »] articule des enseignements théoriques et des périodes d'alternance ». Sur les autres points, cette version diffère peu de la version datée du 21 mars.
Un document de travail intitulé « Cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation », daté du 21 mars 2013, signé par le MESR et le MEN, prévoit que le tutorat pour les « professeurs ou CPE stagiaires » sera « constitué d'un binôme » composé d'« un personnel de la structure d'accueil et d'un personnel désigné par l'Espé ». Ce document, dont AEF a eu copie, serait la version finale servant de base à une circulaire qui devrait être publiée dans les prochains jours, selon plusieurs sources. La validation du « stage en alternance qui place l'étudiant en situation de responsabilité au sein d'un établissement scolaire ou d'une école » « confère a minima 20 crédits sur les 60 crédits validés en deuxième année de master », précise par ailleurs cette nouvelle version. Une version précédente datée du 11 décembre 2012 (AEF n°199689) prévoyait 30 crédits « pour le volet professionnel ». Une nouvelle partie relative au mémoire de master est par ailleurs ajoutée à cette nouvelle version.
Le CSM (Comité de suivi master) « ne partage pas le postulat selon lequel le travail de mémoire devrait nécessairement être intégré dans le bloc 'recherche' » des maquettes de master MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) - parcours PLC (Professeur des lycées et collèges). C'est ce qu'indique Nicole Ménager, présidente du CSM, dans un courrier adressé lundi 18 février 2013 à un collectif d'enseignants-chercheurs (1) demandant la sortie de ce mémoire du bloc « mises en situation professionnelle » dans lequel il se trouve actuellement. Cela, quelques jours après le CSM du jeudi 14 février, au cours duquel les débats ont principalement porté sur « la place du mémoire ainsi que sur son intitulé », indique à AEF Didier Geiger, directeur de l'IUFM de Créteil, invité à participer au CSM comme représentant de la CDIUFM. À cette occasion, le comité a finalisé ses propositions de définition des blocs - autour desquels s'organisent les maquettes - et leur pondération en ECTS (système européen de transfert de crédits). L'ensemble des membres du CSM s'est accordé sur cette structuration, à l'exception du Snesup-FSU qui s'y oppose. Les propositions du CSM, émanation du Cneser, sont transmises à la Dgesip.