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« Les 120 000 salariés, syndiqués et militants qui se sont rassemblés ce 9 avril, à travers les 163 manifestations et rassemblements dans toute la France, montrent leur détermination à poursuivre cette mobilisation unitaire tout le long du débat parlementaire qui se poursuivra au Sénat », indique la CGT, mardi 9 avril 2013, à l'issue de la mobilisation avec FO, la FSU et Solidair,es contre le projet de loi relatif à la sécurisation de l'emploi, adopté le même jour à l'Assemblée nationale (AEF n°191971). « Même si certaines [dispositions du texte] ont dû être corrigées suites aux nombreuses réactions que ce projet suscite, l'essentiel demeure : flexibilité, mobilité forcée, chantage à l'emploi pour baisser les salaires …, autant de reculs sociaux qui nécessitent de poursuivre l'information et la mobilisation des salariés », ajoute la confédération.
Les députés adoptent largement le projet de loi relatif à la sécurisation, en première lecture, lors de la séance publique, mardi 9 avril 2013. Sur 276 suffrages exprimés, 250 députés ont voté en faveur du texte et 26 contre. À noter qu'avec les abstentions de 35 députés SRC, de 191 députés UMP, des membres de l'UDI et groupe Écologiste, le nombre d'abstentionnistes atteint 278 et est donc plus élevé que celui des députés ayant voté en faveur du texte, la grande majorité du groupe SRC, ajouté au nombre des parlementaires ayant voté contre, avec notamment la quasi totalité des députés GDR.
« La CGT appelle l'ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l'ANI du 11 janvier », fait savoir la CGT, mardi 23 mars 2013. Parallèlement, « Force ouvrière appelle ses structures et militants à participer aux rassemblements et actions qui auront lieu le mardi 9 avril 2013 ». Contrairement à ce qui s'est passé début février pour la journée unitaire du 5 mars dernier, les deux confédérations n'appellent pas ensemble, dans un communiqué commun, à une mobilisation contre la transcription législative de l'accord national interprofessionnel.
« Cet accord pose la question fondamentale du rapport entre le collectif et l'individuel. Le paradoxe du droit du travail est que l'on est à la fois dans la protection du droit individuel et dans la promotion du contrat collectif. Les droits individuels ne sont pas réductibles aux droits collectifs. Par exemple, avec les accords compétitivité-emploi ou de maintien dans l'emploi, on dit aux salariés que l'on va faire leur bonheur malgré eux et à un moment, ce n'est plus possible ! », déclare Stéphane Lardy (FO), devant les membres de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, auditionné jeudi 21 mars 2013, sur le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi. D'une manière plus générale, le représentant de Force ouvrière met en garde le législateur contre la tentation de « réduire la problématique de l'emploi à la seule question sociale », soulignant aussi la nécessité de politiques économiques pour créer des emplois.
« Nous sommes sur un chemin de crête. Face à un ANI [Accord national interprofessionnel] avec des signataires, nous ne souhaitons pas être en contradiction avec eux et en même temps, nous sommes à l'écoute des inquiétudes de la CGT et de FO. Les deux peuvent paraître contradictoires et je suis frappé par la divergence totale de points de vue », résume Jean-Marc Germain, député (SRC, Hauts-de-Seine) et rapporteur du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, mercredi 13 mars 2013, à l'occasion de l'audition d'une délégation de la CGT par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. « Il y a un même texte et plusieurs lectures. C'est extrêmement rare d'interpréter un texte à ce point, répond Thierry Lepaon, prochain secrétaire général de la CGT. Si on a du mal à comprendre, c'est que le texte est très mal écrit, c'est un texte de confusion. Quand on pense bien, on écrit bien. Quand on pense mal, on écrit mal. »
« Avec plus de 200 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, la mobilisation contre l'accord du 11 janvier et sa transposition législative est réussie », fait savoir Force ouvrière, mardi 5 mars 2013, à l'issue des manifestations organisées avec la CGT et soutenues par la FSU et Solidaires, à la veille de l'adoption en Conseil des ministres du projet de loi relatif à la sécurisation de l'emploi (AEF n°194355). « Dans 175 manifestations et rassemblements, plus de 200 000 salariés actifs, retraités et privés d'emploi ont indiqué au Medef, au gouvernement et aux parlementaires leur refus de la précarité, de la flexibilité, du chômage et des bas salaires. Ils ont porté l'exigence d'une véritable sécurisation de l'emploi », abonde la CGT.