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« Au prix certes de moyens importants, l'internat [de Sourdun] propose aux élèves un véritable cadre de travail qui leur a permis, passé un temps d'adaptation, d'atteindre un niveau en mathématiques beaucoup plus élevé que des élèves semblables mais non scolarisés » dans cet établissement, indique un rapport de l'École d'économie de Paris : « Les effets de l'internat d'excellence de Sourdun sur les élèves bénéficiaires » (1) (AEF n°223086) rendu public jeudi 11 avril 2013. C'est la deuxième année de scolarisation qui laisse apparaître un « fort effet » sur les résultats en mathématiques. « Un élève initialement médian (classé 50e sur 100) atteint en moyenne, le niveau de celui qui était classé 35e sur 100 », illustrent les chercheurs. Des effets de cette scolarisation sont également observés sur les parents de ces élèves mais pas sur leur fratrie.
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« S'il est possible, au terme de deux années de fonctionnement des quelques internats d'excellence enquêtés, de tirer un premier bilan en ce qui concerne les internes d'excellence, celui-ci apparaît comme largement positif », indique un rapport, daté d'octobre 2012, intitulé « Les internats d'excellence : un nouveau défi éducatif ? », remis à Jean-Paul Delahaye, Dgesco, lundi 21 janvier 2013. Cette recherche a été menée sous la direction de Patrick Rayou, professeur à l'université Paris VIII-Vincennes Saint-Denis et chercheur au Circeft (Centre interdisciplinaire de recherche culture-éducation-formation-travail), et Dominique Glasman, professeur de sociologie à l'université de Savoie (1). Selon ce document, « pour la majorité » des élèves, « les résultats scolaires ont eu plutôt tendance à s'améliorer, leur implication dans le travail s'est intensifiée, leur confiance en eux semble s'être affermie, et l'on peut même parler pour eux d'un certain bien-être à l'école ». Un premier rapport d'étape avait été remis à la Dgesco en fin d'année 2011 (AEF n°224993).
« Je ne sais pas comment va évoluer le dispositif, et je ne suis pas sûr que le nouveau gouvernement maintienne les internats d'excellence, parce que c'est très coûteux. Mais j'espère que les élèves qui sont entrés dans les internats d'excellence, pourront continuer à y être accueillis », indique à AEF Dominique Glasman, professeur de sociologie à l'université de Savoie (1), jeudi 31 mai 2012. « C'est important, pour eux, pour leurs parents. ll faut un minimum de continuité, ou alors les gens ne pourront plus avoir confiance en rien. » S'il accepte que « l'on critique le dispositif en lui reprochant d'être trop cher ou pas si juste que cela », le sociologue souhaite que les élèves « accueillis jusqu'à présent puissent au moins aller jusqu'au bout du cycle commencé », par exemple, « que ceux qui ont été inscrits dès la 6e puissent finir le niveau collège, ou qu'inscrits en 2nde, ils puissent finir le lycée. C'est la moindre des choses. »
L'École d'économie de Paris a débuté en septembre 2009 un travail d'évaluation de l'internat d'excellence de Sourdun (Seine-et-Marne), un projet conçu avec le rectorat de Créteil, dont Jean-Michel Blanquer était alors à la tête (AEF n°292238). Marc Gurgand, chercheur associé à ce travail, présente à AEF la méthodologie et l'objectif de cette enquête, dont le rapport final sera rendu public à l'automne ou à l'hiver 2012-2013. L'internat d'excellence de Sourdun, premier à avoir ouvert ses portes en 2009, compte « 369 internes, de la sixième aux classes préparatoires post-bac. »