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Une mention MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) pour le « 1er degré », une autre pour le « second degré », une troisième pour « l'encadrement éducatif » et la dernière pour les « pratiques et ingénierie de la formation » : voici les quatre mentions du master MEEF que Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, ont décidé de créer. C'est ce qu'indique une note de Simone Bonnafous, Dgesip, envoyée aux présidents d'université et aux recteurs, le 10 avril 2013. « Il revient donc à chaque projet d'organiser son offre de formation au sein de toute ou partie de ces quatre mentions », conclut la note. La Dgesip y précise aussi les vocations de ces mentions et rappelle les principes devant régir l'élaboration de l'offre dans les académies avec plusieurs universités.
« L'objectif fixé par la ministre est de proposer une nomenclature qui s'éloigne peu d'une centaine d'intitulés », indique une « note sur la nomenclature des intitulés du diplôme national de master », à l'état de document de travail, présentée en Comité de suivi master jeudi 28 mars 2013 et que s'est procurée AEF. Cette nomenclature s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'accréditation figurant dans le projet de loi ESR (AEF n°197023 et n°193314). Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, avait souhaité « diviser par 10 le nombre de mentions » et « faire disparaître 5 800 spécialités » de masters (AEF n°196809). De son côté, le Comité de suivi de la licence et de la licence professionnelle finalise une liste de mentions, dont le nombre oscillerait entre 40 et 50 (AEF n°194462 et n°198381).
Un document de travail intitulé « Cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation », daté du 21 mars 2013, signé par le MESR et le MEN, prévoit que le tutorat pour les « professeurs ou CPE stagiaires » sera « constitué d'un binôme » composé d'« un personnel de la structure d'accueil et d'un personnel désigné par l'Espé ». Ce document, dont AEF a eu copie, serait la version finale servant de base à une circulaire qui devrait être publiée dans les prochains jours, selon plusieurs sources. La validation du « stage en alternance qui place l'étudiant en situation de responsabilité au sein d'un établissement scolaire ou d'une école » « confère a minima 20 crédits sur les 60 crédits validés en deuxième année de master », précise par ailleurs cette nouvelle version. Une version précédente datée du 11 décembre 2012 (AEF n°199689) prévoyait 30 crédits « pour le volet professionnel ». Une nouvelle partie relative au mémoire de master est par ailleurs ajoutée à cette nouvelle version.
Le CSM (Comité de suivi master) « ne partage pas le postulat selon lequel le travail de mémoire devrait nécessairement être intégré dans le bloc 'recherche' » des maquettes de master MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) - parcours PLC (Professeur des lycées et collèges). C'est ce qu'indique Nicole Ménager, présidente du CSM, dans un courrier adressé lundi 18 février 2013 à un collectif d'enseignants-chercheurs (1) demandant la sortie de ce mémoire du bloc « mises en situation professionnelle » dans lequel il se trouve actuellement. Cela, quelques jours après le CSM du jeudi 14 février, au cours duquel les débats ont principalement porté sur « la place du mémoire ainsi que sur son intitulé », indique à AEF Didier Geiger, directeur de l'IUFM de Créteil, invité à participer au CSM comme représentant de la CDIUFM. À cette occasion, le comité a finalisé ses propositions de définition des blocs - autour desquels s'organisent les maquettes - et leur pondération en ECTS (système européen de transfert de crédits). L'ensemble des membres du CSM s'est accordé sur cette structuration, à l'exception du Snesup-FSU qui s'y oppose. Les propositions du CSM, émanation du Cneser, sont transmises à la Dgesip.
« La création d'emplois [dans les Espé] n'apparaît pas comme une priorité », même si « des ajustements pourront se fonder sur une actualisation de l'état des ressources et des besoins après une première année de fonctionnement » de ces écoles. C'est l'une des neuf recommandations du rapport « Évolution et état des lieux des moyens mis en oeuvre pour la formation des enseignants » de l'Igen et l'IGAENR, dont AEF s'est procuré une copie datée de janvier 2013. La mission d'inspection générale « a focalisé son champ d'investigation sur les moyens consacrés à la formation initiale » qui englobent « les moyens que les IUFM consacrent aux étudiants de master », mais aussi ceux « mobilisés par les académies pour assurer la formation des professeurs stagiaires. » Pour justifier leur position, les inspecteurs indiquent que « la diminution du public pris en charge par les IUFM entre 2008-2009 et 2011-2012 [est] globalement estimée à un peu plus de 40 % [de 62 362 étudiants à 34 934], alors que le tassement des heures statutaires l'[est] lui d'environ 20 %. » Toutefois, les auteurs constatent « une très grande variété des situations selon les IUFM ». Le rapport aborde aussi la question « de la constitution d'un potentiel de formateurs de terrain qualifié » (AEF n°460330 749), ainsi que celle du patrimoine immobilier des IUFM (AEF n°195818).
La recherche en éducation risque paradoxalement de « seulement irriguer la réflexion » dans les masters MEEF, estime Pierre Statius, premier vice-président de la CDIUFM et directeur de l'IUFM de Franche-Comté, à l'occasion d'une table ronde sur la formation des enseignants organisée par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale le 6 février 2013. « Il va falloir à la fois [que les étudiants soient] en alternance 30 à 50 % sur le terrain, qu'ils passent un concours et un master », rappelle-t-il. Avec ces impératifs, les masters actuels qui sont de l'ordre de « 900-1 000 heures » de formation deviendront « des masters à 700 heures ». Dans ce cadre, la recherche « ne rentre pas ». Sur ce sujet, il met également en garde : « N'enfermons pas la recherche en éducation dans la recherche en sciences de l'éducation ».