En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Une mention MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) pour le « 1er degré », une autre pour le « second degré », une troisième pour « l'encadrement éducatif » et la dernière pour les « pratiques et ingénierie de la formation » : voici les quatre mentions du master MEEF que Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, ont décidé de créer. C'est ce qu'indique une note de Simone Bonnafous, Dgesip, envoyée aux présidents d'université et aux recteurs, le 10 avril 2013. « Il revient donc à chaque projet d'organiser son offre de formation au sein de toute ou partie de ces quatre mentions », conclut la note. La Dgesip y précise aussi les vocations de ces mentions et rappelle les principes devant régir l'élaboration de l'offre dans les académies avec plusieurs universités.
Le nombre d'heures d'enseignement des masters MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) créés à la rentrée 2013 dans les Espé « relève de la responsabilité de chaque université », comme c'est déjà le cas, indique Nicole Ménager, présidente du comité de suivi de master, dans une interview à AEF réalisée le 6 mars 2013. Le CSM (comité de suivi de master) est une instance consultative qui propose des modèles de maquettes des masters MEEF à la Dgesip (direction générale pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle), au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. « Le demi-service que doivent réaliser les étudiants va avoir une incidence sur le nombre d'heures de présence à l'université puisqu'il faudra également prendre en compte les heures de préparation qu'implique le face-à-face avec les élèves », explique Nicole Ménager au sujet de l'alternance en M2. Le CSM propose que les masters, quel que soit le type de parcours (PLC, PE, CPE) soient constitués de cinq blocs d'enseignement avec une professionnalisation progressive : le bloc « disciplinaire » passe de 30 crédits ECTS en M1 à 8 ECTS en M2, et le bloc « mises en situation professionnelle » passe de 3 ECTS en M1 à 30 ECTS en M2.
Pierre Statius, premier vice-président de la CDIUFM et directeur de l'IUFM de Franche-Comté considère qu'il est « compliqué » d'intégrer la recherche aux futurs masters des Espé. Invité à une table ronde sur la formation des enseignants devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale mercredi 6 février 2013, il rappelle qu' « il va falloir à la fois que les étudiants soient en alternance 30 à 50 % sur le terrain, qu'ils passent un concours et un master ». Avec ces impératifs, les masters actuels qui sont de l'ordre de « 900-1 000 heures » de formation deviendront « des masters à 700 heures » (1). Dans ce cadre, la recherche « ne rentre pas », estime-t-il en réponse à plusieurs députés qui tiennent à l'intégration de la recherche dans les masters des Espé. Gilles Roussel, président de la commission formation et insertion professionnelle de la CPU (Conférence de présidents d'université), également auditionné, pointe de son côté « l'importance que doit avoir l'Espé sur la formation continue » et dans le développement de la recherche.