En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Il faut mettre l'entreprise dans la Constitution. L'entreprise est le bien le plus précieux du pays car elle crée de l'activité et de l'emploi et il faut le sanctuariser comme on l'a fait en intégrant la charte environnementale dans la Constitution », déclare Pierre Gattaz, président du GFI (Groupe des fédérations industrielles) et candidat à la présidence du Medef, en clôture de sa réunion publique de campagne, lundi 15 avril 2013, à Paris. À cette occasion, il a présenté les grands axes de son programme intitulé « libérons l'entreprise », en vue de l'élection à la présidence du Medef qui se tiendra le 3 juillet prochain. Avec ce principe de constitutionnalisation, Pierre Gattaz souhaite notamment que « le débat sur l'entreprise [et sur les questions économiques] s'instaure » dans le pays.
Le conseil exécutif du Medef, réuni jeudi 28 mars 2013, a rejeté la proposition du comité statutaire qui s'était prononcé en faveur d'un changement des statuts de l'organisation patronale (AEF n°193412), empêchant ainsi Laurence Parisot de briguer un troisième mandat à la tête de l'organisation patronale. « À la question : 'Êtes-vous favorable à la convocation d'une assemblée générale extraordinaire le 16 avril 2013, visant à statuer sur la résolution suivante : 'le président du Medef est élu pour cinq ans par l'assemblée générale', le conseil exécutif a voté oui à 22 voix, non à 22 voix et blanc, [avec] un vote blanc », déclare Hubert de l'Estoile, secrétaire général du Medef, à l'issue du conseil. Il fallait une majorité simple du conseil exécutif, composé de 45 membres, pour ouvrir la voie à une convocation d'une assemblée générale du Medef, seule instance habilitée à valider une modification des statuts du mouvement patronal.
« À l'occasion de la réunion ce matin de ses instances de gouvernance, le conseil de l'UIMM s'est prononcé à l'unanimité contre la proposition du comité statutaire du Medef présentée au conseil exécutif du Medef le 18 mars dernier concernant la durée du mandat, la possibilité de se représenter sans limitation (sous réserve de la limite d'âge portée à 67 ans) et le caractère immédiatement applicable de la réforme », fait savoir la fédération patronale, jeudi 21 mars 2013. Ce faisant, l'UIMM réitère son opposition à une nouvelle candidature de Laurence Parisot, à la présidence du Medef. « Le Conseil de l'UIMM s'était déjà prononcé le 17 Janvier dernier sur le sujet en critiquant fortement la méthode conduisant à changer les règles à la veille du scrutin en demandant à ce qu'elle puisse s'appliquer immédiatement », rappelle l'organisation.
« J'ai l'audace d'espérer pouvoir soumettre ma candidature à un troisième mandat », confirme la présidente du Medef dans un entretien accordé au « Monde » daté du samedi 2 mars 2013. Élue en 2005 pour cinq ans et reconduite en 2010 pour trois années, elle souhaite que l'évolution des statuts de l'organisation patronale lui permette de rester à la tête du Medef en expliquant que sa décision, fortement contestée par de puissantes fédérations patronales telles que la métallurgie ou le bâtiment, est « liée à la situation de notre pays, à son avenir, et au rôle potentiellement décisif des entrepreneurs ». Le comité des statuts du Medef doit rendre un avis consultatif « dans les deux prochaines semaines » sur une éventuelle modification des conditions d'exercice de la présidence de l'organisation patronale. En cas d'absence de recommandations du comité, Laurence Parisot sera contrainte de céder sa place, son mandat s'achevant le 30 juin 2013.