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« Je sais que certains en Europe se demandent pourquoi s'occuper de nos objectifs pour 2030 avant d'avoir le résultat des négociations climatiques de 2015. Je leur réponds que c'est une mauvaise stratégie, l'Europe ne peut pas arriver les mains vides en 2015 », déclare la commissaire à l'Action pour le climat, Connie Hedegaard, en ouverture d'une conférence organisée à Bruxelles, mercredi 17 avril 2013, dans le cadre de la préparation de la position européenne pour 2015. « Si nous ne parvenons pas à un accord en 2015, ce n'est pas sûr que les négociations sur la plateforme de la Ccnucc (convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) continuent. 2015 est notre dernière chance. » La conférence, ouverte à l'ensemble des parties prenantes, réunit des représentants des institutions européennes, des scientifiques, des représentants de l'industrie et des associations environnementales.
La Commission européenne présente, mardi 16 avril 2013, un ensemble de documents constituant la stratégie européenne d'adaptation au changement climatique : impacts du changement climatique sur les zones marines, sur la faune et la flore, adaptation des infrastructures, ainsi qu'un livre vert sur l'assurance face aux catastrophes naturelles. L'adaptation au changement climatique ne faisait pas partie du paquet énergie-climat adopté en décembre 2009. Elle est pourtant « l'un des défis les plus importants à relever pour le développement territorial de l'Europe », selon Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l'Action climatique, qui souhaite « aider les décideurs européens à choisir les meilleures solutions dans l'intérêt de leurs citoyens ». « Cela stimulera la croissance et l'emploi et évitera de devoir payer par la suite un tribut humain, économique et environnemental potentiellement lourd. »
« Le paquet climat-énergie européen sur lequel la plupart des pays européens fondent leur programmation reporte de manière injustifiée les efforts à plus tard. Il prévoit un rythme de diminution relative des émissions faible entre 1990 et 2020 (20 % en 30 ans soit 0,7 % par an), puis un rythme croissant de diminution de décennie en décennie pour imposer à nos successeurs des années 2040 à 2050 un rythme insoutenable, sauf miracle technologique (plus de 6 % par an). Rien ne justifie une telle préférence pour le présent. La feuille de route européenne de mars 2012 évoque une réduction de 25 % en 2020 au lieu de 20 % : il est indispensable que la France s'y associe et l'applique pour elle-même » : c'est ce que conclut une mission du CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable), dans un rapport sur le facteur 4. Daté de février 2013, il a été rendu public mardi 16 avril.
La baisse des allocations gratuites de quotas de CO2 entre la phase 2 (2008-2012) et la phase 3 du marché européen du carbone (2013-2020) est de 20,6 % pour les industriels (hors secteur de l'électricité). Cependant, en raison des excédents de quotas dont ils ont bénéficié au cours de la période précédente, les industriels ne sont pas traités « injustement », conclut CDC Climat recherche, dans le numéro d'avril 2013 de sa publication « Tendances carbone ». Cette analyse est effectuée sur les données préliminaires disponibles pour l'allocation de quotas gratuits dans 20 pays de l'UE au cours de la phase 3 du marché, soit environ 4000 installations. Selon l'association britannique Sandbag, les surplus de quotas au cours de la phase 2 sont estimés à 840 millions de tonnes équivalent CO2.
Jeudi 11 avril 2013 débute à Washington (États-Unis) une série de réunions consacrées au financement de la lutte contre les changements climatiques. La question est épineuse, car elle a été traitée a minima lors de la dernière réunion de la conférence des parties de Doha (Qatar), en décembre 2012. Dans un contexte de crise économique, seule une poignée de pays européens se sont engagés à poursuivre leurs efforts de financements précoces sur la période 2013-2015, alors que les pays en développement réclamaient un engagement collectif de 60 milliards de dollars. Par ailleurs, le Fonds vert, qui doit recueillir les 100 milliards de dollars promis par les pays développés en 2020, est loin d'être opérationnel. La prochaine réunion de son conseil d'administration, prévue en Corée fin juin, doit permettre d'avancer sur son programme de travail et de désigner son président. Quant à son abondement, il reste une « coquille vide », selon la critique récurrente de plusieurs associations environnementales.