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L'opération « Un collégien, un ordinateur portable » est « indéniablement une réussite », relève l'IGEN dans un rapport évaluant ce plan lancé en 2001 par le conseil général des Landes qui a permis à 51 000 collégiens de bénéficier d'un ordinateur portable en prêt, pendant une ou deux années de leur scolarité. Ce rapport (1) daté de décembre 2012 a été rendu public mardi 23 avril 2013. Il répond à une demande du président du conseil général, après la publication d'un rapport de ce type sur l'opération Ordicollège en Corrèze (AEF n°218854). Selon l'Igen, cette opération donne des résultats « en termes de densité d'usages qui ne sont atteints dans aucun autre département en France » même si les niveaux d'usage sont « très variés d'un collège à l'autre ». Les inspecteurs formulent plusieurs « suggestions » pour améliorer l'opération parmi lesquelles le développement de partenariats avec le conseil régional « de façon à assurer une continuité en lycée dans les usages et les formations ».
Le maintien en poste de la trentaine d'AE-Tice (assistants d'éducation chargés des technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement) financés par le département des Landes dans le cadre de l'opération « un collégien, un ordinateur portable » n'est pas garanti, selon des informations recueillies par AEF. Un courrier daté du 11 octobre 2010 envoyé par l'agent comptable mutualisateur de Tarnos aux chefs d'établissement des collèges fait part de la décision de « cesser immédiatement de rémunérer ces personnels », au motif que « les contrats de travail conclus entre les principaux des collèges d'accueil et les AE-Tice sont illégaux, seul l'État pouvant employer des personnels sous ce statut d'assistant d'éducation ». Un courrier du rectorat de l'académie de Bordeaux du 15 octobre demande cependant à l'agent comptable de « continuer à procéder au versement de ces traitements », ce « dans l'attente d'une régularisation juridique ».
Le conseil général des Landes publie un livre de 324 pages sur son opération « un collégien, un ordinateur portable », téléchargeable gratuitement en ligne (http://issuu.com/1collegien1ordinateurportable/docs/livre). L'ouvrage comprend des portraits photo de collégiens, des points de vue d'experts comme Seymour Papert, professeur émérite au MIT (Massachussetts institute of technology), un aperçu des utilisations de l'ordinateur dans les différentes disciplines du collège, des résultats d'enquêtes menées auprès des bénéficiaires de l'opération, ainsi que des documents ressources sur l'expérimentation.
La quasi totalité des enseignants bénéficiant dans les collèges landais de l'opération « un collégien, un ordinateur portable » se déclare satisfaite du dispositif, mais une majorité pourrait également s'en passer. C'est ce que montre une étude réalisée par l'institut TNS-Sofres pour le conseil général des Landes et qui comprend une analyse fine des résultats par discipline scolaire enseignée. Il apparaît que l'introduction des ordinateurs portables dans les classes a « profondément modifié les représentations traditionnelles de l'école et de son fonctionnement, ainsi que les rapports entre enseignants et élèves ». Le rapport à la connaissance a évolué, chacun pouvant apparaître « potentiellement autonome et indépendant et susceptible de chercher et trouver la connaissance 'ailleurs' qu'à l'école ». Le rapport intégral (253 pages) du volet quantitatif de l'étude est en ligne, ainsi que le rapport intégral (159 pages) du volet qualitatif de l'étude.
Le conseil général des Landes a lancé une procédure d'appel d'offres pour une enquête sur les pratiques et les usages induits par l'opération "Un collégien, un ordinateur portable". Lancée en 2001 à l'échelle du département, elle "permet à tous les élèves des classes de quatrième, de troisième et à leurs enseignants de disposer d'un ordinateur portable". Dans le même temps, les 34 collèges publics landais ont été équipés en conséquence: câblage, Internet, serveurs, tableaux interactifs, etc.