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« Il y a en effet un paradoxe, avec une rentrée 2013 qui sera politiquement plus facile dans un contexte de nouveaux moyens, mais techniquement plus délicate avec les deux concours », déclare Françoise Moulin Civil, rectrice de l'académie de Lyon (AEF n°205805), dans une interview accordée à AEF le 24 avril 2013. Par ailleurs l'eurométropole de Lyon, qui doit récupérer la compétence des collèges à partir de 2014 (AEF n°200740), « va sans doute conduire à une réorganisation de la direction académique du Rhône », explique Françoise Moulin Civil. Présidente du comité de suivi national de la réforme des rythmes, la rectrice indique qu'elle proposera dans son académie « des expérimentations pour les établissements volontaires dans les communes qui ne partent pas en 2013 ». La rectrice évoque également la préparation de l'Espé, ainsi que sa réflexion sur la carte scolaire à Lyon.
Le comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires mis en place mardi 23 avril 2013 est présidé par Françoise Moulin Civil (rectrice de Lyon) et est composé de « 18 membres représentants l'ensemble des acteurs concernés par cette réforme », annonce le ministère de l'Éducation nationale dans un communiqué daté de ce jour. Selon la lettre de mission du ministre Vincent Peillon datée du 18 avril, cette instance [est] mise en place « pour une durée de deux ans ». Elle a pour mission « d'examiner les principaux modes d'organisation des temps scolaires mis en place localement afin de valoriser les bonnes pratiques (répartition des temps d'enseignement, articulation des activités péri-éducatives, qualité des activités, etc.) et de diffuser les réponses concrètes aux difficultés rencontrées dans certains cas », détaille le ministère. Le comité « fournira un premier point d'étape à la fin du mois de juin 2013 sur les projets et les partenariats qui auront été élaborés pour une mise en place à la rentrée », précise Vincent Peillon.
Sur les 6 770 créations de postes prévues pour la rentrée 2013, 1 000 postes seront consacrés au remplacement : « 720 pour le primaire et un peu plus de 280 pour le secondaire », indique Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, dans une interview au « Parisien », jeudi 18 avril 2013. « Même si le problème est national et que nous agirons partout, l'effort sera ciblé sur les académies les plus en difficulté : Lyon, Versailles, Bordeaux… et Créteil évidemment, qui bénéficiera de 119 postes de remplaçants en plus en primaire et 115 pour le secondaire », précise-t-il. Le ministre se rend ce jour dans l'académie de Créteil pour évoquer ce sujet. Il visitera notamment les classes de CP et de CM2 de l'école élémentaire Le Coteau (Cachan) « qui ont connu des situations de remplacement complexes ». Il rencontrera également les personnels de la DSDEN (Val-de-Marne) chargés de la gestion des remplacements d'enseignants.
Voici le pourcentage de communes ou d'élèves par académie qui appliqueront la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013 dans les établissements scolaires publics, selon les informations recueillies par AEF auprès de 27 académies*. Limoges et Toulouse figurent parmi les académies où le taux d'application dès 2013 est le plus élevé, Strasbourg, Nice et Créteil les plus faibles. Selon le MEN, entre 20 % et 25 % de l'ensemble des élèves du premier degré public bénéficieront des nouveaux rythmes dès la rentrée 2013 (AEF n°192610).
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Dans sept académies (Bordeaux, Corse, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Versailles), la mise en œuvre de l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) semble rencontrer des difficultés particulières, d'après les avis des MEN et MESR. Les ministères ont élaboré des « fiches d'accompagnement » après examen du préprojet d'accréditation de l'Espé pour l'ensemble des académies. AEF en a réuni 27 (France métropolitaine et La Réunion). Pour ces sept académies, les ministères proposent d'organiser « très rapidement » une réunion de travail. À l'inverse, dans onze autres académies, en raison de la « qualité » du dossier ou d'une réflexion « bien avancée », « les services » des ministères proposent de simples « échanges », si le comité de pilotage de l'Espé le souhaite. Neuf académies présentent des situations intermédiaires et des réunions de travail leur seront proposées « rapidement ». L'analyse de ces fiches permet de dresser, au niveau national, un bilan à mi-parcours de la création des Espé. Le dossier final d'accréditation des Espé doit être envoyé aux ministères au plus tard le 25 mai.
Dans l'académie de Lyon, la répartition des nouveaux moyens du primaire à la rentrée 2013 (AEF n°199522) « vise en premier lieu à répondre à l'évolution démographique, particulièrement forte dans le Rhône et l'Ain », des départements « qui enregistrent depuis plusieurs années des taux d'encadrement parmi les plus faibles de France », indique le rectorat. Parmi les 264 nouveaux postes de professeurs des écoles, 191 sont ainsi réservés au département du Rhône et 61 postes à l'Ain (1).
La communauté urbaine du Grand Lyon devrait récupérer les compétences du département du Rhône, y compris la gestion des collèges, à partir de 2014, annoncent le président du conseil général, Michel Mercier (Union des démocrates et indépendants), et le président de la communauté urbaine, Gérard Collomb (PS), lors d'une conférence de presse commune le 4 décembre 2012. Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, a annoncé le 16 novembre 2012 la création d'un nouveau statut, celui de « métropole européenne », pour les ensembles urbains de plus d'un million d'habitants, soit Lyon, Lille et Marseille (AEF n°202016).