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De décembre 2012 à mars 2013 les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont diminué de 1,9 % par rapport à la même période de l'année précédente et de 2,9 % si l'anti-acnéique Diane 35 est pris en compte dans la contraception globale. Pour les COC (contraceptifs oraux combinés) seuls, la diminution globale est de 2,7 %. Cette baisse n'est pas plus importante chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, relève l'ANSM, dans un communiqué du lundi 29 avril 2013. Selon elle, « les recommandations de l'Agence ont été très bien intégrées par les professionnels de santé puisque la vente des pilules de 3e et de 4e génération a baissé de 26 % sur les 4 mois (décembre 2012 à mars 2013) et de 37 % en mars 2013 comparativement à mars 2012. Cette forte baisse est observée dans toutes les tranches d'âge, la diminution la plus importante étant observée chez les 15-19 ans ».
La CSMF s'élève contre la mesure envisagée pour cet été par les pouvoirs publics d'obliger les médecins prescripteurs de contraceptifs oraux combinés de 3e et 4e génération à mentionner « par écrit à la main sur l'ordonnance » qu'ils ont bien vérifié que l'état de santé de la patiente était compatible avec ce type de pilules. Dans un communiqué en date du 26 mars 2013, jour de la conférence de presse de l'ANSM sur les effets indésirables de l'utilisation des COC (AEF n°192857) le syndicat se dit totalement opposé à cette mesure qui « constitue une remise en cause profonde de la prescription médicale ». Il proteste contre « l'absurdité d'une telle mesure, qui rend aujourd'hui plus facile de prescrire des produits opiacés qu'un contraceptif » et appelle les médecins libéraux à boycotter toutes les mentions manuscrites sur les prescriptions « aussi longtemps que les pouvoirs publics » ne prendront pas une décision claire sur les pilules de 3e et 4e génération.
Entre le 4 et le 31 janvier 2013, « période durant laquelle le risque des pilules contraceptives a été fortement médiatisé », 36 nouveaux cas d'effets indésirables (31 thromboses veineuses et 5 thromboses artérielles), dont dix étaient survenus il y a plus de trois mois ainsi que deux décès, survenus en 1999 et 2012, ont été enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance, signale l'ANSM lundi 25 février 2013. Elle annonce qu'elle publiera régulièrement le bilan des notifications d'événements thrombotiques veineux et artériels à partir des données de la base nationale de pharmacovigilance. Elle indique qu'elle mène actuellement des études pharmaco-épidémiologiques en « vie réelle », dont les étapes seront « prochainement communiquées. » Ces études reposent sur la base Sniiram de l'assurance maladie et sur le PMSI.
L'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) ouvre un numéro vert gratuit - le 0 800 636 636 - pour informer les femmes sur les pilules contraceptives, à partir du mercredi 23 janvier, à la demande de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. Dans un communiqué du 23 janvier 2013, le ministère précise que « le débat médiatique actuel a généré de nombreuses questions chez les femmes, notamment utilisatrices de contraceptifs oraux. Elles ont besoin d'informations fiables sur les pilules de 3e et 4e générations, et doivent être rassurées et incitées à se tourner vers leur prescripteur pour envisager le moyen contraceptif le plus adapté à leur situation ». Un message qu'elle avait déjà fait passer il y quelques jours lors d'une conférence de presse consacrée aux pilules de 3e et 4e génération (AEF n°198282), tout en rappelant que « le débat actuel ne doit en aucun cas jeter le discrédit sur les méthodes contraceptives » (1).
Faire la « transparence » sur les données de pharmacovigilance (1), « rassurer pour qu'il n'y ait de mouvement de panique et que les femmes ne renoncent pas à toute contraception » et mener des actions pour agir au niveau national et européen en « restreignant la prescription de pilules de 3e génération (2) à la deuxième intention », telles sont les exigences exprimées vendredi 11 janvier par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, lors d'une conférence de presse sur les contraceptifs oraux de 3e génération. La ministre, qui réaffirme « l'importance de la contraception dans les meilleures conditions de sécurité », a également décidé de saisir l'Agence européenne du médicament pour que les AMM des pilules de 3e et 4e générations soient modifiées, l'objectif étant que ces pilules ne soient plus prescrites en première intention. Elle a également commenté sa décision d'avancer le déremboursement au 31 mars 2012 des pilules de 3e génération (AEF n°198864), rappelant qu'elle avait pris la décision de ne plus rembourser ces contraceptifs dès le mois de septembre 2012, ce choix faisant suite à l'avis de la HAS qui considérait que le service médical rendu par ces spécialités « insuffisant » pour être pris en charge par la solidarité nationale (3). « Ce déremboursement n'a pas été et n'est en aucun cas une réponse à un risque sanitaire », martèle-t-elle.