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« Entre 40 et 50 % des cadres interrogés jugent désormais que leur rémunération n'est à la hauteur ni de leur qualification, ni de leur temps de travail réel, ni de leur charge de travail ou de leur implication », et « 65 % […] ne s'estiment 'pas ou pas vraiment' associés aux choix stratégiques de leur entreprise. » Tel est le constat qui a poussé l'Ugict-CGT à lancer, le 9 avril 2013, une campagne de publicité en « crowdfunding » à destination des managers (1). « Nous voulons montrer que la CGT s'intéresse à la situation des cadres », affirme Damien Ramage, responsable de la communication à l'Ugict-CGT, car il y a une « pression de plus en plus forte » vis-à-vis de ces salariés. L'ensemble des organisations syndicales développent des actions dédiées envers cette population aux besoins spécifiques.
« Le management, c'est un enjeu économique, qui est lié à la compétitivité, à l'innovation et à la performance, mais aussi un enjeu de fonctionnement dans toutes les organisations, car il n'y a pas d'organisation qui puisse fonctionner sans cadres » : telle est l'analyse de Bernard Jarry-Lacombe, secrétaire national de la CFDT Cadres et responsable de l'Observatoire des cadres, au sujet du rôle des managers, qui faisait l'objet d'une conférence organisée par RDS (Réalités du dialogue social), mardi 23 avril 2013. Intitulée « À quoi servent les cadres ? », elle a notamment été l'occasion de présenter l'ouvrage collectif homonyme paru en mars 2013 et réalisé par l'Observatoire des cadres CFDT (1), sous la direction d'Yves Chassard et Jean-Marie Bergère. Il recueille « la production de quinze ans de dialogue » et veut être « un outil de travail, pour dialoguer, partager nos analyses et nos diagnostics ».
La moitié des salariés non cadres du secteur privé ne veulent pas passer au statut cadre, selon une enquête réalisée par l'Apec en 2009. Une étude du Céreq intitulée « Devenir cadre, une perspective pas toujours attrayante », qui vient d'être publiée, tente de cerner les raisons que ces salariés mettent en avant pour expliquer leur refus, à un moment donné, de passer cadre. Les chercheurs du centre associé du Céreq de Grenoble ont ainsi mené une enquête dans le cadre de l'étude EPIE (enquête sur les professions intermédiaires en entreprise) entre 2008 et 2010. Cette dernière a permis de dresser un état des lieux de la situation et de la dynamique des professions intermédiaires en entreprise (1).
« 40 % des cadres pensent que leur équilibre vie privée-vie professionnelle s'est détérioré au cours de ces cinq dernières années, contre 23 % qui estiment qu'il s'est amélioré. Au total, 63 % soulignent que cet équilibre a évolué, et 37 % qu'il n'a pas évolué. » C'est l'un des résultats d'une enquête intitulée « Vie privée vs vie professionnelle : un concept dépassé pour les cadres », réalisée par l'Ifop pour l'entreprise Goog Technology, rendue publique mardi 22 mai 2012 (1). L'étude se divise en deux parties : « la journée de travail des cadres » et « l'équipement et la mobilité des cadres ». Selon l'Ifop, « la frontière entre vie privée et vie professionnelle disparaît. Le travail emplit toute la vie privée et la vie privée est largement importée dans la vie professionnelle. Ce sont deux espaces qui ne sont plus du tout étanches ».
« Globalement, les cadres en emploi expriment des niveaux de satisfaction relativement élevés quand on leur demande d'évoquer leurs parcours, tant sur le plan de leur formation initiale que sur celui de leur insertion professionnelle et, enfin, sur leur situation actuelle. Cette impression positive d'ensemble n'est pas sans de nombreuses nuances, voire paradoxes ou même contradictions. Ainsi, les cadres sont majoritairement satisfaits de leurs parcours, mais ils sont une minorité à apprécier positivement leur situation professionnelle actuelle, et une forte majorité exprime le souhait de changer de métier. » C'est ce qui ressort d'une étude menée par l'Apec auprès de cadres de moins de 45 ans, afin de « mieux connaître leur perception a posteriori sur leur parcours de formation et leur métier actuel » (1), datée de septembre 2011.
Le désengagement des cadres vis-à-vis de l'entreprise est un phénomène antérieur à la crise, celle-ci « ne fait qu'accélérer les phénomènes qui expliquent ce désengagement », explique François Dupuy, sociologue et auteur du livre : « La fatigue des élites : le capitalisme et ses cadres » (éditions du seuil). Il s'exprimait mercredi 1er avril 2009, à l'occasion d'un atelier du congrès HR sur « La confiance à l'épreuve de la crise : comment remobiliser les collaborateurs ? ».