En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Je ne pense pas que la différenciation des universités françaises, pour attirer les étudiants étrangers, se fera uniquement sur la langue. L'enjeu principal est celui de la qualité de la formation proposée », indique à AEF Khaled Bouabdallah, président du PRES Université de Lyon et vice-président de la CPU, lundi 29 avril 2013. Mais « compte tenu de la situation de l'ESR français et de la nécessité de renforcer l'attractivité des universités, il est important de desserrer les contraintes qui pèsent sur la langue d'enseignement », estime-t-il. Interrogé sur le nombre de formations déjà proposées dans une langue étrangère par les universités, il déclare : « je n'ai pas de chiffre officiel, mais j'ai connaissance d'un nombre autour de plusieurs centaines. Finalement, le projet de loi reconnaît un état de fait : les parcours en anglais, à l'université, ça existe déjà. »
« Tel que l'article [du projet de loi enseignement supérieur et recherche (AEF n°193314 et n°193100) est formulé, l'anglais est valorisé et à terme la France se détourne de sa mission historique auprès de la communauté internationale francophone scientifique », s'inquiète Bernard Cerquiglini, recteur de l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), interrogé par AEF le 19 avril 2013. Alors que l'association doit tenir son assemblée générale à São Paulo (Brésil) du 7 au 10 mai prochain, Bernard Cerquiglini fait valoir que, « dans les faits, le français est une langue internationale de savoir attractive ». Pour lui, mettre en avant l'anglais ne signifie pas accroître l'attractivité des universités : « pourquoi un étudiant non francophone irait faire ses études en anglais en France plutôt qu'aux États-Unis ? Le risque est bien plutôt de se couper de la jeune intelligence » issue de la francophonie.
« À l'instar de nombreuses associations de défense de la langue française du monde entier et de l'Académie française, je suis favorable au retrait » de l'article 2 du projet de loi ESR, lequel autorise « des exceptions » à l'usage du français dans les cours des établissements d'enseignement publics et privés, si « ceux-ci sont dispensés pour la mise en oeuvre d'un accord avec une institution étrangère ou internationale » (AEF n°193314). Telle est la position de Pouria Amirshahi, député socialiste de la 9è circonscription des Français établis hors de France, développée dans un communiqué publié le 13 avril 2013. Le retrait de cet article est aussi une demande de l'Uni-Mét : l'idée que cette mesure améliorerait « l'attractivité de nos établissements » est un raisonnement « très simpliste et fondé sur un mauvais diagnostic ».
Le projet de loi enseignement supérieur et recherche, déposé à l'Assemblée nationale le 20 mars 2013, sera examiné en « procédure accélérée » à la demande du gouvernement, est-il indiqué sur le site de l'Assemblée nationale. Le projet de loi est dans un premier temps renvoyé à la commission des affaires culturelles et de l'éducation, le rapporteur étant le député PS de Gironde Vincent Feltesse (AEF n°196859). L'audition de la ministre Geneviève Fioraso est prévue le 26 mars 2013 à 16h15.
Le « pourcentage minimal » remplace la « priorité d'accès » pour les bacheliers technologiques en IUT et pour les bacheliers professionnels en les STS : c'est l'une des modifications introduites dans la version du projet de loi ESR présentée en conseil des ministres mercredi 20 mars 2013, après passage en Conseil d'État. Au total, le projet comporte 20 mesures faisant l'objet de 69 articles (1). Son examen en séance publique à l'Assemblée nationale débutera le 27 mai. Cette modification relative au « pourcentage minimal » avait été évoquée à l'occasion d'un point presse le 18 mars par Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui avait utilisé le terme de « quotas » (AEF n°193459). Autre changement relatif à la coordination du service public de l'enseignement supérieur : la référence à la représentation du ministère chargé de l'enseignement supérieur dans les CA des établissements relevant d'autres ministères disparaît.
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.