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« Alors même que le manque de protection contre les incendies et de sécurité des bâtiments est bien connu au Bangladesh, les marques qui font produire leurs articles dans ce pays ont à peine fait contrôler ces ‘critères de la mort'. Des sanctions étatiques et la fuite des entreprises ne feraient qu'accabler ce pays en développement, ainsi que les personnes directement concernées, tout en laissant tranquilles les entreprises de mode, pourtant directement responsables de la plus grande catastrophe de l'histoire de l'industrie textile » dénonce La Déclaration de Berne, vendredi 3 mai 2013. L'ONG suisse réagit à l'effondrement fin avril des ateliers de confection textile du « Rana Plaza » à Dacca, ayant causé au moins 600 morts. Peuples solidaires et le collectif Éthique sur l'étiquette lancent pour leur part une pétition pour « appeler les marques à prendre enfin les mesures qui s'imposent ».
« Il n'y a pas de définition de ce qu'est un salaire décent, ni de niveau fixé. Il doit permettre aux humains de mener une existence décente : ces éléments vont varier d'un pays à l'autre et en fonction des époques », remarque Jean-Baptiste Andrieu, associé chez BSR. L'association BSR (Business for social responsability), rassemblant 250 multinationales membres et menant des activités de conseil et des études, a organisé un atelier sur « le salaire décent : retour sur le concept et enjeux pour la stratégie supply chain des entreprises », mardi 19 mars 2013.
« La mondialisation et la crise économique sont antinomiques avec l'engagement à long terme et favorisent la dispersion de responsabilité. Elles offrent l'opportunité d'opacité et de mauvaises pratiques décomplexées », estime William Bourdon, président de l'association de juristes Sherpa. Il intervenait au colloque « Devoir des États - responsabilité des multinationales : prévenir et remédier aux violations des droits humains et de l'environnement », organisé par le Forum citoyen pour la RSE et le Collectif éthique sur l'étiquette à l'Assemblée nationale, jeudi 13 décembre 2012. Les députés Danielle Auroi (Puy-de-Dôme, EELV), présidente de la commission des affaires européennes, et Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle, PS), membre de la commission des affaires économiques, ont annoncé lancer un « cercle de réflexion parlementaire » afin « d'élaborer des propositions concrètes pour le respect des droits humains et de l'environnement par les entreprises multinationales » (AEF n°199872). « Il y a un énorme travail à faire par les parlementaires sur la responsabilité des maisons-mères pour leurs filiales et leurs sous-traitants, car les obstacles sont considérables. Les entreprises n'en veulent pas, elles ne veulent ni normes ni sanctions », réagit William Bourdon.