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Le CA de l'université du Maine a voté à l'unanimité, le 13 mai 2013, une déclaration jugeant que le projet d'accréditation de l'Espé des Pays-de-la-Loire « ne peut être recevable en l'état ». Le CA estime que des précisions et des amendements sont nécessaires, notamment sur le volet économique et sur le modèle de formation. La gouvernance est également critiquée. Le CA de l'université d'Angers, le 14 mai, s'est abstenu à l'unanimité sur le projet d'accréditation « en attendant un complément d'information ». Il a également adopté à l'unanimité une motion très proche de celle de l'université du Maine. À Nantes, tous les administrateurs se sont abstenus lors du vote de l'avis sur le projet d'Espé. Quant au conseil d'école de l'IUFM, il écrit, dans un motion adoptée le 13 mai 2013 (1), que « le projet, en l'état actuel, est irrecevable ».
Dans sept académies (Bordeaux, Corse, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Versailles), la mise en œuvre de l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) semble rencontrer des difficultés particulières, d'après les avis des MEN et MESR. Les ministères ont élaboré des « fiches d'accompagnement » après examen du préprojet d'accréditation de l'Espé pour l'ensemble des académies. AEF en a réuni 27 (France métropolitaine et La Réunion). Pour ces sept académies, les ministères proposent d'organiser « très rapidement » une réunion de travail. À l'inverse, dans onze autres académies, en raison de la « qualité » du dossier ou d'une réflexion « bien avancée », « les services » des ministères proposent de simples « échanges », si le comité de pilotage de l'Espé le souhaite. Neuf académies présentent des situations intermédiaires et des réunions de travail leur seront proposées « rapidement ». L'analyse de ces fiches permet de dresser, au niveau national, un bilan à mi-parcours de la création des Espé. Le dossier final d'accréditation des Espé doit être envoyé aux ministères au plus tard le 25 mai.
Dans l'académie de Nantes, « les trois universités de la région (Nantes, Angers, Le Mans) ont accepté que l'Espé soit rattachée à l'université de Nantes », écrit Michel Heichette, directeur de l'IUFM des Pays-de-la-Loire, et l'un des deux chefs de projet Espé (avec Christophe Rehel, doyen des IA-IPR), dans « Le Journal » de l'IUFM de février 2013. Selon le dossier de préfiguration de l'Espé de l'académie de Nantes, qu'AEF s'est procuré, l'École supérieure du professorat et de l'éducation aura donc le statut de composante d'un EPCSCP. Le schéma de gouvernance initialement proposé prévoyait que l'organe de pilotage de l'Espé soit le conseil d'orientation scientifique et pédagogique, avec une composition proche de celle de l'actuel comité de pilotage du projet Espé (1). Un projet retoqué par les ministères dans la « fiche d'accompagnement » qui constitue leur réponse au dossier de pré-accréditation de l'Espé de l'académie de Nantes.
Un document de travail intitulé « Cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l'éducation », daté du 21 mars 2013, signé par le MESR et le MEN, prévoit que le tutorat pour les « professeurs ou CPE stagiaires » sera « constitué d'un binôme » composé d'« un personnel de la structure d'accueil et d'un personnel désigné par l'Espé ». Ce document, dont AEF a eu copie, serait la version finale servant de base à une circulaire qui devrait être publiée dans les prochains jours, selon plusieurs sources. La validation du « stage en alternance qui place l'étudiant en situation de responsabilité au sein d'un établissement scolaire ou d'une école » « confère a minima 20 crédits sur les 60 crédits validés en deuxième année de master », précise par ailleurs cette nouvelle version. Une version précédente datée du 11 décembre 2012 (AEF n°199689) prévoyait 30 crédits « pour le volet professionnel ». Une nouvelle partie relative au mémoire de master est par ailleurs ajoutée à cette nouvelle version.