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« Le contrôle du Parlement sera amélioré en matière de renseignement. Loin d'affaiblir notre sécurité, l'information confirme la légitimité et l'efficacité de nos dispositifs », annonce François Hollande, vendredi 24 mai 2013. Le président de la République prononçait son « discours sur la politique de défense », à l'IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale). « Pour faire face à de nouvelles menaces, aux cyberattaques, au terrorisme, les crédits consacrés au renseignement, à la police et à la justice seront augmentés », ajoute le président. Il évoque aussi les risques de cyberattaques, la protection des ressortissants à l'étranger et l'industrie de défense.
L'affaire Merah « illustre les carences inhérentes à la DCRI qu'il importe de corriger au plus vite ». Le principal enseignement de ces événements « tient au défaut de surveillance, qui pose la question des moyens humains », estiment les députés Jean-Jacques Urvoas (PS, Finistère) et Patrice Verchère (UMP, Rhône). Dans leur rapport sur le renseignement, publié mardi 14 mai 2013, ils reviennent sur les défaillances au sein de la DCRI qui, selon eux, ont permis à Mohamed Merah de commettre des attaques terroristes en Midi-Pyrénées au printemps 2012 (AEF Sécurité globale n°218571). Les parlementaires relatent par ailleurs plusieurs évolutions engagées au sein de la direction depuis ces attentats et formulent des propositions.
Les conclusions de la mission sur le « cadre juridique applicable aux services de renseignement » sont « ambitieuses et bienvenues », déclare Manuel Valls, jeudi 16 mai 2013. Ce rapport « pose les jalons d'une réflexion qui sera engagée dans les prochains mois », annonce le ministre de l'Intérieur lors d'une séance de questions organisée au Sénat sur la lutte contre le terrorisme. « Il y a un besoin de transparence mais, en même temps, nous devons protéger nos agents », poursuit le ministre qui évoque une « ligne de crète » entre ces deux objectifs. Manuel Valls souhaite également renforcer les moyens de la DCRI et adapter la législation pour mieux lutter contre l'usage d'internet par les terroristes.
« L'État devra toujours conduire des opérations destinées à protéger des citoyens français menacés à travers le monde. Le plus souvent, lorsqu'elle sera nécessaire, l'évacuation d'urgence concernera également d'autres ressortissants des pays européens ou alliés et elle pourra être partagée entre les pays concernés », affirme le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié lundi 29 avril 2013. « Le nombre des ressortissants français voyageant ou résidant à l'étranger ne cesse d'augmenter. Leur sécurité peut être menacée lorsqu'ils se trouvent dans des espaces mal contrôlés, qu'il s'agisse de pays aux structures étatiques défaillantes ou de zones maritimes en proie à la piraterie. Si, entre 2008 et 2012, les attaques visant collectivement une communauté française expatriée ont été rares, en revanche le risque d'enlèvement est devenu structurel dans de nombreux pays. Par ailleurs, nos compatriotes se trouvent régulièrement pris dans des situations exceptionnelles - coup d'État, guerre civile, catastrophe naturelle - qui appellent une action d'urgence. »
La gendarmerie nationale « mettra en œuvre des capacités pivots - hélicoptères, véhicules blindés de maintien de l'ordre, réseau national durci de transmission - qui s'inscrivent en complémentarité des moyens des armées et qui seront maintenues » explique le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié lundi 29 avril 2013 (AEF Sécurité globale n°190548 et n°190515). La gendarmerie « représente un atout majeur grâce à son organisation militaire, au statut militaire de ses personnels, à son maillage territorial, à sa réserve opérationnelle et à ses forces de gendarmerie mobile », ajoute-t-il. « Force armée relevant du ministère de l'Intérieur et employée quotidiennement dans des missions de sécurité intérieure […], elle constitue une réserve gouvernementale accoutumée aux engagements en situation dégradée. »
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale est rendu public, lundi 29 avril 2013. Il met l'accent « sur les trois priorités de notre stratégie de défense : la protection, la dissuasion, l'intervention. Elles se renforcent mutuellement. Elles ne sont pas dissociables. Nous devons veiller à protéger les Français, y compris face aux risques de la cybermenace », explique le président de la République, François Hollande, dans la préface. « Cette mission n'est pas seulement l'affaire de l'État. C'est aussi celle pour partie des collectivités locales et, sur le plan de la protection de leurs intérêts, celle des entreprises. Ce constat a conduit à la mise en place en 2008 du concept de sécurité nationale. Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale trace donc une perspective d'avenir pour la défense de la France qui a maintenant besoin, pour se réaliser, de l'engagement de tous, militaires, personnel des services de renseignement, policiers, gendarmes, diplomates, agents publics, bénévoles, mais aussi simples citoyens, tous acteurs de notre sécurité nationale », souligne François Hollande.