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« L'Allemagne doit prendre d'autres mesures si elle veut maintenir le caractère durable, abordable et compétitif de la transition énergétique (« Energiewende »). » Elle doit notamment « réduire les coûts, investir dans les réseaux et renforcer la coopération régionale ». Voici les principales recommandations que l'AIE (Agence internationale de l'énergie) adresse à l'Allemagne, dans sa revue des politiques énergétiques consacrée à ce pays, le 24 mai 2013. L'agence note que l'Allemagne a su développer « des politiques énergétiques robustes dans tous les secteurs, notamment en matière d'efficacité énergétique et de changement climatique », mais que des décisions d'une telle « magnitude » ont « inévitablement un impact au-delà des frontières du pays » et « doivent être envisagées dans le cadre plus large du système énergétique européen et en étroite consultation avec ses voisins ».
Les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont augmenté de 1,6 % au cours de l'année 2012, ont annoncé le ministère allemand de l'Environnement (BMU) et l'agence fédérale de l'environnement (UBA), le 25 février 2013 (1). Au cours de l'année, le pays a émis 931 millions de tonnes équivalent CO2, soit 14 millions de tonnes de plus que l'année précédente. En 2011, les émissions du pays avaient chuté de 2,9 % par rapport à 2010 (AEF n°197973). Cette hausse des émissions s'explique par « le recours marqué au charbon et à la houille pour la production d'électricité et le recours au gaz pour le chauffage des foyers », mais « elle a été atténuée par le développement des énergies renouvelables », soulignent le ministère et l'agence de l'environnement.
« Le coût du tournant énergétique (« Energiewende ») et de la construction de nouvelles installations énergétiques pourrait tourner autour de mille milliards d'euros d'ici la fin des années 2030 », indique le ministre allemand de l'Environnement, Peter Altmaier (union chrétienne-démocrate), dans une interview accordée au quotidien allemand « Frankfurter Allgmeine Zeitung », le 19 février 2013. Le ministre revient sur le coût du tournant énergétique, décidé par le gouvernement en juin 2011, à l'issue de l'accident nucléaire de Fukushima. Il consiste en une sortie progressive du nucléaire d'ici 2022 et en un développement des énergies renouvelables, avec un objectif de 35 % à 40 % d'ici 2020 dans son mix électrique. Il s'accompagne d'autres mesures, telle que la rénovation énergétique du parc de bâtiment. « Le tournant énergétique doit rester justifiable et payable pour l'économie nationale. Les petites entreprises, les artisans et les ménages ont vécu une hausse de leur facture énergétique jusqu'à 25 % ; on ne peut donc pas leur faire subir une hausse annuelle de l'ordre de 10 % », estime le ministre (1).