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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu à Matignon les principales ONG environnementales pour faire un point sur la transition énergétique, mais aussi sur plusieurs autres dossiers environnementaux en cours, lundi 27 mai 2013 à 15 heures, en présence de la ministre de l'Énergie et de l'Écologie. « Sur la plupart des sujets, il ne s'est pas mouillé, nous disant que 'tout était affaire de dosage'. Mais il a réaffirmé les axes de la politique environnementale du gouvernement, tant sur l'agence de la biodiversité, que sur la fiscalité écologique et sur la transition énergétique », résume Bruno Genty, président de FNE (France nature environnement), à l'issue de la rencontre. Sur ce dernier dossier, le chef du gouvernement a rappelé les engagements du gouvernement (50 % de nucléaire en 2025, facteur 4, 3x20), tout en refusant d'anticiper les conclusions du débat, alors que les ONG espéraient qu'il reprenne à son compte l'objectif de diviser par deux la consommation d'énergie à l'horizon 2050, comme le défend désormais Delphine Batho (AEF n°189189).
La journée citoyenne du débat national sur la transition énergétique montre que l'énergie est un thème qui supporte la vulgarisation, affirme à AEF la ministre de l'Énergie Delphine Batho, samedi 25 mai 2013, à Paris. La région Île-de-France organise un débat citoyen auquel participent 109 citoyens, à l'université Paris-Diderot, tout comme dix autres régions de métropoles et trois ultra-marines (AEF n°189471). « Les gens le disent : 'On a enfin la parole'. C'est vrai que ce n'est pas un sujet facile. Mais si ça l'était, nous n'aurions pas fait ce débat. » Le fait que depuis plusieurs dizaines d'années, les autorités répètent que le nucléaire garantit une électricité peu chère et abondante, ne biaise-t-il pas cette phase citoyenne du débat ? « J'ai une conviction profonde en politique, on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux, et nous ne réussirons pas la transition énergétique sans les citoyens », répond la ministre de l'Énergie.
Si parvenir au facteur 4 en 2050 n'est pas remis en cause au sein du groupe de travail « Quels coûts, bénéfices et financement de la transition énergétique ? », le rythme de la transition énergétique, en particulier pour la première décennie, la réduction des besoins comme clé de la réussite économique de la transition et la place du nucléaire ne font pas consensus. C'est ce qui ressort du rapport présenté par les rapporteurs Matthieu Orphelin (FNH) et Philippe Rozier (Medef) devant le conseil national du débat sur la transition énergétique, jeudi 23 mai 2013. De même, si le groupe s'accorde sur le fait d'orienter davantage l'épargne vers la transition énergétique ou de renforcer le rôle de la BPI en la matière, la fiscalité écologique, le signal-prix et l'élargissement de la CSPE divisent ses membres.
« L'organisation du débat vient d'une croyance selon laquelle mettre des connaisseurs du sujet ensemble fera émerger des choses intelligentes. Je n'en suis pas sûr. Le consensus n'équivaut pas à grand-chose tant il est faible, et les dissensus sont assez forts. Nous n'avons pas eu de modérateur, de sorte que nous nous sommes autogérés, chaque partie prenante tentant de canaliser les discours », déplore Raphaël Claustre, directeur du Cler et co-rapporteur du groupe de travail sur la gouvernance (AEF n°191009). Il s'exprime, à deux jours de la plénière mensuelle du CNDTE (conseil national du débat sur la transition énergétique), dans le cadre d'un atelier d'échanges organisé par l'AJE sur les questions de gouvernance et de financement de la transition, mardi 21 mai 2013.