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« S'agissant de la loi ESR, vous êtes certes concernés par les aspects de gouvernance interne, mais le plus gros changement est la politique de site, fondamentale à l'heure de l'Europe des régions », déclare Simone Bonnafous, Dgesip, à l'adresse des DGS (directeurs généraux des services) des universités réunis pour leur colloque annuel à Besançon, les 30 et 31 mai 2013. La première journée du colloque a permis aux participants de revenir avec un regard critique sur la nouvelle politique de site prônée par le gouvernement au travers des CUE (communautés d'universités et d'établissements). Michel Deneken, vice-président de l'université de Strasbourg, s'insurge contre le « contrat de site insipide » que son université s'apprête à signer avec le ministère, appelant les autres universités à suivre l'exemple de Strasbourg et à fusionner quand cela est possible.
Le « rattachement » devient « association » ; un « document d'orientation unique » associant les collectivités complète le contrat pluriannuel ; le CA de la communauté d'universités comprend « au moins un représentant de chaque région concernée » ; les établissements privés ne peuvent pas prendre le titre d'université ni délivrer des diplômes nationaux dans le cadre d'un rapprochement ; un droit d'accès aux filières sélectives est créé pour les meilleurs élèves de chaque lycée et la gratuité des CPGE est supprimée. Ce sont quelques-unes des modifications apportées au projet de loi ESR sur les rapprochements des établissements par l'Assemblée nationale en commission (AEF n°189689) ou en séance publique (AEF n°189127). Les députés ont adopté le texte en première lecture mardi 28 mai 2013 (AEF n°188965). Le projet de loi sera examiné au Sénat, en commission le 12 juin et en séance publique du 18 au 21 juin (AEF n°189056).
Faire bénéficier des RCE l'établissement issu d'une fusion si celle-ci comprend au moins un établissement qui en bénéficiait ; interdire aux établissements privés de prendre le titre d'université et de délivrer des diplômes nationaux dans le cadre d'un rapprochement ; appliquer aux communautés d'universités de plus de 10 membres la composition spécifique du CA qui était prévu jusqu'alors pour celles de plus de 15 membres. Ce sont les principaux amendements à l'article 38 du projet de loi ESR adoptés par l'Assemblée nationale, vendredi 24 mai 2013. Cet article définit les modalités des rapprochements à travers la fusion, la communauté d'universités ou l'association. L'article 23 qui crée les communautés d'universités est voté sans modification, malgré des amendements de suppression de députés UMP et UDI. À l'occasion de l'examen de ces articles, les députés ont débattu des PRES, de la liberté accordée aux sites de se structurer, de leur gouvernance et de la place des régions.
Les trois conseils d'administration de Bordeaux-I, Bordeaux-Segalen et Bordeaux-IV voteront fin mai 2013, pour la dernière fois, pour ou contre leur fusion en 2014. Au sein de Bordeaux-IV (droit-économie-gestion), le sujet divise encore. Les résistances sont fortes à la faculté de droit, divisée entre son doyen « pro-NUB », Jean-François Brisson, et des « anti-NUB » dont certains « porte-paroles » comme Loïc Grard, ex VP recherche (2005-2011), et Florence Deboissy, ex co-listière du président Yannick Lung en 2012, se sont exprimés en assemblée générale le 10 avril dernier. Le dossier de l'Espé, et de son possible rattachement à la NUB, alors que l'IUFM est actuellement rattaché à Bordeaux-IV, a également tendu les relations en interne, de même que le projet d'IUT unique, les deux IUT de Bordeaux-IV (à Bordeaux et Périgueux) refusant une fusion « pure et dure » avec celui de Bordeaux-I.
Créer une communauté d'universités et établissements dès 2014 afin d'accélérer le processus de rapprochement entre les universités de Franche-Comté et de Bourgogne : c'est ce que défend Jacques Bahi, président de l'UFC (université de Franche-Comté), lors d'un entretien à AEF le 15 mars 2013. Il estime que la perspective de la fusion, au mieux en 2016, risque de créer « un effet tunnel ». « Nous sommes aujourd'hui dans une dynamique positive qu'il faut saisir, précise-t-il. Celle-ci s'est concrétisée par l'adoption d'une délibération commune » par les conseils d'administration de l'UB (université de Bourgogne) et de l'UFC (AEF n°195598). La communauté d'universités lui apparaît par ailleurs comme la seule solution susceptible de réellement associer l'université de technologie de Belfort-Montbéliard et les écoles d'ingénieurs au projet, alors que l'UTBM occupe dans le nord de la Franche-Comté « une place de choix ». Le principe de la convention de rattachement pour ces écoles, que défend Alain Bonnin, président de l'UB, « ne permettrait pas d'associer vraiment les entités » partenaires du PRES, estime Jacques Bahi.