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La seule préoccupation de l'IGF, de l'Igas et de l'IGAENR, « après l'argument gestionnaire, est politique : comment faire accepter la liquidation de l'Afij sans se mettre les jeunes à dos ? » Voilà ce que déclare à AEF Clément Boudin, président de l'Afij, représentant de la LMDE, dans un entretien réalisé le 27 mai 2013. Il réagit à un rapport des trois inspections générales, dont la dernière version communiquée à l'Afij recommande la cessation d'activité de l'association (1) (AEF n°189611). Clément Boudin souhaite « un arbitrage politique sur la situation de [l'association]. Souhaite-t-on avoir une structure en plus ou en moins pour l'emploi des jeunes ? » Il rappelle que selon l'enquête annuelle de l'Afij bientôt rendue publique, parmi les jeunes en emploi 6 mois après l'obtention du diplôme, « 40 % sont en contrat de moins de 6 mois ».
« La mission d'inspection estime à au moins 1 million d'euros les besoins de financements supplémentaires de l'Afij (Association pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés) en 2013 pour éviter la cessation de paiement. Le dernier plan de trésorerie transmis en date du 5 février 2013 apparaît peu crédible. Or l'intérêt pour les pouvoirs publics d'un 3è sauvetage financier de l'Afij après ceux de 2011 et de début 2013 n'est pas avéré. » C'est ce qu'indique un rapport de l'IGF, de l'Igas et de l'IGAENR, « Contrôle de l'Afij », daté de mars 2013 et dont AEF s'est procuré une copie. La mission recommande la cessation d'activité de l'Afij, et propose parallèlement « l'intégration des salariés et des activités des implantations territoriales » aux missions locales, principalement. Contacté par AEF, Clément Boudin, président de l'Afij, indique que « la procédure contradictoire n'étant pas terminée et le rapport n'étant pas officiellement public, [il] ne souhaite pas commenter ses conclusions. »
Le rapport élaboré par l'IGF, l'Igas et l'Igen sur l'Afij (Association pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés) « ne cherche aucunement des solutions pour pérenniser la structure et permettre aux organisations étudiantes de s'emparer des questions d'emploi des jeunes. Il ne préconise qu'une coupe pure et simple des financements de l'association. » C'est ce qu'indique un communiqué de presse commun à l'Unef, la Fage, PDE, l'Uni, la LMDE et EmeVia, publié jeudi 16 mai 2013. « Une unanimité des organisations étudiantes qui constitue première historique », estiment PDE et l'Uni. Ces organisations et mutuelles étudiantes, qui composent le bureau et le CA de l'Afij, demandent « au gouvernement de rejeter les conclusions de ce rapport en mettant en place en urgence un plan d'aide à l'association et en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes issus de l'enseignement supérieur ».
« 24 % [des jeunes engagés dans l'enseignement supérieur] ont eu recours à un contrat d'alternance dans leur cursus, 30 % ont cherché un contrat sans entrer en alternance et 46 % n'ont jamais cherché un contrat d'alternance », indique l'Afij dans sa dernière enquête « L'alternance dans le supérieur » (1). Les résultats de cette enquête sont publiés le 18 mars 2013, alors que l'association organisera du 25 au 29 mars la 4è édition d' « Alt sup, la semaine nationale de l'alternance dans le supérieur » (2) dans 37 villes universitaires de France, avec le soutien de la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle).
« Aucun acteur ne peut assurer seul un accès à des solutions qui sortent de [son] champ de compétences [sur l'insertion professionnelle des étudiants]. Il faut retenir le principe du fonctionnement en réseau pour parvenir à une synergie », indique l'Afij dans sa contribution aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, datée du 18 octobre 2012. Cette proposition intervient au premier des « quatre niveaux [qui] semblent devoir être pris en compte en matière d'insertion professionnelle » : l'université, son territoire, les recruteurs, « le niveau national ».
« L'enjeu est de passer des ‘bonnes pratiques', qui constituent une étape indispensable à un système de préparation à l'insertion professionnelle qui bénéficierait à tous les étudiants de chaque université », indique Daniel Lamar, directeur général de l'Afij, en conclusion d'un guide intitulé « Partenariats entre les universités et l'Afij. Bonnes pratiques en matière d'insertion professionnelle », que l'association rend public mardi 13 décembre 2011. 47 établissements y sont cités.