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Dans l'Union européenne, « il est nécessaire de procéder à une révision radicale de l'ensemble des objectifs et des instruments mis en place pour atteindre les visées de 2020 en matière de climat et d'énergie. Le but de la politique climatique ne peut être atteint que s'il conjugue les aspects économiques et écologiques, conduit à élaborer les solutions d'un bon rapport coût-efficacité et ne pèse pas trop lourd sur les secteurs spécifiques particulièrement sensibles aux prix », plaide le rapport sur la croissance et la compétitivité européenne de Jean-Louis Beffa (président d'honneur de Saint-Gobain) et Gerhard Cromme (président du conseil de Siemens), remis à François Hollande et Angela Merkel, jeudi 30 mai 2013 à Paris. Les auteurs invitent notamment France et Allemagne à soutenir un cadre d'action pour le gaz non conventionnel, l'essor de réseaux industriels dans les énergies renouvelables ou encore un programme commun de stockage de l'énergie pour le gaz et l'électricité.
« L'Allemagne doit prendre d'autres mesures si elle veut maintenir le caractère durable, abordable et compétitif de la transition énergétique (« Energiewende »). » Elle doit notamment « réduire les coûts, investir dans les réseaux et renforcer la coopération régionale ». Voici les principales recommandations que l'AIE (Agence internationale de l'énergie) adresse à l'Allemagne, dans sa revue des politiques énergétiques consacrée à ce pays, le 24 mai 2013. L'agence note que l'Allemagne a su développer « des politiques énergétiques robustes dans tous les secteurs, notamment en matière d'efficacité énergétique et de changement climatique », mais que des décisions d'une telle « magnitude » ont « inévitablement un impact au-delà des frontières du pays » et « doivent être envisagées dans le cadre plus large du système énergétique européen et en étroite consultation avec ses voisins ».
Les chefs d'État et de gouvernement européens, réunis lors du Conseil européen du mercredi 22 mai 2013, ont adopté une série de quatre mesures dans le domaine de l'énergie : « réalisation urgente d'un marché intérieur de l'énergie interconnecté, investissements dans les infrastructures, diversification des sources d'approvisionnement et augmentation de l'efficacité énergétique ». Ces quatre mesures sont guidées par le souci de « renforcer la compétitivité de l'Union européenne et de répondre aux défis de prix et de coûts élevés ». La référence aux énergies renouvelables, qui figuraient un temps parmi les priorités des conclusions du Conseil, n'est qu'évoquée dans le texte final.
« Avec la technique de la fracturation hydraulique, de nouveaux gisements de gaz pourront être exploités en Allemagne également, mais contrairement aux États-Unis, qui ont beaucoup d'espace, nous vivons dans un pays très densément peuplé. C'est pourquoi nous devons examiner attentivement le fait d'avoir recours à cette technique ici. » C'est ce qu'indique la chancelière allemande Angela Merkel (Union chrétienne-démocrate), dans une interview accordée le 20 février 2013 au quotidien régional allemand « Der Straubinger Tagblatt ». Il s'agit de la première prise de position officielle de la chancelière depuis l'annonce commune, du ministre de l'Environnement, Peter Altmaier (Union chrétienne-démocrate) et du ministre de l'Économie, Philipp Rösler (Parti libéral) d'interdire la technique de la fracturation hydraulique dans les réserves d'eau potable et d'imposer des contrôles environnementaux. Le projet de loi pourrait être déposé avant les élections législatives de septembre 2013.
« Le coût du tournant énergétique (« Energiewende ») et de la construction de nouvelles installations énergétiques pourrait tourner autour de mille milliards d'euros d'ici la fin des années 2030 », indique le ministre allemand de l'Environnement, Peter Altmaier (union chrétienne-démocrate), dans une interview accordée au quotidien allemand « Frankfurter Allgmeine Zeitung », le 19 février 2013. Le ministre revient sur le coût du tournant énergétique, décidé par le gouvernement en juin 2011, à l'issue de l'accident nucléaire de Fukushima. Il consiste en une sortie progressive du nucléaire d'ici 2022 et en un développement des énergies renouvelables, avec un objectif de 35 % à 40 % d'ici 2020 dans son mix électrique. Il s'accompagne d'autres mesures, telle que la rénovation énergétique du parc de bâtiment. « Le tournant énergétique doit rester justifiable et payable pour l'économie nationale. Les petites entreprises, les artisans et les ménages ont vécu une hausse de leur facture énergétique jusqu'à 25 % ; on ne peut donc pas leur faire subir une hausse annuelle de l'ordre de 10 % », estime le ministre (1).