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Avec les Moocs (massive online open courses (1)), « force est de constater qu'une révolution est en cours », mais quel peut être le modèle économique de tels dispositifs?, s'interroge Lancelot Pecquet, fondateur du cabinet de conseil Will Strategy, lors d'une journée organisée par le pôle de compétitivité Systematic à l'université Paris-Diderot, le 30 mai 2013. À l'origine anglo-saxons, les Moocs se développent rapidement dans le monde et le MESR souhaite apporter une réponse française (AEF n°189252). La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, devrait présenter son plan « France université numérique », qui comprend un axe sur le Moocs, en juillet prochain.
Près de 3 500 personnes ont participé activement de mars à mai 2013 au « Mooc » (massive open online course) lancé par l'École Centrale de Lille sur l'apprentissage de la gestion de projets (AEF n°196279). La spécificité de ce cours en ligne était de déboucher sur une certification : 1 330 étudiants ont validé le certificat basique et 440 ont validé le certificat avancé. « Le taux de réussite est très supérieur que pour d'autres Moocs, la norme étant de 2 à 8 % », relève mercredi 22 mai 2013 Rémi Bachelet, maître de conférences et responsable du projet, en présentant un premier bilan devant une trentaine de représentants des écoles et universités du Nord-Pas-de-Calais.
« Nous en sommes actuellement à une première génération de Moocs (1), il y en aura rapidement une deuxième : la première valide l'intérêt des étudiants, un modèle économique sera ensuite trouvé sur une base très large d'étudiants avec un éventail de prestations commerciales à proposer tout au long de la vie », analyse Mickaël Ohana, PDG et co-fondateur de l'éditeur français de e-learning Crossknowledge, interrogé par AEF le 10 avril 2013. Selon lui, l'émergence des Moocs se fait « un peu à la façon des cycles d'innovation » des start-ups de l'internet comme Facebook ou Google, et « la maturité des modèles économiques de la deuxième vague reposera sur l'interactivité ». Crossknowledge, qui a ouvert un bureau à New-York fin septembre dernier, est « en contact avec de nombreuses business schools aux États-Unis et en Europe » sur ce sujet, et participe à un « groupe de réflexion avec des écoles en France, comme l'Essec ».
L'école Polytechnique proposera des Moocs (massive online open courses, « cours en ligne ouverts et massifs ») (1) sur la plateforme américaine Coursera à partir de la rentrée 2013, annonce-t-elle le 22 février 2013. La société à but lucratif Coursera vient en effet d'annoncer qu'elle compte 29 nouveaux établissements membres (2), dont pour la première fois un établissement français. Coursera compte désormais 63 partenaires de l'enseignement supérieur, qui proposent des Moocs à quelque 2,7 millions d'étudiants dans le monde. Selon l'école Polytechnique, « il s'agit là d'un premier pas dans le cadre d'un projet collectif ambitieux de l'idex Paris-Saclay portant sur l'e-learning » (AEF n°250716).