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« Pour la première fois depuis 2007, le marché de l'urbanisation [terrains constructibles pour les équipements, les zones d'activité ou le logement] enregistre en 2012, avec 4,1 milliards d'euros, un flux financier inférieur à celui du marché agricole », indique la fédération nationale des Safer (sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural) dans sa note « Le prix des terres » de juin 2013. Elle constate que la pression foncière urbaine sur les terres agricoles et les espaces naturels est « en recul mais reste à un niveau significatif » : « Les promoteurs se retirent, les particuliers restent, en raison, sans doute, d'un besoin de logement. Les collectivités freinent et achètent de plus petites surfaces. » Globalement, à l'exception de certaines niches soutenues par la croissance mondiale (vignobles haut de gamme et zones de grandes cultures), la fédération fait état d'une « rechute quasi-générale des marchés fonciers ruraux ».
« Il faut une fiscalité au bénéfice des agriculteurs, c'est le seul outil qui limitera la consommation de l'espace agricole. » C'est ce qu'estime Christophe de Ruycke, président de la FDSEA (fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) de Seine-et-Marne, au cours de l'atelier « Quel avenir pour les terres agricoles franciliennes » lors de la journée d'échanges « le Grand Paris, quels enjeux au delà des transports ? » co-organisée par les rédactions AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable, lundi 12 novembre 2012. « Lorsque l'on achète du foncier agricole pour une autre utilisation, il doit être cher, détaille-t-il. Nous sommes aujourd'hui autour de 10/20 euros par mètre carré. Nous pourrions appliquer un tarif autour de 500 euros par mètre carré. […] La taxation et la multiplication des fonds de développement est nécessaire pour limiter le front urbain. »
« Il vaut mieux avoir des terrains à bâtir à vendre que de la terre agricole », relève devant la presse, André Thévenot, le président de la Fédération nationale des Safer (sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural), mardi 24 mai 2011. « La France qui a l'un des potentiels agricoles les plus élevés en Europe, doit faire en sorte de gaspiller un peu moins la terre agricole qu'on ne l'a fait depuis un certain nombre d'années. À développement égal, l'Allemagne consomme beaucoup moins [de terres] que la France ». « Le rythme de l'urbanisation [en France] atteint 78 000 hectares par an sur la période 2006-2010. À ce rythme, c'est bien l'équivalent de la surface moyenne agricole d'un département qui disparaît tous les quatre ans », prévient, pour sa part, Robert Levesque, directeur de Terres d'Europe - Scafr, le bureau d'études des Safer.