En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Le FMI, dans de nouvelles prévisions économiques pour la France rendues publiques mardi 4 juin 2013, prévoit une baisse du PIB de 0,2 point en 2013. L'institution renouvelle ses préconisations au gouvernement afin que soient intensifiées les réformes structurelles et diminué le poids relatif des dépenses publiques pour permettre à la France de renouer avec la croissance et de créer des emplois. Le FMI salue les premières réformes engagées par l'exécutif mais recommande d'aller plus loin en matière de flexibilité du travail et de compétitivité pour permettre à l'économie française des gains de productivité. Le Fonds prône notamment une réforme d'envergure de l'assurance chômage susceptible d'inciter davantage à la reprise d'emploi, ainsi qu'une libéralisation des marchés des biens et des services.
L'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) ne prévoit pas d'inversion de la courbe du chômage en France avant 2015. Dans ses prévisions économiques 2013-2014 rendues publiques mercredi 17 avril 2013, l'observatoire de Sciences Po anticipe une augmentation de 230 000 demandeurs d'emploi en 2013 suivie d'une hausse de 190 000 en 2014. Contesté par le gouvernement dans son programme de stabilité 2013-2017, ce scénario serait la conséquence de la poursuite de la politique d'économies budgétaires confirmée pour les années à venir par François Hollande et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. En outre, à la situation économique internationale qui reste incertaine, s'ajoute la volonté des entreprises françaises de reconstituer leurs marges en restaurant leur compétitivité. Les emplois d'avenir, les contrats de génération et le CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi) produiront des effets positifs sur l'emploi, mais limités.
La persistance de la crise économique et le possible maintien à un haut niveau du chômage font partie des facteurs qui rendent incertaines les prévisions macro-économiques retenues par le gouvernement dans le cadre du programme de stabilité pour la période 2013-2017. C'est, en substance, la conclusion du Haut Conseil des finances publiques exposée dans son avis du 15 avril 2013, rendu public mardi 16 avril 2013, sur le programme de stabilité français qui doit être débattu au Parlement avant sa transmission à la Commission européenne à la fin du mois. Le Haut Conseil, sans délivrer d'avis formellement négatif, n'exclut pas « un léger recul du PIB en 2013 » quand le gouvernement anticipe une faible progression (+0,1 %), et « une croissance sensiblement inférieure » à la prévision gouvernementale de +1,2 % en 2014. Une moyenne de 2 % de croissance du PIB sur 2015-2017 est également jugée « trop optimiste ».
« Comme le gouvernement s'y est engagé, l'ensemble des politiques publiques seront évaluées d'ici 2017. Mieux conduire les politiques publiques, c'est assurer un meilleur service et contribuer au redressement de nos finances publiques », indique le dossier de presse, résultant du deuxième comité interministériel pour la modernisation de l'action publique du mardi 2 avril 2013 (AEF n°192476). Dans ce cadre, les pouvoirs publics décident de lancer une évaluation sur « l'articulation entre le régime d'assurance chômage et les régimes de solidarité ». Après les évaluations sur la formation des demandeurs d'emploi, sur les aides à l'alternance et sur la territorialisation des politiques de l'emploi déjà décidées dans le cadre de la MAP (Modernisation de l'action publique), c'est la quatrième évaluation portant sur le champ du ministère de l'Emploi, du Travail, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.
« Les dysfonctionnements et les rigidités du marché du travail et du secteur des services sont au cœur du problème de compétitivité qui s'est accru au cours du temps. Ils ne pourront être résolus que par un programme de réformes structurelles de grande ampleur », estime le FMI (Fonds monétaire international) lundi 5 novembre 2012 dans les conclusions préliminaires de sa mission de surveillance de l'état de l'économie française dont la version définitive est attendue pour janvier 2013. Selon le rapport, « la perte de compétitivité est antérieure à la crise actuelle, mais elle risque de devenir encore plus sérieuse si l'économie française ne s'adapte pas au même rythme que ses principaux partenaires commerciaux en Europe, notamment l'Italie et l'Espagne qui, après l'Allemagne, se sont engagés dans des réformes en profondeur de leurs marchés du travail et des services ».
« En évoquant les enjeux de chacune de ces trois négociations ou concertation [à savoir la négociation sur les IRP, celle sur la sécurisation de l'emploi et la concertation sur le financement de la protection sociale], on sent bien que si on recherche, pour chacune d'entre elles, l'équilibre des concessions et des satisfactions pour les différents partenaires, on risque d'aboutir à des compromis 'a minima' », considère Louis Gallois, dans son rapport sur la « compétitivité de l'industrie française », remis au Premier ministre, lundi 5 novembre 2012. « Lorsque l'on prend une vue d'ensemble des trois processus, il est possible d'aller plus loin et de déboucher vraiment sur une situation nouvelle, beaucoup plus dynamique, où chacun 's'y retrouve'. C'est à notre avis, la condition d'un nouveau pacte social, véritable socle du pacte productif », ajoute le commissaire général à l'investissement.