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En matière de politique numérique pour les collèges, « rien ne s'est fait sans la convention avec l'académie sur la formation, l'accompagnement des utilisateurs, les outils numériques proposés et les services techniques dont la maintenance », estime Cyril Moigne, chef de programme collèges numériques à la direction de l'éducation du Val-d'Oise, lors d'une conférence organisée par Éducation & territoires (1), le 4 juin 2013 à Paris (AEF n°188377). Un système de « guichet unique » a été mis en place pour l'assistance et la maintenance informatiques, une solution également retenue par le conseil général du Val-de-Marne qui témoignait lors de cette journée. Mais pour cette collectivité, l'accord avec l'académie de Créteil n'est pas encore trouvé et, de ce fait, le service n'apparaît pas encore totalement fonctionnel.
« La maintenance et l'assistance informatiques devraient rester des domaines de compétences partagées entre les services académiques, les EPLE et les collectivités », analyse Serge Pouts-Lajus, un des fondateurs d'Éducation & territoires (1), lors d'une conférence organisée par le cabinet de conseil, le 4 juin 2013 à Paris. La loi de refondation de l'École (AEF n°188490), en discussion au Parlement, prévoit dans ses articles 13 et 14 de « donner des compétences nouvelles aux départements et régions » en leur attribuant la responsabilité de « l'acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service ». Mais l'assistance aux utilisateurs, souvent un préalable à une intervention de maintenance par un signalement d'incident, n'est pas mentionnée dans le texte de loi.
« Dans le projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, le numérique est pris de façon globale ce qui est une bonne approche car il fallait dessiner un contour, savoir qui est responsable de quoi », analyse pour AEF Serge Pouts-Lajus, un des fondateurs du cabinet de conseil Éducation et territoires (1). Interrogé le 20 décembre 2012, jour où le texte est examiné en comité technique ministériel (AEF n°199358), il se réjouit qu'à « un moment donné l'État s'engage en affirmant que le numérique est un choix qui ne dépend pas des moyens ou des technologies » et que le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon « a priori ne le limite pas à tel niveau d'enseignement ou telle discipline ».
« Nous avons mis en place un pilote avec le département du Val-d'Oise et le rectorat de Versailles pour l'administration des ordinateurs des 109 collèges du département, en interfaçage avec leurs outils de gestion du parc informatique », indique à AEF fin novembre 2012 Loris Viarouge, directeur des ventes pour les secteurs éducation, collectivités territoriales et santé chez Dell. Le « projet de migration, déploiement et administration du parc informatique » est réalisé à partir de la solution de l'éditeur Kace, racheté il y a deux ans par le constructeur américain. Par ailleurs, Loris Viarouge évoque les opportunités offertes par les approches de « virtualisation » des postes de travail (1) pour le secteur éducatif, une technologie qui offre notamment l'intérêt de pouvoir « réutiliser des vieux ordinateurs ».
« Il va bien falloir définir une vision commune de ce qu'est un équipement [numérique], une architecture [informatique] dans un établissement scolaire » or « les lieux de réflexion n'existent pas », il y a un « manque d'échanges » pour « penser ce que l'école va être demain », estime Gilles Braun, conseiller technique pour le numérique du ministre de l'Éducation nationale, lors d'une conférence organisée le 27 novembre 2012 sur « l'acte III de la décentralisation » par le cabinet de conseil Éducation et territoires. Les questions posées « sont aussi celles d'égalité des territoires, en particulier avec le très haut débit et les coûts d'infrastructure très importants » que cela suppose. À la « difficulté financière évidente » s'ajoute celle de « l'organisation » car « la vraie inégalité se trouve au niveau des écoles ». Le « meilleur niveau organisationnel » apparaît « manifestement » comme étant le département, poursuit Gilles Braun, « qui est capable d'aller chercher des fonds Feder (Fonds européen de développement régional), de discuter avec la Datar (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale), etc. »