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« Pour 24 % seulement des [salariés français], le niveau de rémunération est jugé 'tout à fait' ou 'plutôt' satisfaisant » alors que 45 % d'entre eux en sont insatisfaits, selon l'un des résultats de l'enquête 2012 sur les salaires menée par la CFDT avec l'observatoire des rémunérations Orion (1), et publiée le 6 juin 2013. « L'insatisfaction s'exprime beaucoup plus fortement chez les non cadres (53 %) que chez les cadres (16,6 %) », ajoute l'enquête, et « la fonction publique hospitalière se distingue par une insatisfaction très forte à 58 % et une satisfaction très faible à 15,5 % ».
« Depuis la crise de 2008, un écart se creuse en France entre la productivité du travail, qui tend à stagner, et les salaires qui continuent de progresser. Ce décalage laisse craindre une dégradation supplémentaire de la situation de l'emploi », écrit le CAE (Conseil d'analyse économique), dans une note sur la « dynamique des salaires par temps de crise », publiée mercredi 24 avril 2013. Selon la note, « le salaire réel net moyen en France continue de croître à un rythme annuel de 0,8 % dans le secteur privé. Un quart de cette évolution est dû à un effet de composition, les réductions d'emploi ayant touché en priorité les salariés à faible rémunération. Les trois quarts restants s'expliquent par l'augmentation des rémunérations des salariés demeurant en emploi ». Le CAE propose trois types de mesures permettant d'adapter la dynamique des salaires à l'évolution de la productivité.
En 2010, 5,5 millions d'agents travaillaient dans les trois versants de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) et, la même année, un agent de la fonction publique de l'État (FPE) gagnait en moyenne un salaire en équivalent temps plein de 2 459 euros nets par mois, soit une augmentation de 0,8 % en euros constants, selon deux notes Insee Première publiées mardi 16 avril 2013. Les 5,5 millions de fonctionnaires, dont 143 000 bénéficiaires de contrats aidés, représentent 20 % de l'emploi total. Les fonctionnaires de catégorie A sont majoritaires dans la FPE mais les fonctionnaires de catégorie C sont les plus nombreuses dans les fonctions publiques hospitalière (FPH) et territoriales (FPT). Concernant les rémunérations des agents de l'État, elles ont augmenté en 2010 de 0,5 % en euros constant pour les titulaires et de 1,6 % pour les non titulaires.
« Les disparités de salaires réels journaliers des hommes travaillant dans le secteur privé à temps complet ont reculé en France entre 1967 et 2009, contrairement à l'évolution observée dans plusieurs pays développés », constate l'Insee dans l'édition 2013 du panorama « Emploi et salaires », publiée mercredi 6 mars 2013. Cette baisse « se produit essentiellement dans le bas de la distribution des salaires », c'est-à-dire si l'on observe le rapport entre le salaire médian et le premier décile (salaire en dessous duquel se situent 10 % des salaires).
Les entreprises en France prévoient un budget d'augmentation globale des salaires de 2,6 % en 2013, soit un recul par rapport aux prévisions de l'été 2012 (2,9 %). C'est ce qu'indique une étude du cabinet Aon Hewitt sur les prévisions des entreprises en matière de révisions salariales, publiée mardi 19 février 2013 (1). Selon Vincent Cornet, directeur du conseil en rémunération globale pour Aon Hewitt, « compte tenu du contexte économique, nous constatons que les entreprises revoient leurs budget à la baisse. Les chiffres semblent indiquer que les entreprises se trouvent confrontées dans certains secteurs à une compétitivité féroce en matière de rétention et de chasse des talents, et ont donc des politiques d'augmentation différenciantes et motivantes ».
En 2009, les salaires effectifs étaient en moyenne supérieurs de 47 % aux salaires conventionnels, les écarts étant plus marqués pour les cadres et les salariés des grandes entreprises. « Une fois tenu compte des principales caractéristiques des salariés (sexe, catégorie socioprofessionnelle, âge, diplôme, ancienneté) et des entreprises (taille d'entreprise, secteur d'activité de l'établissement), les salaires conventionnels fixés au niveau des branches restent fortement corrélés aux salaires bruts effectifs individuels. Cette corrélation est toutefois moins forte pour les cadres et dans les grandes entreprises, où la négociation annuelle sur les salaires effectifs est plus fréquente. » C'est ce qu'indique une étude de la Dares (ministère du Travail) publiée jeudi 13 décembre 2012, sur les salaires effectifs et les salaires conventionnels, qui cherche « à mesurer le lien entre le niveau de salaire effectivement perçu et le niveau de salaire conventionnel, et à examiner dans quelle mesure les négociations annuelles d'entreprises contribuent à expliquer cet écart ».