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« Nous avons observé que le taux de réussite au baccalauréat professionnel avait baissé », souligne Jean-Paul Delahaye, le Dgesco, lors d'une conférence de presse de présentation de la session 2013 du baccalauréat, mercredi 12 juin 2013. « Il faut s'assurer que ces élèves soient bien encadrés […] et être attentif à ce que ce diplôme reste un diplôme d'insertion professionnelle », souligne le directeur. Le ministère souhaite « offrir plus de débouchés dans le supérieur » à ces bacheliers. Le Dgesco indique que plus d'un million d'élèves sont concernés par la session 2013 du baccalauréat toutes filières confondues. Il assure que les nouvelles épreuves de langues vivantes « se passent plutôt bien ».
« Cette année, 83 % des bacheliers professionnels ont demandé, via APB, une place en STS, quand 43 % d'entre eux, l'année dernière, ont été acceptés », affirme Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le 10 juin 2013, lors d'un point presse sur le dispositif Admission post-bac. Elle rappelle que leur taux de réussite en BTS est de 54,5 % pour une moyenne d'ensemble de 71,8 % (contre un taux de réussite en licence de 4,6 %). La ministre revient sur les résultats de la lettre adressée aux recteurs à la dernière rentrée concernant l'orientation des bacheliers technologiques et professionnels, ainsi que sur l'introduction d'un droit d'accès aux filières sélectives pour les meilleurs bacheliers de chaque lycée.
Y a-t-il trop d'épreuves au bac ? Faut-il introduire davantage de contrôle en cours de formation pour alléger l'examen ? Vincent Peillon « ne se prononce pas » même s'il veut « regarder comment améliorer les choses », indique-t-il lors d'une visite du lycée Évariste-Galois de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), jeudi 6 juin 2013. « Je ne dis pas que j'annonce aujourd'hui la réforme du bac », prévient le ministre de l'Éducation nationale. « J'indique juste une méthode : nous allons nous concerter, discuter de l'avenir du bac prochainement. » Le ministre ne veut pas « interrompre la réforme » pensée par son prédécesseur Luc Chatel car « il ne faut pas déstabiliser tout le temps tout le monde ». Il présente également une « e-campagne » de communication, mise en ligne du 7 au 16 juin, veille des premières épreuves, destinée aux candidats et intitulée « Frauder au bac nuit gravement à la scolarité ».
« Le baccalauréat professionnel est le seul diplôme où le taux de réussite diminue de près de six points par rapport à la session 2011. Par rapport aux autres diplômes professionnels, son taux de réussite à la session 2012 est un des plus bas (78,4 %) alors qu'à la session 2011, il était le plus élevé (84,0 %) », indique la Depp dans une note sur « les diplômes de l'enseignement professionnel, session 2012 », publiée en avril 2013. Globalement, 80 % des candidats sont admis à un examen professionnel de niveau IV ou V à la session 2012. « Tous diplômes confondus, la réussite est stable par rapport à la session 2011, mais les écarts de réussite persistent entre les diplômes : 85,3 % en mention complémentaire de niveau V contre 71,7 % en brevet professionnel. » Cette note montre également que les académies de l'Ouest de la France « réussissent mieux ».
Le ministère demande aux rectorats pour la rentrée 2013 « de mieux accompagner chaque jeune au cours de son parcours dans l'enseignement professionnel ». Il s'agit « de repérer les publics fragiles et de leur proposer un accompagnement personnalisé pour leur permettre d'obtenir un diplôme de niveau IV, au minimum », indique à AEF, l'entourage du ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, mardi 23 avril 2013. Avec l'aide du réseau Foquale qui, notamment, recense les places vacantes dans l'enseignement professionnel, l'idée est de « proposer à ces jeunes en seconde professionnelle avant la fin du premier trimestre d'autres projets, plus conformes à leurs compétences ». Selon le ministère, 60 000 places sont disponibles en lycée professionnel. « Des initiatives de ce type sont déjà prises dans des académies. C'est une première étape avant la mise en œuvre d'autres dispositifs d'accompagnement à la rentrée 2014 », qui sont aujourd'hui « à l'étude ».