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Six mois après la fin d'une formation prescrite par Pôle emploi en 2012, près de 45 % des bénéficiaires occupent un emploi, contre 50 % en 2011, d'après une note de l'opérateur sur les « sortants de formation 2012 » publiée le 13 juin 2013 (1). Les autres bénéficiaires sont toujours à la recherche d'un emploi (47 %), ou sont en formation, en congés ou ont abandonné leurs recherches (7 %). En outre, si le taux d'accès à un emploi dans les six mois qui suivent une formation est en progression en 2012, les reclassements consistent moins souvent en des contrats de six mois ou plus (dits « emplois durables »). Le taux de retour à l'emploi varie fortement en fonction du type de formation suivie, la plus efficace étant l'AFPR (action de formation préalable au recrutement) et la POE (préparation opérationnelle à l'emploi) individuelle.
L'évaluation de l'utilisation des financements du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) a été au centre des échanges entre les représentants du Fonds paritaire et Monique Iborra, députée (PS) de Haute-Garonne, qui les a auditionnés, mercredi 24 avril 213, dans le cadre de de la mission d'information sur le SPE (service public de l'emploi) dont elle est le rapporteur. Le président du Fonds paritaire, Francis Da Costa (Medef) souligne que le FPSPP a consacré "70 % de ses ressources pour l'accompagnement des demandeurs d'emploi en 2012 ». Un constat qui amène Francis Da Costa et Michel Fortin, vice-président (FO) du Fonds paritaire, à rappeler les interrogations des entreprises envers l'orientation « de plus en plus » marquée des financements de la formation continue vers les demandeurs d'emploi, ce qui « donne parfois l'impression que cela se fait au détriment des salariés ».
« Le CSP [contrat de sécurisation professionnelle] éclaire, sur une échelle numérique significative, les conditions dans lesquelles se nouent dans chaque territoire et au niveau des bénéficiaires et des entreprises, les relations entre la formation et l'accès à l'emploi. Les points clés de cet accompagnement pourraient être mis à profit pour ajuster l'ensemble des politiques de formation dédiées au retour à l'emploi », propose Philippe Dole, Igas et ancien coordinateur national du CSP, dans un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales intitulé « premier bilan d'un dispositif individualisé de retour à l'emploi et d'accès à la formation, analyses et préconisations ». Le CSP permet à quatre fois plus de demandeurs d'emploi d'entrer en formation par rapport aux dispositifs de droit commun.
« Dans un contexte marqué par les difficultés financières tant de l'État que des collectivités locales, la mobilisation d'une fraction des fonds de la formation professionnelle au profit de la formation des demandeurs d'emploi, tout en respectant les besoins des salariés en emploi, sera décisive », estime la Cour des comptes dans son rapport « Marché du travail : face à un chômage élevé, mieux cibler les politiques », rendu public mardi 22 janvier 2013 (AEF n°197571). La publication de ce rapport intervient alors que deux projets de loi présentés dans les prochains mois, celui relatif à la décentralisation (AEF n°200532) et celui sur la formation professionnelle et l'apprentissage (AEF n°197819), devraient impacter à divers titre la formation des demandeurs d'emploi. Pour la Cour des comptes, la formation professionnelle est, au même titre que les autres dispositifs d'accompagnement des demandeurs d'emploi ou des entreprises (tel que le chômage partiel), « peu efficace face à la hausse du chômage ».
« Six mois après avoir suivi une formation financée par Pôle emploi, près de deux personnes sur trois (60,7 %) ont retrouvé une activité », indique Pôle emploi dans une enquête publiée lundi 10 janvier 2011 sur les « sortants de formation ». À l'inverse, les personnes qui se déclarent en recherche d'emploi six mois après la fin de leur formation sont « plus nombreuses quand la formation n'a pas été financée par Pôle emploi » : elles sont 43 %, contre 33,9 % dans le cadre d'une formation financée par Pôle emploi. Sur les 16 800 demandeurs d'emploi sortis d'une formation en mars 2010, 40,1 % ont bénéficié d'une formation financée par Pôle emploi (AFPR ou formation conventionnée).