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Les docteurs sont embauchés « d'abord pour faire de la recherche », mais ils ont aussi des « compétences clés » leur permettant d'exercer des responsabilités en dehors de la seule R&D. C'est ce qu'il ressort d'une conférence-débat du club « Cursus & Insertion » (1), jeudi 13 juin 2013 à Paris sur le thème « Les docteurs : des compétences stratégiques au service des enjeux de demain ». La conférence était cette fois-ci animée par l'ABG Intelli'agence (2). Pour mieux appréhender et valoriser ces compétences, les écoles doctorales leur offrent un accompagnement individualisé tout au long de la préparation de la thèse. Mais des obstacles subsistent, liés à la « culture » et aux relations des milieux académique et socio-économique, ainsi qu'au nombre de docteurs formés dans certaines disciplines, telle la biologie.
Les députés maintiennent en séance publique les dispositions qu'ils avaient introduites en commission pour renforcer la reconnaissance du doctorat dans la haute fonction publique (AEF n°189594). Lors de l'examen du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, vendredi 24 mai 2013, l'Assemblée nationale rejette ainsi les deux amendements gouvernementaux visant à revenir à la rédaction initiale, plus restrictive, de l'article 47 dédié à cette question (AEF n°189454). Adopté sans modifications, il prévoit d'une part que les concours pour les emplois de catégorie A de la fonction publique seront adaptés aux titulaires d'un doctorat, et d'autre part que les docteurs pourront se présenter au concours interne d'entrée à l'ENA. Les députés achèvent leur lecture du projet le même jour, à 21h20, au terme de 29 heures de débat et de l'examen de 669 amendements. Le vote solennel interviendra le 28 mai.
« Le docteur ou l'ingénieur-docteur joue un rôle déterminant d'interface et de facilitateur de diffusion des connaissances entre les universités et les entreprises, et de passeur de la recherche fondamentale au développement applicatif », écrit le Medef dans ses « propositions » aux assises de l'entrepreneuriat, diffusées lors du point presse mensuel de sa présidente Laurence Parisot, mardi 19 février 2013. Les assises de l'entrepreneuriat ont reçu plus de 600 contributions entre leur lancement, le 14 janvier, et la clôture des contributions, le 15 février (AEF n°198082). Le Medef suggère donc de « faire du docteur l'interface privilégiée entre l'université et les entreprises ». Pour cela, il estime que « les entreprises doivent accentuer leurs échanges avec l'enseignement supérieur pour promouvoir et enrichir le diplôme de docteur ». Ces échanges doivent profiter aux docteurs « afin de développer leur valorisation et leur insertion professionnelle ».
« Seules 10 % des écoles doctorales sont exemplaires » en matière de suivi et d'insertion des docteurs. C'est ce que relève l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) dans son rapport d'activité pour 2011, adopté par le conseil de l'agence en mai 2012 et rendu public mardi 3 juillet 2012. Pour la vague B, l'agence a évalué 72 écoles doctorales regroupant plus de 20 000 doctorants, soit près de 30 % des effectifs nationaux, réparties sur 14 académies et 30 établissements. Or pour la moitié d'entre elles, « les experts mentionnent de réelles difficultés et regrettent un manque de données exploitables » sur le devenir professionnel des docteurs. Selon les experts, rapporte l'agence, « ce critère est étroitement lié au volontarisme de la direction [de l'école] et à la qualité du soutien administratif ». Le rapport ajoute que « la faiblesse du suivi est couramment associée à un taux d'abandon élevé, notamment dans le secteur SHS (sciences humaines et sociales) ».
« L'enquête 'compétences et employabilité des docteurs' tente de répondre à la question de savoir si l'on peut définir un pool de compétences commun à tous les docteurs », explique à AEF Barthélémy Durette, chef de projet au sein du cabinet de conseil en recrutement de docteurs Adoc Talent Management, à l'initiative de l'enquête dont les résultats sont mis en ligne mardi 31 janvier 2012 sur le site de la société (1). « Pour ce faire, un travail essentiellement statistique a été mené à partir d'un questionnaire en ligne auquel ont répondu 5 000 docteurs et recruteurs, préparé par les réflexions de 'focus groups' et complété par des entretiens semi-directifs avec 25 docteurs et recruteurs » (AEF n°232451). La réponse apportée par la centaine de pages du rapport d'enquête est qu' « il existe bien un pool d'une vingtaine de compétences coeur – ou génériques – chez tous les docteurs, indépendamment de leur discipline, de leur taux de séniorité (antériorité de l'obtention de la thèse) et de l'environnement de la thèse (mode et source de financement, activités complémentaires, etc.) ». Ces compétences génériques « s'enrichissent ensuite de compétences spécifiques, notamment en fonction des disciplines », poursuit Barthélémy Durette.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :