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« Les universités connaissent un changement historique, entre baisses sévères de leurs dotations publiques et attentes toujours plus élevées en matière de performance. Cela a conduit l'université de Californie Berkeley à mener une réforme organisationnelle comme jamais aucune université ne l'avait fait auparavant, nommée 'Excellence opérationnelle' », relate un article de recherche publié par le Centre d'études sur l'enseignement supérieur de l'université de Berkeley au mois de juin 2013 (1). L'université californienne a en effet connu des coupes budgétaires de 58 % sur la dernière décennie. Dans cette publication, les auteurs décrivent comment, en deux ans d'application de la réforme, Berkeley devrait réussir à dégager, d'ici 2016, 75 millions de dollars (56 millions d'euros) d'économies par an, grâce à des réductions de coûts au niveau des infrastructures administratives, des processus et du personnel, tout en préservant l'activité académique de l'université.
« Nous avons, pour prendre les décisions, tous les comptes de résultat par activité. Je pense que l'hôpital est plus armé en termes de management financier que vous ne l'êtes », déclare Patrice Barberousse, directeur du CHU de Besançon. De son côté, Bernard Dizambourg, IGAENR, souligne que les indicateurs, « ne suffisent pas à donner du sens ». Il met en garde contre une dérive « techniciste » et regrette que « souvent les axes stratégiques des universités n'embrayent pas sur des actions concrètes. » lls interviennent tous deux lors du colloque des DGS à Besançon (Doubs), vendredi 31 mai 2013 sur le thème « dégager des marges en dépensant mieux ».
« Nous sommes à la croisée des chemins, mais je suis pessimiste : il existe un vrai risque d'aboutir aujourd'hui à un paysage universitaire extrêmement différencié, avec quelques rares universités de pointe qui seront parvenues à adopter les nouveaux postulats du 'New public management', et les autres, qui devront faire face à la croissance des besoins et au manque de financement », déclare le professeur François-Xavier Merrien, sociologue à l'université de Lausanne, lors de sa conférence inaugurale du colloque des DGS (directeurs généraux des services) à Besançon, jeudi 30 mai 2013. Sa conférence portait sur le thème suivant : « Le nouveau management public a-t-il un sens à l'université ? » Pierre Louart, professeur en sciences de gestion à l'IAE de Lille, ancien président du réseau des IAE, intervenait quant à lui sur la problématique des ressources humaines, appelant les universités à « se garder de voir le privé comme exemplaire en termes de management ».
« Pour l'année 2013, Moody's abaisse ses perspectives pour tout le secteur de l'enseignement supérieur des États-Unis (….), les faisant passer de stables à négatives », indique l'agence de notation dans un rapport rendu public mercredi 16 janvier 2013. Cet abaissement « est le reflet d'une pression croissante qui pèse sur chacune des principales sources de revenus des universités, obligeant les dirigeants universitaires à prendre des mesures plus audacieuses pour réduire les coûts et accroître la rentabilité », rapporte l'agence de notation. « Alors que la croissance économique reste au-dessous des niveaux qu'elle a connu et que le gouvernement fédéral cherche à réduire ses dépenses dans les secteurs clés, même les universités qui jouissent d'une position de leaders sur le marché grâce à des sources de revenus différenciées voient leurs perspectives s'affaiblir en termes de croissance du chiffres d'affaires », ajoute Moody's.
« En 2010, 36 présidents d'universités privées ont gagné plus d'un million de dollars (771 500 euros), selon les dernières déclarations fiscales », révèle le « Chronicle of Higher Education » dans une enquête sur les salaires des dirigeants d'universités privées, publiée lundi 10 décembre 2012. Le magazine, qui s'appuie sur les données de rémunération publiées par le service général des finances publiques, indique que « le revenu médian » des 493 présidents d'université dont les salaires ont été analysés (1) est de 396 649 dollars (305 587 euros), ce qui représente « une hausse de 2,8 % par rapport à 2009 ». Avec 3 047 703 dollars (2,3 millions d'euros), J. Robert Kerrey, président de la New School de New York, est le président qui affiche le plus fort revenu en 2010. Le « Chronicle » précise que cet ancien gouverneur et ancien sénateur du Nebraska, a démissionné en décembre 2010. Il « fait partie de ce groupe d'anciens présidents qui figurent dans le podium en grande partie grâce à des offres financières de départ conséquentes ».
Les étudiants américains qui ont terminé leurs études en 2011 sont sortis de l'université avec, en moyenne, 26 600 dollars (20 806 euros) de dettes correspondant à leurs prêts étudiants, selon les chiffres publiés le 18 octobre 2012 par l'Institute for college access and success (Institut pour l'accès et le succès à l'université). Cela représente, selon l'institut, une hausse de 5 % par rapport à 2010. Les statistiques de ce rapport montrent également que « deux tiers des étudiants qui ont obtenu leur diplôme en 2011 avaient contracté un prêt » pour pouvoir faire face aux frais d'inscription. Cette augmentation s'explique par « l'augmentation du nombre de jeunes Américains qui décident de s'inscrire dans un établissement d'enseignement supérieur », indique Susan Fischer, directrice du département d'aide financière aux étudiants de l'université du Wisconsin à Madison, dans une interview à AEF. Selon elle, la crise financière qui frappe les États-Unis exacerbe le phénomène : « de nombreuses personnes qui perdent leur emploi ne veulent pas rester assis à la maison en attendant que ça passe », et choisissent plutôt de s'inscrire à l'université.
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :