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Les acteurs du service public de l'emploi et des entreprises de la métallurgie de l'Ariège s'appuient sur une expérimentation de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) territoriale pour réussir leurs recrutements et fidéliser de la main-d'oeuvre qualifiée. Le dispositif vise à recenser les besoins des entreprises, à convaincre des demandeurs d'emploi de l'intérêt d'un métier par un accompagnement renforcé tout au long du recrutement, à combiner POE (préparation opérationnelle à l'emploi) et contrat de qualification, et à mutualiser la formation des différentes entreprises. L'expérimentation a donné des résultats probants, selon les entreprises impliquées. Pour l'heure, elle a été étendue à trois autres territoires dans le Gers, le Lot et la Haute-Garonne.
L'aéronautique « fait figure d'exception par rapport aux autres secteurs de l'industrie » pour sa croissance, mais l'emploi dans ce secteur en France, du fait de son internationalisation, est « loin d'évoluer en proportion des commandes engrangées depuis des années » ; en même temps, la filière fait face à « une difficulté à recruter les bons profils ». C'est ce que souligne Jean Mauriès, secrétaire général adjoint de la FGMM-CFDT (Fédération générale des mines et de la métallurgie), lors d'une conférence de presse consacrée à « l'emploi dans l'aéronautique », le 5 juin 2013. Un éclairage particulier sur la filière a été donné par quatre représentants syndicaux CFDT d'entreprises aéronautiques, parmi lesquelles figuraient EADS et Safran.
« Nous comptons actuellement une dizaine d'initiatives en gestation et visons environ 300 apprentis en parcours partagés d'apprentissage à l'horizon 2014-2015 », explique à l'AEF Claude Bresson, directeur des affaires sociales et de la formation du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) lors de la conférence de presse de présentation du bilan 2012 du Gifas, mardi 23 avril 2013. Lancé en mai 2012 par le Gifas, ce dispositif permet aux apprentis des grandes entreprises d'être accueillis dans des PME pendant leurs parcours. « C'est une solution au problème de pénurie de main d'oeuvre que rencontre notre secteur et cela permet d'être ainsi au rendez-vous des commandes qui nous sont passées », poursuit Claude Bresson. Le Gifas a enregistré une progression de 5 % de ses effectifs en 2012. « C'est une nouvelle année record en termes d'embauches et de créations d'emplois en France », remarque Thierry Voiriot, président du comité Aéro-PME du groupement.
« Aujourd'hui, dans le secteur de l'aéronautique, on ne sait plus recruter sans former. Or, depuis le salon du Bourget 2011, qui est l'événement à partir duquel nous avons dessiné nos prospectives, on sait que l'on a 30 à 40 % de commandes en plus (1), ce qui suppose que toutes les entreprises se mettent en ordre de marche très rapidement », expose Philippe Almansa, directeur emploi et formation à l'UIMM Midi-Pyrénées, à l'AEF le 30 octobre 2012. Selon lui, dans la région et pour l'aéronautique, « qui représente environ 80 % des 80 000 salariés de la branche », « la reprise est bien là depuis le second semestre 2011, après trois années où nous constations un effondrement de la charge de 20 à 30 % ». « Notre priorité a été d'accompagner les PME qui assurent la sous-traitance des grands groupes. Les grands groupes savent résoudre ces problématiques par eux-mêmes. Traditionnellement, on pensait qu'assurer une reprise supposait de fournir des ouvriers aux entreprises. Mais là, en 2011, elles nous ont alerté sur leur difficulté à trouver les compétences nécessaires », explique le directeur emploi et formation.
Créer des formations diplômantes ou certifiantes, spécifiques à l'aéronautique et accessibles en formation continue (notamment des CQPM) ou concevoir des modules de spécialisation aéronautique pouvant s'enchaîner harmonieusement à des formations existantes plus généralistes. C'est l'une des recommandations de l'étude réalisée au premier trimestre 2012 et rendue publique en septembre par le cabinet Ambroise Bouteille & Associés pour le Gifas (Groupement des industries françaies aéronautiques et spatiales) et l'observatoire des métiers et des qualifications de la métallurgie sur les « besoins prospectifs en ressources humaines du secteur aéronautique et spatial ». Ce cabinet a par ailleurs réalisé une étude prospective sur l'ensemble du secteur de la métallurgie avec le cabinet Bipe, qui a été rendue publique en septembre (AEF n°205864).
Le nombre de salariés en formation continue dans les entreprises de plus de dix salariés a chuté de 20 % entre 2010 et 2012, en passant de 173 035 à 138 152, d'après un bilan de l'activité de l'Opcaim, l'Opca de la métallurgie, au 1er semestre 2012 présenté en commission paritaire nationale de l'emploi le 3 octobre 2012. La durée moyenne qui était de 34 heures en 2010 s'élève à 27,5 heures deux ans plus tard. Parallèlement, l'engagement initial, de 132,3 millions d'euros en 2010, s'élève en 2012 à 98,3 millions et l'engagement initial moyen par salarié baisse de 7 % (de 765 à 712 euros). Le profil des salariés concernés évolue peu en deux ans : 6 sur 10 ont entre 25 et 44 ans et 18 % plus de 51 ans et 8 sur dix sont des hommes. Les ouvriers représentent un tiers des personnes en formation continue tout comme les employés et techniciens. Les ingénieurs sont 27 %.