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« Aujourd'hui, si les Espé ont une chance de réussite, c'est en s'appuyant, pour l'essentiel, sur le potentiel, l'expérience et la compétence des IUFM. Ne faisons pas table rase des IUFM », déclare Patrick Demougin, président de la CDIUFM, le 21 juin 2013. À l'occasion de sa dernière réunion, la Conférence rassemble, à Montpellier, ses neuf présidents - les huit anciens et l'actuel - autour de tables rondes retraçant l'histoire des IUFM depuis les années 1990 jusqu'à la création des Espé. « Sans nostalgie », cette manifestation est une « manière de regarder le présent et l'avenir à l'aune de ce que les directeurs d'IUFM ont vécu », explique Patrick Demougin. Les Espé ne devraient pas « se priver des compétences de pilotage » des IUFM, selon lui.
« La remontée des dossiers [d'accréditation des Espé] que j'ai pu examiner lundi a permis de déterminer trois groupes d'universités, très minoritaires, dans lequel le travail mérite à ce stade d'être profondément revu car nos exigences ne sont pas aujourd'hui au rendez-vous », déclare jeudi 20 juin 2013 Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, au Sénat. Interrogé par AEF vendredi matin, le MEN n'a pas donné la liste des universités concernées (1). Le ministre précise qu'il présentera tous les dossiers d'accréditation des Espé « le 1er juillet à Lyon ». « Les remontées que nous avons […] nous laissent des craintes [sur] les contenus pédagogiques, les intervenants, les moyens », déclare la sénatrice Marie-Christine Blandin (Nord, groupe écologiste) qui a interrogé jeudi le ministre sur le sujet. Vincent Peillon assure que les ministères ont été « vigilants sur ces trois points » dans l'examen des dossiers.
« Sur la trentaine d'Espé et on peut imaginer qu'une dizaine sera problématique » pour leur installation, déclare mardi 30 avril 2013 le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, lors d'une rencontre avec la presse. Pour les mois qui viennent, la création des Espé constitue le « chantier majeur » de son projet de « refondation de l'école », assure le ministre, qui reconnaît qu'il y a « beaucoup d'inquiétude » sur ce dossier. « Tout ne sera pas parfait la première année mais le dossier avance bien », estime le ministre. « La principale difficulté » se situe selon lui dans la nécessité « de faire travailler ensemble les UFR, les personnels des IUFM, les professeurs de terrain ». Un bilan à mi-parcours, dont AEF a eu copie, montre que sept académies ont besoin d'une aide appuyée des ministères (AEF n°192272).
Dans sept académies (Bordeaux, Corse, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Versailles), la mise en œuvre de l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) semble rencontrer des difficultés particulières, d'après les avis des MEN et MESR. Les ministères ont élaboré des « fiches d'accompagnement » après examen du préprojet d'accréditation de l'Espé pour l'ensemble des académies. AEF en a réuni 27 (France métropolitaine et La Réunion). Pour ces sept académies, les ministères proposent d'organiser « très rapidement » une réunion de travail. À l'inverse, dans onze autres académies, en raison de la « qualité » du dossier ou d'une réflexion « bien avancée », « les services » des ministères proposent de simples « échanges », si le comité de pilotage de l'Espé le souhaite. Neuf académies présentent des situations intermédiaires et des réunions de travail leur seront proposées « rapidement ». L'analyse de ces fiches permet de dresser, au niveau national, un bilan à mi-parcours de la création des Espé. Le dossier final d'accréditation des Espé doit être envoyé aux ministères au plus tard le 25 mai.