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« La gendarmerie bénéficie d'une discipline militaire, d'une homogénéité de commandement et d'enseignement qui sont des atouts » en matière de police judiciaire. C'est ce qu'affirme le colonel Jacques Fombonne, commandant par suppléance du Centre national de formation de police judiciaire, dans une interview à AEF Sécurité globale. Ce centre « propose 34 formations » et permet « d'avoir, partout en France, le même langage, de diriger les enquêtes partout de la même manière ». Le CNFPJ assure également des formations pour des agents de la Poste, de la SNCF ou encore du Cnaps, explique-t-il. Il précise que « la police judiciaire est nécessaire à l'activité de sécurité publique » et que « les résultats de la gendarmerie en matière de police judiciaire sont plutôt bons ». Et d'ajouter : « Mais nous restons des gendarmes et nous ne cherchons pas à imiter la police dans ce domaine. »
« La police judiciaire participe pleinement au travail des ZSP », explique à AEF Sécurité globale Magali Caillat, commissaire divisionnaire et directrice adjointe de la DIPJ (direction interregionale de la police judiciaire) de Lille. « Outre les deux ZSP de l'agglomération lilloise, il y a, sur le ressort de la DIPJ, une ZSP à Boulogne, une dans le quartier nord d'Amiens, une sur le plateau de Creil, et une à Méru en zone gendarmerie », précise-t-elle. L'action de la PJ est notamment orientée vers « l'économie souterraine », indique Magali Caillat. « Tous les services du Nord-Pas-de-Calais ne peuvent que le constater : la cocaïne et l'héroïne pourrissent les rues des grandes agglomérations. Les ZSP servent de zones stockage à la drogue acheminée depuis depuis les Pays-Bas. » Dans cet entretien, elle évoque également l'organisation de la PJ de Lille, les relations entretenues avec les policiers belges, ou encore la réforme de la garde à vue.
« La notion de 'chaîne pénale' ne saurait décrire de façon juste les missions respectives de la justice et de la police judiciaire, le travail de la justice et celui de la police ne s'inscrivant pas dans le même continuum indifférencié. » C'est ce qu'indique la garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans une circulaire relative aux zones de sécurité prioritaires, datée du 7 mai 2013 et envoyée notamment aux procureurs. « La politique pénale n'est pas une simple politique publique parmi d'autres. La justice est autonome dans son action, c'est ce qui fonde sa légitimité consacrée par la Constitution », précise la ministre de la Justice. « L'affirmation de cette autonomie de l'action judiciaire n'est en rien incompatible avec une relation de qualité qu'il convient d'entretenir, dans un souci d'efficacité, avec les autres acteurs de la lutte contre la délinquance, au premier rang desquels figure le préfet », précise-t-elle.
« Demain, avec les moyens numériques nouveaux, nous pouvons penser qu'il y aura moins de vols, puisque nous aurons des objets en permanence connectés au réseau. » C'est ce qu'affirme le colonel Joël Ferry, chargé de mission à la sous-direction de la police judiciaire, lors d'un atelier du centre de recherche de l'École des officiers de la gendarmerie nationale intitulé « cyberespace et prospective », à Paris, mercredi 24 avril 2013 (AEF Sécurité globale n°190847). « Il y aura toujours une pièce sur une voiture par exemple ou sur n'importe quel objet qui permettra à l'enquêteur de récupérer une information, de situer cet objet dans l'espace et d'agir très rapidement », indique-t-il.
« L'analyse comportementale existe en France, c'est un outil d'aide à l'enquête, une plus-value en matière de compréhension du comportement criminel et d'orientation à donner aux recherches », affirme Pierre Chaignon, capitaine de gendarmerie, chef du département des sciences du comportement de la gendarmerie nationale. Il s'exprimait à l'occasion du colloque de l'Institut pour la justice, organisé à Paris, vendredi 14 décembre 2012 (AEF Sécurité globale n°199720). « L'analyse comportementale est mise à la disposition de l'enquêteur pour l'aider à interpeller l'auteur de faits criminels », précise-t-il. Il souligne que « la gendarmerie s'intéresse depuis 2001 à l'analyse comportementale, suite à une réflexion de son service judiciaire sur ce qui se faisait à l'étranger sur le sujet ». Le département des sciences du comportement « comprend sept personnels, des référents police judiciaire, qui sont des experts, et des analystes comportementaux qui sont des universitaires », détaille-t-il.