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« Aujourd'hui, la parole de l'enseignement catholique est écoutée », se félicite Éric de Labarre dans une interview à AEF le 26 juin 2013. Après six années de mandat de secrétaire général de l'enseignement catholique, il prendra la présidence de l'Ices (Institut catholique d'études supérieures) de La Roche-sur-Yon (Vendée) le 1er septembre. Éric de Labarre espère avoir « apporté un style différent » au Sgec et « quelques idées nouvelles ». Selon lui, le nouveau statut de l'enseignement catholique devrait rompre avec « le réflexe de crainte » très présent dans le réseau, « de succomber soit à la dérive identitaire soit à l'indifférenciation avec l'enseignement public ». Éric de Labarre affirme qu'il n'incarne pas un courant « traditionnaliste » et il est convaincu que « c'est parce qu'il est original que l'enseignement catholique peut participer au service public ». Pour autant, la loi Debré ne pourra pas « vivre éternellement » et « pourrait être un jour amendée. »
« Pour être réellement présent dans notre société, l'enseignement catholique doit relever un défi qui est assez paradoxal : le défi de son appartenance à l'Église catholique », déclare Monseigneur Claude Dagens, évêque d'Angoulême et membre de l'Académie française, le 2 juin 2013 (1) (AEF n°188568). « Car c'est un paradoxe réel : reconnu dans la société, l'enseignement catholique est inégalement reconnu dans l'Église. » L'évêque invite l'enseignement catholique tout entier à manifester son identité, son caractère spécifique, de l'intérieur de lui-même ». Mais il « ne doit pas favoriser un prosélytisme catholique » : « L'initiation chrétienne passe par cette double attitude faite d'effacement et d'engagement, de silences et de paroles », rappelle Mgr Dagens. « Même des parents incroyants savent bien ou devinent que l'inspiration chrétienne est bonne pour l'enseignement ».
« Les Français ont compris, mieux que certains élus, que les écoles associées au service public ne peuvent être considérées comme des associations auxquelles on alloue des subventions au gré du caprice de l'instant, mais comme des institutions qui doivent bénéficier des contributions légales qu'impose leur participation à une œuvre d'intérêt général » (1), déclare Éric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, le 2 juin 2013 (2). « On ne peut pas indéfiniment nous dire que nous sommes absents là où notre présence et notre savoir-faire seraient utiles, et ne rien faire pour nous accompagner, voire tout organiser pour que notre installation soit impossible. » Éric de Labarre, dont le mandat se termine en septembre, esquisse pour son successeur, Pascal Balmand (AEF n°190980), trois « orientations essentielles » pour « gouverner » le réseau.
Les évêques, réunis en Assemblée plénière jeudi 18 avril 2013 à Paris, ont adopté le nouveau statut de l'enseignement catholique et élu un nouveau secrétaire général, dont le nom sera connu « dans quelques jours », indique Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (1). Par ailleurs, le Conseil de l'enseignement catholique de la Conférence des évêques est officiellement créé : il se compose du cardinal Jean-Pierre Ricard et de Mgrs Éric Aumonier et Alain Planet. Entamée en 2010, la rédaction du nouveau statut, qui entrera en vigueur à la rentrée 2013, a nécessité « la consultation de milliers de personnes et plus de 10 000 heures de travail », souligne Mgr Aumonier. Six points « laissés à l'arbitrage des évêques » ont été tranchés jeudi, le Cnec ayant de son côté adopté une première version du texte le 15 février (AEF n°195506). Le précédent statut datait de 1992.