En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Le principe de contrats de long terme, garantissant des prix sur le marché de l'électricité pour les secteurs énergo-intensifs exposés à la concurrence internationale, est « en train de faire consensus » en France, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, indique la ministre de l'Énergie, Delphine Batho, à l'occasion de la première conférence franco-allemande sur l'énergie, mardi 2 juillet 2013. Interrogée sur les questions du coût de l'énergie et de la compétitivité des entreprises, elle définit les secteurs électro-intensifs comme ceux pour lesquels les coûts de l'énergie représentent plus de 8,4 % des coûts de production. « Il y a un consensus aujourd'hui sur ce principe, mais pas sur les mesures concrètes qui traduiraient cette volonté politique », souligne-t-elle.
Le groupe de travail n°6 sur la « compétitivité des entreprises françaises dans la transition énergétique » formule trois conditions pour « limiter les conséquences d'une augmentation des prix de l'électricité », dans son rapport remis au conseil national du débat sur la transition énergétique, jeudi 23 mai 2013. Animé par le député de Paris Denis Baupin (EELV) et Vincent Mages, président du comité changement climatique du Medef, le groupe de travail propose ainsi de « veiller à ce que la hausse soit aussi faible que possible », de « la rendre progressive et prévisible, au delà de 2020-2025 », grâce à un « signal-prix » et d'« exonérer les entreprises électro-intensives exposées à la concurrence étrangère de ces hausses ».
Le président de l'UIC (Union des industries chimiques) Philippe Goebel, dénonce, jeudi 21 mars 2013, « les deux bouleversements » qu'affronte l'industrie en France : l'essor massif du gaz de schiste aux États-Unis et le soutien de l'Allemagne à ses industries électro-intensives. « Dans le contexte du débat énergie, la réflexion sur le financement de la transition énergétique ne doit pas aggraver le problème en demandant à l'industrie chimique de contribuer, par exemple, au financement des énergies renouvelables ou à une éventuelle taxe carbone », explique le président de la fédération professionnelle, qui regroupe 155 740 salariés. Avec un chiffre d'affaires de 88,9 milliards d'euros en 2012, en hausse de 2,5 %, l'industrie chimique française est la deuxième d'Europe derrière l'Allemagne et la septième mondiale.
« D'un point de vue économique, le coût de l'énergie est un enjeu majeur et un élément de la compétitivité de la France. La transition énergétique ne doit pas se traduire par une diminution de notre compétitivité. Cette question sera abordée dans le cadre de la conférence environnementale, le 14 septembre », déclare le Premier ministre, lors de l'ouverture de l'université d'été du Medef, mercredi 29 août 2012 à Jouy-en-Josas (Yvelines). « Chacun devra bien réfléchir car il y a des sensibilités très éloignées. L'objectif premier est d'engager un vaste plan d'efficacité et de sobriété énergétiques, ce qui signifie un effort sans précédent, notamment dans le domaine du logement. »