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Lancé en 2011, le projet de création d'un 6e Insa (Institut national des sciences appliquées) à partir de la fusion de deux écoles d'ingénieurs existantes, l'Ensi de Bourges et l'Eni Val-de-Loire, se concrétisera officiellement le 1er janvier 2014. L'Insa Centre Val-de-Loire délivrera quatre diplômes d'ingénieurs et sera bi-localisé à Bourges et à Blois. Il comptera 1 100 élèves ingénieurs à la rentrée 2013, 50 doctorants, 162 personnels et gérera un budget de 15 millions d'euros. Pour Didier Marquis, président du Groupe Insa, cette fusion permet de créer un « ensemble lisible à l'extérieur, qui s'appuie sur une marque » et une « dynamique locale forte ». Jean-Richard Cytermann, directeur adjoint du cabinet de Geneviève Fioraso, estime pour sa part que cette démarche « exemplaire » de rationalisation représente « l'une des deux solutions d'avenir » pour les écoles d'ingénieurs : « s'inscrire dans un réseau national ou devenir une école interne à une université ».
« La région Centre va dépenser, en 2013, 10,2 millions d'euros pour l'enseignement supérieur. Si l'on inclut la recherche, cela grimpe à 30 M€. Cela représente environ 3 % du budget qui est de l'ordre d'un milliard d'euros », indique à AEF Patrick Riehl, vice-président de la région Centre, chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et des formations sanitaires et sociales. Dans une interview accordée le 22 février 2013, il explique que la région développera « deux types de projets : les projets de fonctionnement et ceux sur lesquels nous souhaitons bâtir ». Dans ce cadre, « le grand projet de la région cette année est la création du 6e Insa de France, qui regroupera l'Ensi (École nationale supérieure d'ingénieurs) de Bourges et l'ENIVL (École nationale d'ingénieurs du Val de Loire) de Blois ». Patrick Riehl précise que « les deux sites seront conservés et la localisation des enseignements se fera en fonction des types de programmes ». « Cela va permettre d'avoir plus d'ingénieurs formés dans la région », ajoute-t-il, soulignant qu'à terme, « cet Insa accueillera environ 2 000 étudiants ».
Les trois écoles d'ingénieurs de Limoges, l'ENSCI (École nationale supérieure de la céramique industrielle), l'école interne de l'université Ensil (École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges) et 3iL, l'école de la CCI spécialisée en informatique, travaillent, de concert avec la faculté des sciences de l'université et l'IUT, à mieux coordonner leurs offres et à un projet de regroupement. « Nous ne visons plus d'emblée l'obtention d'un label Insa en 2012 comme l'envisageaient les premières réflexions, initiées l'an dernier », précise le 20 juin 2012 à AEF Patrick Leprat, le directeur de l'Ensil, qui est aussi chargé de mission pour ce projet de regroupement régional. « La réflexion consiste désormais d'abord à structurer les formations en sciences appliquées de la région dans le but de créer une nouvelle école ou structure regroupant les cursus d'ingénierie », explique-t-il.
L'École nationale supérieure d'ingénieurs de Bourges et l'École nationale supérieure de céramique industrielle de Limoges sont les premières écoles à entrer dans le dispositif « Insa partenaires », mis en place par le réseau des Insa dès 2003 (AEF n°277507). Ce rapprochement va permettre aux deux écoles de recruter, dès la rentrée 2010, 60 bacheliers qui effectueront leur première année d'études dans l'un des cinq Insa, avant de rejoindre leur école en deuxième année, en 2011. « Cela nous laisse un peu de temps pour apprendre à former des étudiants sur le modèle post-bac des Insa », explique Joël Allain, directeur de l'Ensi Bourges. Au terme du processus, les deux écoles seront donc accessibles après le bac - pour un cursus en cinq ans - et après une classe préparatoire - pour un cursus en trois ans. Par ailleurs, le partenariat prévoit aussi la participation des deux écoles aux groupes de travail mis en place par le Groupe Insa en ce qui concerne la recherche, les relations internationales, la pédagogie, l'innovation et la valorisation notamment.