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« L'objectif de ce sommet était de faire l'évaluation des pratiques de chaque pays et de voir ce qui marche pour que cela puisse être généralisé. L'autre objectif était de bien mobiliser les crédits en faveur de l'emploi des jeunes dès début 2014 et les prêts de la BEI dès août dans 3 directions » : la formation et l'alternance, la mobilité et la création d'entreprises, conclut François Hollande, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du sommet sur l'emploi des jeunes le 3 juillet 2013 à Berlin. La BEI s'est ainsi engagée à débloquer 6 milliards d'euros en plus dès août 2013 pour favoriser les prêts aux PME, créatrices d'emplois pour les jeunes, et à servir de relais dans l'attente du versement des crédits du FSE.
Deux points sont encore en cours de « négociation musclée » concernant l'Initiative pour l'emploi des jeunes en Europe : la question de la borne d'âge, actuellement fixée aux 15-25 ans, et celle du critère de 25 % de jeunes chômeurs dans une région donnée pour bénéficier de l'aide financière, expliquent les eurodéputées Pervenche Berès (S&D) et Élisabeth Morin-Chartier (PPE) lors d'un déjeuner avec la presse le 1er juillet 2013. Les 600 millions d'euros sur deux ans débloqués pour la France annoncés par François Hollande lors du Conseil européen des 27 et 28 juin (AEF n°186617) « sont une projection sur la base des 25 % et d'une borne d'âge arrêtée à 25 ans mais les négociations ne sont pas terminées », affirme Elisabeth Morin-Chartier qui plaide pour que la borne d'âge aille jusqu'à 30 ans et que le critère de 25 % de jeunes chômeurs passe à 20 %.
Les 27 dirigeants de l'Union européenne réunis en Conseil européen les 27 et 28 juin 2013 ont décidé de suivre la recommandation de la Commission européenne et de concentrer « le décaissement des six milliards d'euros » qui sont alloués à l'Initiative pour l'emploi des jeunes « au cours des deux premières années du prochain CFP (cadre financier pluriannuel) », pour que l'Initiative « joue pleinement son rôle ». Le Conseil européen a même souhaité que « les marges demeurées disponibles en-deçà des plafonds du CFP pour les années 2014 à 2017 [soient] utilisées pour constituer une 'marge globale pour engagements' destinée à financer en particulier des mesures de lutte contre le chômage des jeunes ». D'après Herman Von Rompuy, président du Conseil européen, selon les projections, la somme consacrée au chômage des jeunes pour 2014-2015 serait ainsi « au moins de 8 milliards d'euros au total ».
L'identification « sans délai » des projets susceptibles de bénéficier au niveau national de financements européens en faveur de l'emploi des jeunes et la lutte contre le dumping social en renforçant « l'encadrement du détachement des travailleurs au sein de l'Union » et en définissant un salaire minimum dans tous les États membres, sont les principales propositions visant la « relance de l'Europe sociale » qui ressortent de la « feuille de route sociale » du gouvernement transmise le 22 juin 2013, au lendemain de la 2e conférence sociale. Les participants ont formulé le souhait que le sujet de l'« Europe sociale » soit désormais un thème régulier de la conférence sociale. « Un suivi régulier des avancées de la feuille de route sera assuré dans le cadre du CDSEI [Comité de Dialogue Social Européen et International] et un bilan à mi-parcours sera effectué », indique le gouvernement.
La CES (Confédération européenne des syndicats) et le patronat européen (Business Europe, UEAPME, CEEP) ont présenté le 11 juin 2013, à Bruxelles, lors d'une conférence de presse commune leur « cadre d'actions » en faveur de l'emploi des jeunes, fruit d'une négociation entre partenaires sociaux européens. Avec ce cadre, qui met en avant quatre priorités (l'apprentissage, la transition entre l'école et le marché du travail, l'emploi et l'entrepreneuriat), les partenaires sociaux affirment vouloir apporter des solutions au problème du chômage des jeunes qui atteint 24,4 % dans la zone euro. « Le processus doit maintenant se développer avec les partenaires sociaux au niveau national », souligne Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES. « Nous n'allons pas laisser ce texte flotter dans le vide. Les partenaires sociaux devront mettre ce cadre en pratique dans les 3 ans et une évaluation aura lieu à l'issue. »
L'aide aux TPE/PME, le renforcement de l'alternance et le développement de la mobilité : ce sont les trois « leviers » évoqués par les ministres du Travail français et allemand, Michel Sapin et Ursula von der Leyen, pour favoriser l'emploi des jeunes en Europe, lors d'un colloque organisé à Sciences-Po Paris, mardi 28 mai 2013, sur le thème « Europe : les prochaines étapes ». Cette initiative franco-allemande, baptisée « initiative européenne pour la croissance et pour l'emploi » (1), est la « première étape d'une offensive » pour l'emploi des jeunes, affirme François Hollande, en ouverture de ce colloque. Le Conseil européen « se saisira » de cette initative le 30 juin prochain. Le 3 juillet, une réunion de l'ensemble des ministres du Travail européens aura lieu à Berlin, présidée par la chancelière allemande et en présence des chefs de l'État français et lituanien (2).
« Donnant suite aux demandes du Conseil européen et du Parlement européen, la Commission a inclus dans son 'Paquet emploi jeunes' une proposition de recommandation aux États membres concernant l'introduction d'une 'Garantie pour la jeunesse'. Celle-ci vise à ce que tous les jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans se voient proposer une offre de qualité portant sur un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur sortie de l'enseignement formelle ou la perte de leur emploi », annonce la Commission européenne dans un communiqué paru mercredi 5 décembre 2012. La recommandation proposée appelle les États membres à « établir des partenariats solides avec des parties prenantes, à assurer l'intervention à un stade précoce des services de l'emploi et d'autres partenaires qui soutiennent les jeunes, à prendre des mesures d'aide à l'insertion professionnelle, à tirer pleinement parti du Fonds social européen et des autres fonds structurels à cette fin, à évaluer et à améliorer constamment les dispositifs de 'Garantie pour la jeunesse' et à les mettre en œuvre dans les meilleurs délais ». La Commission précise qu'elle « laisse aux États membres le soin de définir le cadre institutionnel au sein duquel ladite 'Garantie' sera fournie ».