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Le principal facteur de réussite étant « la motivation », « tout projet de formation » d'un demandeur d'emploi devrait être soutenu « dès lors qu'il [lui] permet de monter, à termes, d'un niveau de qualification », estime l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) dans un pré-rapport sur la politique de formation professionnelle des demandeurs d'emploi, publié par AEF le 26 juin 2013 (AEF n°186776) (1). Si l'effet de la formation « à court terme » est « limité » pour le retour à l'emploi, on constate des « effets plus positifs sur le maintien et le renforcement de l'employabilité », soulignent les inspecteurs. Une première réunion entre l'État, les partenaires sociaux et les régions, a eu lieu ce 10 juillet pour préciser les moyens de former 30 000 chômeurs supplémentaires d'ici la fin 2013, un objectif annoncé lors de la dernière conférence sociale.
L'augmentation du taux de contribution au FPSPP (fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) « en période de crise » est l'une des 30 recommandations du pré-rapport de l'Igas sur la formation des demandeurs d'emploi réalisé par l'Igas dans le cadre de la MAP (modernisation de l'action publique). La formation peut être considérée comme « un investissement immatériel dans le capital humain et un stabilisateur automatique contracyclique dans la mesure où le chômage rend disponible une force de travail qui, sinon, serait employée à des tâches productives ». L'inspection générale propose aussi d'évaluer de matière systématique l'efficacité des formations et d'améliorer la qualité de l'offre en labellisant les organismes de formation.
« Des ‘formations prioritaires pour l'emploi' seront mises en oeuvre dès septembre 2013 » pour former 30 000 demandeurs d'emploi supplémentaires d'ici la fin de l'année 2013, confirme la « feuille de route sociale » pour 2013 transmise aux partenaires sociaux par le gouvernement dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin 2013, à l'issue de la deuxième conférence sociale. Cette « initiative » s'inscrit dans le cadre plus large d'un « plan national d'action [qui] comprendra des actions pour la transparence du marché du travail, pour l'accompagnement des entreprises dans leur recrutement et pour l'accompagnement des demandeurs d'emploi et leur formation professionnelle ». Le document du gouvernement ébauche par ailleurs les conditions de financement du volet formation de ce plan dont le montant a été évalué à 150 millions d'euros par Michel Sapin, sur RMC, lundi 24 juin.
François Hollande confirme, lors de son discours d'ouverture de la deuxième conférence sociale jeudi 20 juin 2013, son souhait de voir la réforme de la formation professionnelle aboutir « avant la fin de l'année 2013 ». Précédée par une négociation entre les partenaires sociaux, cette réforme devra permettre de faire « revenir [le système français de formation professionnelle] à l'esprit de la loi de 1971 sur la promotion sociale et professionnelle ». Au-delà de ces considérations, le président de la République recommande une meilleure clarification des rôles assignés à chaque acteur de la formation : État, régions et partenaires sociaux. Il appelle par ailleurs à une « action conjointe de l'État, de Pôle emploi, des régions, des partenaires sociaux, des organismes de formation et des entreprises » pour réduire le nombre d'offre d'emploi non pourvues tous les ans.
« 'Maquis insondable', 'illisibilité totale', 'foisonnement excessif des dispositifs' : autant d'expressions qui traduisent le caractère totalement insatisfaisant de l'offre de formation telle qu'elle est aujourd'hui proposée aux demandeurs d'emploi dans notre pays. Cette situation est proprement intolérable, dans un contexte de chômage croissant et surtout, d'augmentation du chômage de longue durée pour lequel, on le sait, la formation est bien souvent un préalable nécessaire et incontournable qui conditionne le retour à l'emploi. » C'est ce que note Jean-Patrick Gille dans un chapitre consacré à Pôle emploi de son rapport d'information sur les crédits « Travail et emploi » du PLF (projet de loi de finances) pour 2013, présenté à la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, mercredi 31 octobre 2012. Le député PS d'Indre-et-Loire donne ainsi des pistes d'amélioration de l'action de l'opérateur du service public de l'emploi en matière de formation, en accord avec les propositions faites par le gouvernement dans un « document cadre relatif à la formation des demandeurs d'emploi » (AEF n°205257).