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Unifier la gestion de la formation des demandeurs d'emploi autour de Pôle emploi afin de remédier au fractionnement des compétences entre services de l'État, régions et Pôle emploi, et lancer un « programme de formation des agents des services déconcentrés » sous l'autorité des plates-formes régionales des ressources humaines. Ce sont les deux propositions de la Cour des comptes qui concernent le champ de la formation professionnelle dans son rapport sur l'organisation territoriale de l'État rendu public le 11 juillet (AEF n°185741). La juridiction administrative souligne dans ce document les limites de la réforme de l'administration territoriale de l'État engagée en 2008 (AEF n°327114).
La Cour des comptes ne qualifie pas officiellement d'échec la RéATE (réforme de l'administration territoriale de l'État) engagée en 2008 dans le cadre de la RGPP, mais en souligne les nombreuses limites dans un rapport rendu public jeudi 11 juillet 2013. Formulant une quarantaine de propositions, elle recommande au gouvernement d'en corriger les dysfonctionnements, alors que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit présenter les contours d'une nouvelle réforme de l'organisation des services déconcentrés de l'État le 17 juillet. Pour la Cour, il est impératif d'agir pour que l'État puisse mieux répondre aux besoins des usagers. Plusieurs services, telles que les Direccte ou certaines directions départementales, seraient d'ores et déjà inadaptés, les difficultés constatées devant être renforcées par le prochain acte de décentralisation et de nouvelles réductions d'effectifs.
Le principal facteur de réussite étant « la motivation », « tout projet de formation » d'un demandeur d'emploi devrait être soutenu « dès lors qu'il [lui] permet de monter, à termes, d'un niveau de qualification », estime l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) dans un pré-rapport sur la politique de formation professionnelle des demandeurs d'emploi, publié par AEF le 26 juin 2013 (AEF n°186776) (1). Si l'effet de la formation « à court terme » est « limité » pour le retour à l'emploi, on constate des « effets plus positifs sur le maintien et le renforcement de l'employabilité », soulignent les inspecteurs. Une première réunion entre l'État, les partenaires sociaux et les régions, a eu lieu ce 10 juillet pour préciser les moyens de former 30 000 chômeurs supplémentaires d'ici la fin 2013, un objectif annoncé lors de la dernière conférence sociale.
L'augmentation du taux de contribution au FPSPP (fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) « en période de crise » est l'une des 30 recommandations du pré-rapport de l'Igas sur la formation des demandeurs d'emploi réalisé par l'Igas dans le cadre de la MAP (modernisation de l'action publique). La formation peut être considérée comme « un investissement immatériel dans le capital humain et un stabilisateur automatique contracyclique dans la mesure où le chômage rend disponible une force de travail qui, sinon, serait employée à des tâches productives ». L'inspection générale propose aussi d'évaluer de matière systématique l'efficacité des formations et d'améliorer la qualité de l'offre en labellisant les organismes de formation.
« Des ‘formations prioritaires pour l'emploi' seront mises en oeuvre dès septembre 2013 » pour former 30 000 demandeurs d'emploi supplémentaires d'ici la fin de l'année 2013, confirme la « feuille de route sociale » pour 2013 transmise aux partenaires sociaux par le gouvernement dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin 2013, à l'issue de la deuxième conférence sociale. Cette « initiative » s'inscrit dans le cadre plus large d'un « plan national d'action [qui] comprendra des actions pour la transparence du marché du travail, pour l'accompagnement des entreprises dans leur recrutement et pour l'accompagnement des demandeurs d'emploi et leur formation professionnelle ». Le document du gouvernement ébauche par ailleurs les conditions de financement du volet formation de ce plan dont le montant a été évalué à 150 millions d'euros par Michel Sapin, sur RMC, lundi 24 juin.
François Hollande confirme, lors de son discours d'ouverture de la deuxième conférence sociale jeudi 20 juin 2013, son souhait de voir la réforme de la formation professionnelle aboutir « avant la fin de l'année 2013 ». Précédée par une négociation entre les partenaires sociaux, cette réforme devra permettre de faire « revenir [le système français de formation professionnelle] à l'esprit de la loi de 1971 sur la promotion sociale et professionnelle ». Au-delà de ces considérations, le président de la République recommande une meilleure clarification des rôles assignés à chaque acteur de la formation : État, régions et partenaires sociaux. Il appelle par ailleurs à une « action conjointe de l'État, de Pôle emploi, des régions, des partenaires sociaux, des organismes de formation et des entreprises » pour réduire le nombre d'offre d'emploi non pourvues tous les ans.
Défi 30, c’est le nom d’un module de formation gratuit à distance lancé par le projet Voltaire et Pôle emploi en décembre dernier, disponible sur l’Emploi store. Cet outil compte parmi les 15 applications les plus utilisés présents sur cette plateforme. Le but ? Acquérir 30 règles d’orthographe, d’expression ou de bonnes pratiques en matière de courriels professionnels, et ainsi améliorer ses chances de décrocher un emploi. Car, selon un sondage Ifop réalisé en 2021 à l’initiative de projet Voltaire, plus de 8 recruteurs sur 10 (86 %) considèrent que la maîtrise de la langue compte parmi les compétences fondamentales. Concrètement, après une évaluation au travers d’un quiz, l’outil propose un entraînement personnalisé aux utilisateurs, qui tient compte de leurs connaissances et lacunes.