En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Marc Bablet, ancien Dasen adjoint de Seine-Saint-Denis (AEF n°192336) et qui a présidé le groupe de travail sur l'éducation prioritaire de la Dgesco créé dans le cadre de la MAP (AEF n°190639), devient chef de bureau de l'éducation prioritaire et des dispositifs d'accompagnement de la Dgesco, apprend AEF lundi 22 juillet 2013. Contacté par AEF mercredi 24 juillet 2013, Marc Bablet indique qu'il prendra ses fonctions « à partir du 1er septembre 2013 ». Il succède à ce poste à Jean-François Bourdon. Ce dernier, proviseur du premier internat d'excellence (Sourdun, Seine-et-Marne) de 2009 à septembre 2011 (AEF n°232261), pourrait occuper à la rentrée le poste de proviseur du collège-lycée François-Couperin à Fontainebleau (Seine-et-Marne) dans l'académie de Créteil.
« Nous n'avons pas réussi à réduire les écarts de réussite entre les territoires d'éducation prioritaire et le reste des établissements scolaires », déclare mardi 23 juillet 2013 Jean-Paul Delahaye, Dgesco, lors d'une audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation et la commission des finances de l'Assemblée nationale sur l'éducation prioritaire (1). Il présente le rapport de diagnostic sur l'évaluation de l'éducation prioritaire dans le cadre de la MAP (modernisation de l'action publique), dont AEF a eu copie, qui fait état de « résultats globalement décevants et inégaux selon les niveaux, les académies et les réseaux ». L'éducation prioritaire a souffert selon lui de son « extension et d'un saupoudrage » et de « moyens insuffisamment concentrés sur l'essentiel et l'efficacité de leur usage ».
Il va « falloir concentrer les moyens et sans doute dépenser un peu plus pour les zones en très grande difficulté » en éducation prioritaire, déclare mardi 23 juillet 2013 Jean-Paul Delahaye, Dgesco, lors d'une audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation et la commission des finances de l'Assemblée nationale (1). Le gouvernement veut ouvrir le débat sur « l'étendue de la politique éducative prioritaire et la cohérence du territoire avec celle de la politique de la ville ». Il envisage aussi de « renforcer la priorité donnée aux zones les plus difficiles ». « Le plus compliqué sera de pouvoir gérer la sortie progressive, sans brutalité, de territoires […] qui ne relèvent plus » de l'éducation prioritaire, souligne le Dgesco. Le gouvernement veut également « remettre la pédagogie au centre » de l'éducation prioritaire, donner « plus de marge d'autonomie pour les acteurs » et mettre en place « une politique de ressources humaines adaptée » dans ce secteur.
Le gouvernement « décide d'engager la redéfinition de la politique d'éducation prioritaire. Pour une meilleure efficacité de l'action éducative et pédagogique, le travail en équipe et en réseau sera amélioré et l'accompagnement et la formation des personnels seront développés ; les modes d'allocation des moyens seront repensés et les secteurs les plus défavorisés seront davantage soutenus », indique le relevé de conclusions du Cimap, mercredi 17 juillet 2013. Ces orientations « seront discutées avec l'ensemble des acteurs éducatifs lors des assises de l'éducation [prioritaire] de l'automne prochain ». Cette réforme fera également l'objet de négociations avec les syndicats à partir de la rentrée 2013 et les personnels de terrain devraient bénéficier d'une demi-journée banalisée pour en discuter (AEF n°185391).
La stabilité des enseignants en établissement du réseau de l'éducation prioritaire connaît en 2012 « une progression » de 3 points par rapport à 2011, selon le rapport annuel de performance (RAP) de la mission Enseignement scolaire. Ce taux de 92 % dépasse la prévision initiale fixée à 90 %. « L'objectif de stabilité des enseignants en établissements du réseau de l'éducation prioritaire a été atteint », souligne le RAP. « Il résulte à la fois d'une augmentation des effectifs de personnels titulaires avec moins de 5 ans d'ancienneté dans le poste (+13 % par rapport à 2011) et d'une diminution du nombre de mutations (-16 %). »
L'évaluation de la politique d'éducation prioritaire dans le cadre de la modernisation de l'action publique est « l'occasion d'une réflexion globale sur le zonage, sur l'allocation des moyens humains et pédagogiques susceptibles de rendre notre système éducatif plus juste », écrit Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, dans une lettre adressée au Snes-FSU, datée du 10 avril 2013 et publiée le 20 avril sur le site du syndicat. « C'est dans ce cadre que le dispositif Éclair sera évalué et questionné », explique le ministre, qui précise que ce « diagnostic détaillé des moyens de l'Éducation prioritaire sera remis en juin ». Selon les informations recueillies par AEF, ce groupe de travail serait présidé par Marc Bablet, ancien Dasen adjoint de Seine-Saint-Denis. Patrick Picard, directeur du centre Alain Savary et Anne Armand, Igen, y participeraient également (AEF n°199637).