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« Au-delà de sa mission d'hébergement pour les élèves éloignés géographiquement de leur lieu de scolarisation, l'internat apparaît comme une réponse possible aux élèves qui n'ont pas chez eux les conditions propices à leurs études. Il convient d'en réserver la priorité aux élèves de condition modeste et d'avoir une attention particulière pour ceux qui résident dans les quartiers suivis par la politique de la ville et dans les autres territoires défavorisés », écrivent les inspecteurs auteurs (1) d'un rapport daté de juin 2013 intitulé « modalités d'intégration des internats d'excellence dans une politique renouvelée des internats au service de la réussite éducative des élèves », publié par le MEN jeudi 25 juillet 2013 (AEF n°184792). Or, selon ce rapport, actuellement, « la sous-représentation des internes issus des PCS défavorisées s'observe dans l'ensemble des académies ». Le ministère s'apprête à abandonner les internats d'excellence au profit « d'internats de la réussite » (AEF n°191840).
« Au prix certes de moyens importants, l'internat [de Sourdun] propose aux élèves un véritable cadre de travail qui leur a permis, passé un temps d'adaptation, d'atteindre un niveau en mathématiques beaucoup plus élevé que des élèves semblables mais non scolarisés » dans cet établissement, indique un rapport de l'École d'économie de Paris : « Les effets de l'internat d'excellence de Sourdun sur les élèves bénéficiaires » (1) (AEF n°223086) rendu public jeudi 11 avril 2013. C'est la deuxième année de scolarisation qui laisse apparaître un « fort effet » sur les résultats en mathématiques. « Un élève initialement médian (classé 50e sur 100) atteint en moyenne, le niveau de celui qui était classé 35e sur 100 », illustrent les chercheurs. Des effets de cette scolarisation sont également observés sur les parents de ces élèves mais pas sur leur fratrie.
« S'il est possible, au terme de deux années de fonctionnement des quelques internats d'excellence enquêtés, de tirer un premier bilan en ce qui concerne les internes d'excellence, celui-ci apparaît comme largement positif », indique un rapport, daté d'octobre 2012, intitulé « Les internats d'excellence : un nouveau défi éducatif ? », remis à Jean-Paul Delahaye, Dgesco, lundi 21 janvier 2013. Cette recherche a été menée sous la direction de Patrick Rayou, professeur à l'université Paris VIII-Vincennes Saint-Denis et chercheur au Circeft (Centre interdisciplinaire de recherche culture-éducation-formation-travail), et Dominique Glasman, professeur de sociologie à l'université de Savoie (1). Selon ce document, « pour la majorité » des élèves, « les résultats scolaires ont eu plutôt tendance à s'améliorer, leur implication dans le travail s'est intensifiée, leur confiance en eux semble s'être affermie, et l'on peut même parler pour eux d'un certain bien-être à l'école ». Un premier rapport d'étape avait été remis à la Dgesco en fin d'année 2011 (AEF n°224993).