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Le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, demande « une augmentation des effectifs de police et le classement de la totalité du périmètre de la ville en zone de sécurité prioritaire ». Dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur mardi 30 juillet 2013, Eugène Caselli estime que la situation à Marseille « a pris une telle ampleur que la réponse ne peut être qu'à la hauteur de ces dérives, empreintes de violence récurrente ». Cette demande avait déjà été formulée par le maire UMP de la ville, Jean-Claude Gaudin, en août 2012.
« On ne peut pas parler de mafia au sens traditionnel du terme à Marseille. » C'est ce qu'explique Daphné Bibard, auteure d'une étude sur « l'organisation des réseaux criminels », pour l'ORDCS. Elle s'exprimait dans le cadre d'une journée d'étude de l'ORDCS consacrée aux trafics de drogues et au banditisme dans la région marseillaise, vendredi 7 juin 2013. Selon elle, la mafia a trois caractéristiques : « Elle doit être organisée au niveau international et impliquée à l'échelle locale, doit bénéficier d'un soutien politico-administratif et doit être soutenue et acceptée par la population locale. » Elle assure « ne pas avoir trouvé ces caractéristiques dans les affaires » traitées pour son étude. Par ailleurs, sa collègue Célia Borrelli présentait une étude intitulée « Infractions, procédures, traitement policier et traitement judiciaire » des trafics de drogue à Marseille.
« Depuis le début de l'année, tous les indicateurs sont orientés favorablement à Marseille », se félicite Manuel Valls, vendredi 31 mai 2013, lors d'une conférence de presse organisée à la préfecture des Bouches-du-Rhône. « Les atteintes aux biens chutent de 7,2 % et les cambriolages de 13 %. Les violences aux personnes reculent de 11,4 %, les vols avec violence de 10 % et les vols à mains armée de 2 % », précise le ministre. « S'agissant de la lutte contre le trafic de drogue, sur l'ensemble du département, 1,2 tonne de résine de cannabis et 39 kilos de cocaïne ont été saisis », ajoute-t-il. Manuel Valls revient également sur les moyens déployés à Marseille et l'action menée dans le cadre des zones de sécurité prioritaires.
Depuis la mise en place des zones de sécurité prioritaires à Marseille, « il y a plus de policiers, mais pas en nombre suffisant. Il n'y a pas assez d'uniformes sur le terrain », indique à AEF Sécurité globale Samia Ghali, sénatrice et maire socialiste des XVe et XVIe arrondissements de la ville. Ces deux arrondissements - les « quartiers nord » de la ville - sont situés en zones de sécurité prioritaires depuis la rentrée 2012 (AEF Sécurité globale n°208986). Dans le cadre d'un dossier consacré aux zones de sécurité prioritaires, AEF Sécurité globale s'intéresse en particulier à la situation marseillaise. Les méthodes d'intervention policières, la question des effectifs, du rôle des policiers municipaux et des réponses pénales font notamment débat au sein des partenaires et des habitants de la zone de sécurité prioritaire du nord de Marseille.
« Le gouvernement entend lutter avec détermination contre les infractions touchant la vie quotidienne [des Marseillais], au premier rang desquelles figure la délinquance de voie publique. Je souhaite que la lutte contre les agressions physiques demeure l'un de vos objectifs prioritaires. » C'est ce qu'écrit Christiane Taubira dans une « circulaire de politique pénale territoriale pour l'agglomération marseillaise » envoyée, vendredi 23 novembre 2012, au procureur général près la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Dans ce document et ses annexes, auxquels AEF Sécurité globale a eu accès, la garde des Sceaux affirme que « la multiplication de vols avec violences commis en plein jour dans le centre, l'emprise très forte du trafic de stupéfiants sur l'économie et la vie de certains quartiers, la recrudescence des assassinats commis sur la voie publique avec des armes de guerre, de même qu'une présence significative des atteintes à la probité, imposent une réponse pénale clairement définie ».
« Sur les neuf premiers mois de l'année 2012, il y a eu une baisse de la délinquance générale à Marseille de plus de 6 % », indique à AEF Sécurité globale Caroline Pozmentier, adjointe au maire (UMP) de Marseille chargée des questions de sécurité, jeudi 22 novembre 2012. Elle s'exprimait suite à la réunion plénière du CLSPD de la ville, mardi 20 novembre 2012. Caroline Pozmentier indique que les vols avec violence ont notamment baissé de 2 %, d'après le DDSP des Bouches-du-Rhône, Pierre-Marie Bourniquel. « Il y en a encore beaucoup trop », tempère-t-elle. « Nous avons fixé deux objectifs de travail pour 2013 : l'espace public et des publics ciblés », indique par ailleurs Caroline Pozmentier.