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« Cette année, il y a eu, au budget, après les créations, 2 000 suppressions [de postes] d'assistants d'éducation. Il n'y en aura plus », indique Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, lundi 26 août 2013, en réponse à une question posée par une contractuelle CPE, à l'occasion d'un déplacement à Toulouse sur le thème des Espé. Plusieurs syndicats ont dénoncé en mai ces suppressions que le ministère a dans un premier temps démenties (AEF n°189579), les académies les plus touchées étant Versailles (-189), Rouen (-123), Nancy-Metz (-120), Toulouse (-108) et Aix-Marseille (-106) (AEF n°188316). Vincent Peillon évoque une « dernière mauvaise manière [en termes] de gestion budgétaire ».
Jean-Marc Ayrault annonce jeudi 22 août 2013 la création d'un « quasi-statut » pour les accompagnants des élèves en situation de handicap « permettant d'inscrire ce métier, enfin officiellement reconnu, dans la grille des emplois de la fonction publique ». S'adressant à 250 hauts cadres de l'Éducation nationale (AEF n°183896), le Premier ministre précise que « dès la rentrée 2014 », les 28 057 assistants d'éducation qui occupent la fonction d'auxiliaire de vie scolaire (AVS) « verront progressivement leur emploi transformé en contrat à durée indéterminée ». Ce CDI sera proposé aux personnels arrivant, au cours des prochaines années, au terme des six années de contrat et qui auront engagé une démarche de valorisation des acquis de l'expérience. Il leur permettra de valider un nouveau diplôme, en cours d'élaboration, relatif à l'accompagnement des personnes.
« L'allocation systématique des moyens (PE/APS/décharge des trois heures) à toutes les académies s'appuie sans doute sur l'intention de n'en laisser aucune sur le bord du chemin, mais elle ne prend pas suffisamment en compte la réalité des disparités et ne permet pas de combler les écarts. » Tel est le constat émis par trois inspecteurs généraux, dans un rapport adressé au ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, en décembre 2012, consacré au « Bilan de l'usage des moyens attribués aux académies pour la rentrée 2012 » (1). « La conséquence en est que cet effort exceptionnel a pu paraître insuffisant à certains endroits et de simple confort dans d'autres », écrivent ses auteurs. Ils listent ainsi 9 recommandations au ministre, parmi lesquelles « centrer davantage la dotation en moyens supplémentaires sur les besoins réellement constatés dans les académies », « demander aux autorités académiques une évaluation des coûts réels de ces mesures et adapter les moyens octroyés en fonction des constats établis ».
« Nous avions au départ prévu de supprimer 189 postes d'assistants d'éducation. Grâce à la réserve de postes (1), nous avons pu réduire cet objectif d'une quarantaine de postes », confirme à AEF le secrétaire général de l'académie de Versailles, André Eyssautier, le 1er juillet 2013. Environ 149 postes d'AED devraient donc être supprimés, ce qui permet à l'académie de revenir « à la situation de juin 2011 » avec environ 5 600 AED employés dans les établissements à la rentrée 2013. Les missions de surveillance ne seront pas attribuées aux emplois d'avenir professeurs, assure André Eyssautier. Une intersyndicale (2) a été reçue le 19 juin par le secrétaire général de l'académie, demandant une « analyse collective » des établissements qui feraient l'objet de suppression d'AED, résume Marie-Damienne Odent, secrétaire académique du Snes-FSU.
Les académies envisageraient 1 262 non-renouvellements d'AED et/ou d'assistants pédagogiques, selon un recensement partiel réalisé par le SE-Unsa à partir de données fournies par les rectorats lors de comités techniques académiques et communiquées à AEF le 5 juin 2013. Selon le Snes-FSU, 2 000 « suppressions de postes » d'AED étaient envisagées le 16 mai dernier (AEF n°189579). Les académies les plus touchées seraient Versailles (-189), Rouen (-123), Nancy-Metz (-120), Toulouse (-108) et Aix-Marseille (-106). Certains chiffres sont confirmés par d'autres représentants syndicaux. Les académies contactées par AEF ne souhaitent pas répondre sur ce dossier ou donnent des estimations inférieures à celles des syndicats.
« Dans de très nombreuses académies, des annonces de suppressions de postes d'assistants d'éducation (AED) sont faites par les rectorats, de l'ordre de 2 000 postes en ETP, soit l'équivalent du nombre de postes que le ministère a créé à la rentrée 2012 », indique le Snes-FSU dans un communiqué daté du 16 mai 2013. Le MEN indique à AEF le 17 mai 2013 qu' « il ne s'agit pas de suppression d'emplois » et qu'il revient à « chaque académie de gérer ces contrats » chaque année, en tenant compte du fait qu'il existe « une ligne avec contrainte budgétaire ». Les syndicats estiment que ces suppressions vont toucher les établissements relevant de l'éducation prioritaire et constatent « un premier recul » de la part du rectorat d'Amiens.