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À la fin du mois de juillet 2013, 4 662 jeunes de ZUS avaient signé un emploi d'avenir, soit 15,4 % des prescriptions pour ces contrats aidés lancés en novembre 2012 : « nous ne sommes pas encore à l'objectif de 20 % » pour les quartiers prioritaires en 2013 (1), admet François Lamy. Auditionné par la mission d'information sur la mise en œuvre des emplois d'avenir le 3 septembre 2013, le ministre délégué à la Ville avance plusieurs explications : la difficulté financière des collectivités territoriales et associations de ces quartiers, le profil de ces jeunes « éloignés des réseaux, qu'il faut aller chercher et qui souvent ne sont pas inscrits à Pôle emploi », les « réticences » du secteur marchand due à l'image véhiculée par ces quartiers. « La dérogation permettant d'étendre le dispositif aux jeunes des ZUS jusqu'à bac+3 a été diversement appliquée », ajoute-t-il.
Une circulaire du 30 juillet 2013 détaille les modalités de recrutement de jeunes en emplois d'avenir par les centres de gestion de la fonction publique territoriale pour les mettre à disposition des petites collectivités territoriales qui « peuvent se heurter à des difficultés pour recruter un jeune salarié à temps plein ». La DGEFP et le directeur général des collectivités locales précisent dans cette circulaire que la mise à disposition doit être « à but non lucratif » et que « le centre de gestion, qui signe la demande d'aide est seul à porter la responsabilité des engagements pris envers le salarié, que ce soit pendant l'emploi d'avenir (encadrement, tutorat, formation…) ». La circulaire indique également que le centre de gestion doit conclure avec le jeune un contrat à temps plein qui peut être mis à disposition de 3 collectivités au maximum.
Au 5 août 2013, 45 686 emplois d'avenir ont été signés, neuf mois après la mise en place du dispositif, annonce le président de la République à l'occasion de son déplacement à La-Roche-sur-Yon (Vendée), en présence du ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Michel Sapin. Intervenant en ouverture d'une table ronde à la mission locale du Pays Yonnais, François Hollande précise que 11 000 jeunes ont été recrutés en emploi d'avenir au mois de juillet contre 8 000 en juin. La preuve, selon lui, que « nous sommes dans une phase d'accélération » et que l'objectif des 100 000 recrutement à la fin de l'année peut-être atteint.
« Le SMA [service militaire adapté] s'engage, par ses actions de formation, à apporter d'ici le 31 décembre 2014, un vivier de 1 000 jeunes des Outre-mer qui seront éligibles au dispositif 'emplois d'avenir', préparés à mieux s'insérer professionnellement et répondant aux exigences des employeurs. » C'est ce que prévoit le « protocole cadre sur la mise en oeuvre des emplois d'avenir » signés entre le ministre du Travail, Michel Sapin, le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, et le général commandant du SMA, Philippe Loïacono, ainsi que l'indiquent les trois parties dans un communiqué diffusé mardi 30 juillet 2013. Le protocole d'accord précise que, « afin d'alléger les coûts de formation à la charge des employeurs et d'accélérer [l']employabilité [des jeunes], le SMA propose une offre de préformation globale en amont des emplois d'avenir ».
Neuf mois après la création des emplois d'avenir, quel bilan peut-on en faire ? Si 40 % de l'objectif fixé par le gouvernement a été atteint à la mi-juillet, les missions locales, qui ont un rôle clé dans ce dispositif, estiment qu'il est normal que le lancement de ce nouveau programme prenne du temps. L'enjeu est d'abord de « construire des parcours d'emploi durables pour les jeunes », tient à rappeler Serge Kroichvili, délégué général de l'UNML. « Les objectifs fixés par le gouvernement « ne sont pas trop ambitieux, comme certains le laissaient entendre ». S'agissant de l'ouverture du dispositif au secteur marchand, les missions locales se veulent vigilantes pour éviter les effets d'aubaine. « Nous pouvons refuser des dossiers qui n'offriraient pas assez de garantie au jeune sur le type de poste proposé », assure Antonio Correia, directeur de la mission locale de Paris.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :