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La publication dans « Le Parisien » jeudi 12 septembre 2013 d'un article consacré au PLFSS 2014 affirmant que les patients devront payer cinq euros de plus à leur médecin traitant une fois par an à charge pour eux de se faire rembourser par leur complémentaire santé a créé un émoi certain tant du côté du gouvernement que des syndicats médicaux. Le principe de la création du forfait médecin traitant (FMT) a été décidé par un accord conventionnel d'octobre 2012 (avenant n°8) conclu entre l'Uncam, l'Unocam et trois syndicats de médecins libéraux (CSMF, MG France et le SML). Cet accord, validé par les pouvoirs publics, prévoit que ce forfait est versé directement au médecin sans incidence sur les tarifs des consultations. Ce sont les assureurs complémentaires santé qui régleront l'addition, soit 150 millions d'euros, même si dans un premier temps ce sont les caisses de l'assurance maladie obligatoire qui font l'avance.
Le syndicat de médecins généralistes MG France organise jeudi 6 juin 2013 à la Maison des métallos à Paris un colloque intitulé « les inégalités sociales de santé. Un défi pour la médecine générale ». Claude Leicher rappelle avoir manifesté publiquement son intention de travailler sur cette thématique dès son accession à la présidence en décembre 2009. Lors d'un point presse jeudi 30 mai, il rappelle que MG France défend l'idée d'un « parcours de santé » à tarifs remboursables dans le cadre d'un tiers payant intégral (régime obligatoire + régime complémentaire). Toutefois, estime-t-il, l'accès aux soins ne passe pas par l'instauration du tiers payant obligatoire : « Ce doit être un moyen de favoriser l'accès aux soins d'un patient qui le demande, choix qui doit être légitimé par le médecin ». Il regrette cependant que le tiers payant intégral ne puisse être pratiqué largement à l'heure actuelle, déplorant « des difficultés du côté des complémentaires ».
Michel Chassang, président de la CSMF, n'a pas apprécié le diagnostic réservé porté par la Cour des comptes sur le « médecin traitant » et le « parcours de soins » dans son rapport annuel publié le 12 février dernier (AEF n°196015). Parlant à son propos de « présentation tendancieuse et politique », il le fait savoir sans ambages mercredi 20 février 2013 lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il presse les pouvoirs publics d' « investir sur la médecine libérale de proximité » et de « ne pas céder à une vision étatique de notre système de soins. » « En dépit d'un contexte économique défavorable, c'est le moment d'investir dans les soins de ville et non de saper le moral des médecins libéraux en fermant la banque », estime Michel Chassang pour qui cet investissement est tout à fait réalisable si l'on réaffecte à l'enveloppe des soins de ville une partie des économies liées à la sous-exécution, pour un montant d'un milliard d'euros en 2012, de l'Ondam de ville.
CSMF, SML, MG France d'une part, l'Uncam et l'Unocam d'autre part ont signé hier soir, jeudi 25 octobre 2012, le projet d'avenant n°8 à la convention médicale du 26 juillet 2011 sur les dépassements d'honoraires des médecins. Ce texte n'a en revanche pas été signé par les deux autres syndicats de médecins que sont la FMF et surtout « Le Bloc » qui représente les spécialistes de bloc opératoire (chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes). L'assurance maladie doit encore obtenir l'avis favorable de la CPN (commission paritaire nationale) pour acter les critères de sélection des médecins ayant une pratique tarifaire excessive, ce que Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'Uncam, espère obtenir rapidement. Ensuite, l'avenant conventionnel sera applicable, à compter de son approbation par le gouvernement et de sa publication au Journal officiel, sans doute dès le mois de décembre.
Le syndicat MG France défend l'instauration d'un « forfait médecin traitant » dans le cadre du « deuxième étage » de rémunération décrit par le président de la République à Orbec (Calvados) (AEF n°254241). « C'est autour de ce forfait que peut se structurer la coordination des soins, a détaillé Claude Leicher, président de MG France, mercredi 8 décembre 2010. Modulé selon la géographie, c'est aussi un moyen d'action sur la démographie médicale ». MG France approuve également le principe d'un premier étage de paiement à l'acte, tout en suggérant de « revaloriser une à deux consultations », comme celles relatives à la prise en charge de l'addiction ou l'annonce d'un cancer. Le syndicat estime également que la contractualisation régionale avec les ARS est un « lieu de créativité » où mieux prendre en compte les spécificités géographiques de l'exercice médical.