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Un projet de décret, soumis au CNE (Conseil national de l'emploi), mardi 17 septembre 2013, « autorise les organismes prescripteurs d'emplois d'avenir à déroger aux critères d'éligibilité liés à la durée de recherche d'emploi, dans les cas où ils constatent qu'un jeune rencontre des difficultés particulièrement importantes ». Fin août 2013, 52 500 emplois d'avenir ont été conclus ; l'objectif pour 2013 est de 100 000 contrats auxquels s'ajouteront 50 000 recrutements déjà programmés en 2014.
Michel Sapin met en avant plusieurs « points de satisfaction » dans la montée en charge des emplois d'avenir dont le nombre de prescriptions dépasse selon lui les 54 000 au 4 septembre 2013. Auditionné par la mission d'information sur la mise en œuvre du dispositif, le ministre du Travail affirme qu'actuellement « plus de 500 contrats sont signés chaque jour. À ce rythme, les 100 000 emplois seront atteints sans difficulté à la fin de l'année ». Sur les ZUS, il se dit « catégorique » : « nous atteindrons l'objectif des 20 % » fin 2013 (1). Michel Sapin note cependant des « points de vigilance » : « l'accompagnement du jeune doit se faire dans la durée, nous devons rester attentifs à cela ». « Il faut que la formation soit réelle », ajoute-t-il, précisant néanmoins qu'il est « trop tôt pour juger de la qualité de la formation reçue par le jeune ».
Neuf mois après la création des emplois d'avenir, quel bilan peut-on en faire ? Si 40 % de l'objectif fixé par le gouvernement a été atteint à la mi-juillet, les missions locales, qui ont un rôle clé dans ce dispositif, estiment qu'il est normal que le lancement de ce nouveau programme prenne du temps. L'enjeu est d'abord de « construire des parcours d'emploi durables pour les jeunes », tient à rappeler Serge Kroichvili, délégué général de l'UNML. « Les objectifs fixés par le gouvernement « ne sont pas trop ambitieux, comme certains le laissaient entendre ». S'agissant de l'ouverture du dispositif au secteur marchand, les missions locales se veulent vigilantes pour éviter les effets d'aubaine. « Nous pouvons refuser des dossiers qui n'offriraient pas assez de garantie au jeune sur le type de poste proposé », assure Antonio Correia, directeur de la mission locale de Paris.
Le projet de loi portant création des emplois d'avenir a été définitivement adopté par le Parlement mardi 9 octobre 2012, dans la soirée, après un ultime vote du Sénat. Le texte issu de la CMP (commission mixte paritaire) réunie mardi 2 octobre avait été adopté par les députés hier en fin d'après-midi. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 150 000 emplois d'avenir : 100 000 en 2013 et 50 000 supplémentaires en 2014, dont 18 000 emplois d'avenir « professeur » au sein de l'Éducation nationale (AEF n°204902). Les premiers contrats pourraient être signés dès le 2 novembre 2012. Le coût de ce dispositif, promesse de campagne du président de la République, est estimé à 1,5 milliard d'euros par an en rythme de croisière.